Avant leur accession à la magistrature suprême, ils avaient promis aux Sénégalais d’améliorer leurs conditions de vie.
Face à l’état de pauvreté généralisée, le binôme Diomaye-Sonko se doit de prendre des décisions radicales. Grande donc a été ma surprise de voir la ministre de la pêche publier une liste de 151 navires autorisés à pêcher sur les côtes Sénégalaises (700 km).
Dans les normes, la nouvelle ministre de la pêche se devait de lancer un audit approfondi avant de faire cette publication d’autant plus que l’OFNAC avait sorti un rapport d’enquête en 2021 où il était dit qu’: « ils figurent des navires avec des noms à consonance chinoise mais appartenant à des sociétés de droit sénégalais, car naturalisés conformément au Code de la Pêche maritime ».
La nouvelle ministre de la pêche, Fatou Diouf, nous dit que sur les 159 navires de pêche, 132 sont Sénégalais. Ce qui n’est pas vrai car la plupart de ces navires appartiennent à des Chinois et à des Européens.
À la place de Sonko et Diomaye, à défaut de suspendre toutes les licences de pêche le temps d’y voir plus clair, j’aurai lancé un audit approfondi.
N’oublions pas que la pêche est le premier secteur d’exportation du Sénégal. Le prix d’un chalutier est de 5 milliards de FCFA et peut descendre jusqu’à 500 millions de FCFA en fonction de son état.
Au lieu de délivrer des licences de pêche à des Chinois et à des Européens via des prêtes noms Sénégalais, le gouvernement Sonko gagnerait à acheter ses propres chalutiers et créer des industries de transformation des produits de la mer pour offrir des emplois à cette jeunesse Sénégalaise engluée dans le chômage et la précarité. L’état du Sénégal en a les moyens.
Si Sonko et Diomaye veulent réellement réduire le coût de la vie et donner du travail aux jeunes, ils doivent s’appuyer sur la pêche qui, dans le court terme, peut nous apporter bien plus que le pétrole, le gaz, l’or, le phosphate et le zircon réunis. Le secteur de la pêche peut permettre à 06 millions de Sénégalais de trouver vite fait un emploi digne et décent.
Pour cela, il faudrait que Sonko et Diomaye annulent toutes ces licences de pêche, permettent au Sénégal d’avoir ses propres chalutiers et créent des industries de conservation et de transformation des produits halieutiques. Ne pas s’appuyer sur le secteur de la pêche pour faire du Sénégal un pays développé, c’est suivre dangereusement les pas de Macky Sall.
Moïse Rampino
La question que je me suis posé à la publication de cette liste de 159 chalutiers: y a -t-il eu une concertation avec les syndicats de pêcheurs? En moins de trois mois, on veut nous faire comprendre que c’est réglé avec la pêche artisanale? La nouvelle ministre nous a été présenté comme quelqu’un connaissant ce milieu. Connaissance théorique, universitaire des politiques de gestion de la pêche … ? Depuis des décennies la pêche est un problème au Sénégal et voilà une experte qui arrive et régle le problème en un claquement de doigts. Non Madame! Nous voulons identifier les blocages, les acteurs et leurs intérêts, les spécificités des secteurs (St Louis, Kayar, Cap Vert, Mbour-Joal, Casamance-Bissau …) , un état des lieux (rapport …). A travers le site de votre ministère, pouvez-vous nous informer sur les accords avec l’Union Européenne, l’impact des bateaux-usines sur nos côtes. QU’EN EST-IL DES AIRES MARITIMES PROTÉGÉES ?