XALIMANEWS-Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans atteint 89% dans la région de Kédougou, alors que la moyenne nationale se situe à 56%, selon les propos tenus jeudi par la directrice générale de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (ANPECTP), Maïmouna Cissokho.
”Cette situation de mortalité invite l’Etat à entreprendre des solutions d’urgence pour inverser ces tendances en matière de santé-nutrition. Il s’agira aussi d’entreprendre des actions de lutte contre ces problèmes de santé publique favorisés par des mauvaises pratiques alimentaires au sein des communautés”, a-t-elle souligné lors de la journée de sensibilisation et de vulgarisation du décret sur la prise en charge des enfants âgés de 0 à 3 ans non révolus, présidée par l’adjoint au gouverneur de la région de Kédougou chargé des Affaires administratives, Georges Samba Faye.
Mme Cissokho a appelé les structures de développement intégré de la petite enfance (DIPE) à intensifier leurs efforts pour améliorer l’état sanitaire et nutritionnel des enfants âgés de 0 à 6 ans.
Elle a également révélé que le taux de prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans atteint 45% dans la région de Kédougou, contre 17% au niveau national.
Dans le cadre du plan d’actions 2024, l’ANPECTP envisage de mettre en œuvre une série de projets visant à lutter contre la malnutrition dans les structures de développement intégré de la petite enfance.
Cela comprendra le suivi régulier des activités de santé et nutrition, ainsi que l’amélioration de la qualité des services offerts par la formation et l’encadrement des mères assistantes et conseillères familiales dans les techniques de fabrication de farine enrichie, qui constitue la base des repas pour les enfants.
L’adjoint au gouverneur de Kédougou chargé des Affaires administratives, Georges Samba Faye, a déploré l’arrêt des travaux de construction de certains édifices destinés à des projets de la petite enfance dans la région.
Il a expliqué que le problème majeur auquel la région était confrontée dans ce secteur est lié à l’arrêt des travaux de certaines cases des tout-petits. ”Mais sur instruction du président de la République, on a résilié certains contrats avec des entrepreneurs, en espérant sûrement que les travaux reprennent dans les meilleurs délais”, a-t-il dit.
Avec APS
Les données sont elles bonnes ? 89% ou 56% taux de mortalité à 5 ans est ce que c’est ce que l’on observe. Je ne le pense pas.
En tout cas ces alertes méritent une attention particulière . Quand les professionnels de premières lignes s’alarment, l’état ne doit même pas attendre.