XALIMANEWS-Un rapport publié par des parlementaires canadiens a fait l’effet d’une bombe à Ottawa. Il révèle que certains députés auraient délibérément transmis des renseignements sur leurs collègues ou des informations confidentielles concernant le gouvernement à des pays étrangers, notamment la Chine et l’Inde.
Selon Radio France internationale qui cite un rapport publié par des parlementaires canadiens, certains députés reçoivent des fonds de missions étrangères et tentent d’influencer leurs collègues en faveur de pays comme l’Inde. Ces actions sont fermement condamnées par Jagmeet Singh, le chef du Nouveau Parti démocratique dans l’opposition. « C’est franchement très sérieux. Je crois que s’il y a des preuves qu’une personne a sciemment collaboré avec un gouvernement étranger pour influencer la démocratie, elle ne devrait plus être parlementaire », a-t-il déclaré.
Selon toujours RFI, les parlementaires impliqués dans le rapport estiment que le gouvernement ne prend pas suffisamment au sérieux les recommandations du Service canadien de renseignement concernant l’ingérence étrangère. « Les activités d’ingérence étrangère ne sont pas clairement définies dans le Code criminel. Ainsi, lorsque les procureurs ou les policiers cherchent à identifier des actions pouvant donner lieu à des accusations, il serait nécessaire de mieux définir, voire de définir enfin, l’ingérence étrangère dans le Code criminel », explique Michèle Tessier, ancienne cadre des services canadiens de renseignement, qui déplore une lacune dans la législation.
Les partis d’opposition dénoncent un Parlement sous influence, tandis que le gouvernement cherche à minimiser la gravité de ces révélations.