xalimasn.com-La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) est montée au créneau pour s’inquiéter de la persistance depuis quelques temps de l’intolérance à l’égard des minorités religieuses dans le pays. Mais la Lsdh s’inquiète surtout de militarisation du corps des greffes dans les tribunaux.
Dans la foulée des émeutes qui ont gagné le pays, des lieux de culte ont été incendiés. Auparavant, certains discours ciblés contre des minorités religieuses ont été entendus encourageant les dérives qui ont été constatées ces derniers jours. Toutes choses qui préoccupent la Ligue Sénégalaise des Droits Humains. Dans un communiqué qui nous a été transmis hier, la Lsdh appelle au calme.
« Face à la montée de la violence au Sénégal avec des dérives multiples et multiformes, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) appelle au calme, à la conscience citoyenne et surtout à la tolérance à l’égard des minorités religieuses, au respect de la dignité humaine et à la préservation des biens publics et privés » lit-on dans le communiqué.
La Ligue Sénégalaise des Droits Humains appelle en outre à une solution rapide de la crise qui secoue le secteur judiciaire depuis plusieurs mois avec des positions aussi tranchées que figées entre les autorités sénégalaises et le syndicat des travailleurs de la justice et comme corollaire la quasi inaccessibilité à la justice pour les citoyens. Mais c’est surtout la militarisation du corps des greffes au moment le blocage persiste qui inquiète la Lsdh.
« La Ligue Sénégalaise est d’autant plus préoccupée que les autorités sénégalaises semblent opter pour la militarisation du corps des greffes au détriment de négociations sérieuses avec les intéressés en vue d’une solution qui préserve la nomenclature exclusivement civile des juridictions sénégalaises » conclue le communiqué.
Frédéric TENDENG, xalimasn.com