L’atmosphère est très électrique depuis quarante huit heures au Centre Hospitalier Régional de Kolda où les travailleurs et le directeur sont à couteaux tirés. Le départ du gynécologue (le seul dans la région) en est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Aussi, les travailleurs réclament – ils le départ immédiat de leur patron.
« Nous vivons tous les jours l’injustice et l’arbitraire dans cet hôpital. Le directeur vient de renvoyer le seul gynécologue qui était en service dans la structure. Trop c’est trop nous ne voulons plus de lui ». Cette déclaration est de Amadou Tidiane SABALY. Il est le responsable local du syndicat unique des travailleurs de la santé (SUTSAS) de Kolda. Il s’exprimait ainsi ce Jeudi 04 mars au cours d’un point de presse tenu dans au niveau de l’hôpital. Pour ces syndicalistes, leur structure est malade de son directeur qui renvoie selon eux, qui il veut.
« Notre directeur a renvoyé un ophtalmologue, un cardiologue, un radiologue. Il vient aussi de renvoyer l’unique gynécologue de la région, c’est inacceptable » a martelé Amadou Tidiane SABALY. A cela poursuit – il, s’ajoute les coupures intempestives de nos primes, sans raison valable. Pour toutes ces considérations, les travailleurs ont décidé de la mise au point d’un plan d’action de l’intersyndicale de la santé de l’hôpital régional qui s’articule autour du boycott de toutes les activités de l’administration de la structure, d’un sit-in le lundi 08 mars à 10H suivi d’une évaluation et la relance d’un nouveau plan d’action. Mais toutes ses accusations ont été balayées d’un revers de main par le directeur de l’hôpital.
Selon Seydina Ababacar DIOUF « tout ce qu’ils disent n’est pas fondé. L’hôpital marche bien. Le gynécologue en question était en fin de contrat de six mois donc il est parti tout naturellement. Il faut dire que ce sont des gens qui s’agitent pour d’autres raisons inavouées ».
En tout état de cause, la crise est ouverte et les populations crient leur désarroi. Puis que selon l’adage « quand deux éléphants se battent, c’est l’herbe qui en pâtit ». C’est pourquoi les Fouladois souhaitent vivement la fin de ce conflit pour la bonne marche de l’institution sanitaire au grand bénéfice des pauvres populations.
sudonline.sn
