XALIMANEWS-Dans près de la moitié des cas, le sang dans les selles était le premier symptôme.
Le cancer du colon est une maladie des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon. C’est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme, et le deuxième le plus fréquent chez la femme. D’après l’Institut national du cancer, il touche chaque année plus de 47 000 personnes en France (dont environ 26 000 hommes et 21 000 femmes), et provoque près de 17 000 décès par an.
Or, d’après une étude publiée par la revue Jama NetWork Open,
ce cancer touche de plus en plus d’Américains de moins de 50 ans. Cette hausse est tellement importante que la maladie est désormais la principale cause de décès par cancer chez les hommes de moins de 50 ans, et le deuxième cancer le plus meurtrier chez les femmes de moins de 50 ans.
- Dans près de la moitié des cas, le sang dans les selles était le premier symptôme
L’analyse s’appuie sur les données de 80 études différentes, portant sur près de 25 millions de patients de moins de 50 ans. Dans près de la moitié des cas, le sang dans les selles était le premier symptôme apparent, suivi des crampes abdominales et les modifications des habitudes intestinales.
L’équipe de chercheurs, dirigée par Joshua Demb, étudiant diplômé en gastro-entérologie à l’université de Californie, à San Diego, a observé que : « Le temps écoulé entre la présentation du signe ou du symptôme et le diagnostic de cancer colorectal précoce était souvent compris entre 4 et 6 mois. » Ils incitent donc à la vigilance, du côté des patients et des professionnels de santé.
- Ce symptôme était lié à un risque cinq fois plus élevé de cancer du côlon
La présence de sang dans les selles serait particulièrement alarmant. Ce changement peut signaler un certain nombre de problèmes gastro-intestinaux, et le cancer n’est donc pas la seule cause possible. Mais les auteurs de l’étude ont constaté que ce symptôme était lié à un risque cinq fois plus élevé de cancer du côlon chez les moins de 50 ans, par rapport aux personnes ne présentant pas ce symptôme.
« Les patients plus jeunes peuvent présenter des signes et des symptômes continus et retarder le moment de consulter un médecin », écrivent les chercheurs. « Les raisons potentielles de ces retards incluent le fait que le patient pense qu’il est trop jeune pour s’inquiéter d’un cancer ou qu’il n’a pas accès aux soins primaires ou à l’assurance maladie. »
rop souvent, les saignements rectaux chez les jeunes sont attribués à des affections plus bénignes telles que les hémorroïdes, selon l’équipe. Tout retard dans le diagnostic peut être coûteux, car plus un cancer est détecté tôt, plus la probabilité d’un meilleur traitement est élevée. Un dépistage systématique du cancer du côlon est donc essentiel pour repérer la maladie à un stade précoce, insistent les experts.
Pulse