XALIMANEWS: « La Coordination des Associations de Presse (Cap) est très préoccupée par la situation très difficile que vit le secteur des médias au Sénégal, marquée par une pression multiforme sur les entreprises de presse ». A travers un communiqué de presse, elle estime que cela se traduit par la fermeture d’entreprises de presse et conséquemment par la perte subite de dizaines d’emplois, chaque fois qu’un support se déclare en faillite économique (journalistes, techniciens et personnel d’appui).
« C’est déjà le cas avec la suspension de parution des quotidiens « Stades » et « Sunu Lamb », Vox Pop n’est pas paru ce jour. Des informations qui nous parviennent et pour les mêmes motifs, d’autres quotidiens de la place suivront cette vague désastreuse », lit-on dans ce document.
Face à cette situation qu’elle considère comme « intenable et de faillite de tout un secteur », les associations de presse indiquent que « l’Etat opte pour le mépris et ses démembrements continuent d’enchaîner des décisions et injonctions qui frisent une volonté manifeste et assumée de mise à mort des médias privés du pays ».
« Si l’objectif de l’Etat n’est pas, comme certains le subodorent, la mise à mort programmée de la presse privée, seules des mesures hardies de correction et d’adaptation de l’écosystème des médias, prises à la suite de concertations franches, peuvent servir de solutions », soutient la Cap qui « est d’autant plus prête à prendre part à cet exercice qu’elle aborde ce week-end la dernière revue des conclusions des assises des médias, après plus de deux ans de travaux, afin d’apporter sa pierre à l’édifice de réformes nécessaires de notre modèle médiatique ».
La presse sénégalaise a beaucoup joué pendant ce 1/4 de siècle avec le clientélisme politique et le Toog Mouy dokh. L’ introduction des milliards de CFA au Sénégal avec l’arrivée au pouvoir des sorciers libéraux a été une grosse tentation pour les patrons de presse et beaucoup d’autres journalistes pour se lancer dans la recherche du gain facile mais surtout politiser les contenus de presse. Beaucoup d’hommes politiques ont créé ou entretenus des groupes de presse avec tous les avantages financiers et surtout fiscaux qui allaient avec. Aujourd’hui malheureusement pour eux le Sénégal a changer totalement de paradigme en faisant élire non seulement des gens qui n’avaient rien à voir avec ce système des libéraux mais plus grave ils viennent des impôts. Un autre symbole important ces nouvelles autorités sont arrivées au pouvoir portées en grande par les réseaux sociaux. Beaucoup de leurs militants et sympathisants considèrent même qu’une bonne partie de cette presse s’est beaucoup battue pour empêcher l’arrivée au pouvoir de ces nouvelles autorités.
Avec le changement de régime le copinage et de diouth diath érigé en système a subitement pris fin et les groupes de presse n’ont pas eu le temps d’anticiper cette tournure. Le modèle d’entreprise de presse qui a fsit floraison au Sénégal depuis 2000 est tout simplement caduque et non viable dans le temps. Quand je me rend compte aujourd’hui que notre presse ne vit presque que des conventions signées avec l’état ou ses démembrements je me dis mais quelle autres stratégie financière ou modèle de financement propre ces gens ont élaboré pendant tout ce temps? À priori il n’y avait pas. On se fonde sur les conventions, on guette les aides à la presse et enfin on confisque l’argent des impots de toutes sortes qu’on doit à l’état qu’on met dans ses poches pour bien paraître avec de grosses bagnoles, des cheveux naturels, des concours pour celle qui a le khessale le plus claire puis on fait la cour au président de la République pour éponger ses dettes.