XALIMANEWS- C’est un deuxième jour de dialogue fructueux. Sous la conduite du ministre des Affaires étrangères, Ismaïla Madior Fall, la première commission dédiée s’est penchée, ce mardi 27 février 2024, sur la poursuite du processus électoral après le 2 avril. Les membres de ladite commission ont tranché en faveur d’une transition du chef de l’Etat qui garde le fauteuil présidentiel jusqu’à l’installation de son successeur.
Toutefois, Mounirou Sy, membre de la commission chargée de réfléchir sur la poursuite du processus électoral, explique que le dernier mot appartient au Conseil constitutionnel.
« Les hypothèses sont multiples après le 2 avril s’il ne démissionne pas l’article 39 de la Constitution ne peut pas prévaloir. Parce que Le Président de l’Assemblée nationale ne peut suppléer au président de la République qu’en cas de démission de décès ou empêchement. Mais l’article 31 alinéa 2 parle de vacances du pouvoir même si les mêmes conditions sont retenues. Si la vacance est actée par le Conseil constitutionnel, le président en exercice est obligé de rester en vertu de l’alinéa 2 de l’article 36 qui voudrait qu’un président ne quitte le pouvoir qu’après l’installation de son successeur », a indiqué Mounirou Sy, mandataire de la Coalition Dionne 2024.
Et de poursuivre : « On lui laissera le soin de voir si le président ne prend pas un jour de vote avant le 2 avril. La situation qui s’imposera après le 2 avril serait du ressort du Conseil constitutionnel. Qui encore une fois est le régulateur des pouvoirs publics et le seul interprète officiel de la Constitution ».
En attendant les conclusions du dialogue, la commission chargée de réfléchir sur la date de la tenue de la présidentielle au Sénégal, conduite par le ministre de l’Intérieur Me Sidiki Kaba, a par ailleurs opté pour la date du 2 juin 2024 pour le premier tour de la présidentielle.