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Entretien avec Mansour Sour, maire de la Commune de Ndiagne: « Pourquoi j’ai décidé de quitter Taxawu pour soutenir la liste Pastef… »

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XALIMANEWS: Ingénieur en Aménagement du territoire et gestion urbaine, spécialiste en Développement Territorial, l’édile de la Commune de Ndiagne est l’un des plus jeunes maires de la République. Arrivé à la tête de Ndiagne en 2022 avec la coalition Yewwi Askan Wi, Mansour Sour a porté haut les couleurs de l’opposition dans le département de Louga, une localité à l’époque dominée par la coalition de la mouvance présidentielle.  

Dans une scène politique animée par l’intelligence, le débat d’idée, avec l’arrivée de Pastef à la tête de la magistrature suprême, Mansour Sour a su se distinguer de par ses réalisations à la commune et son militantisme engagé.

Dans un entretien accordé à la rédaction de xalima, le maire de la commune de Ndiane est revenu sur son parcours professionnel et politique. Ex membre de Taxawu Sénégal dirigé par Khalifa Sall, il s’est prononcé sur son choix de soutenir le parti au Pouvoir Pastef lors des élections législatives du 17 novembre prochain. 

La vision du Sénégal 2050, programme lancée par le gouvernement il y’a quelques jours est selon lui, une occasion en or massif pour le pouvoir en place d’éclairer les pans d’ombre qui entourent les axes majeurs et les objectifs stratégiques du Sénégal pour les trois prochaines décennies

Arrivé dans une commune au paravent fief du pouvoir, seul maire de l’opposition dans le département de Louga, Mansour Sour, sans masque, a exposé les difficultés rencontrées lors de ses débuts à la tête de la commune de Ndiagne avant d’exposer ses réalisations et projets en vue.


Ci dessous l’intégralité de l’entretien: 

De nos jours les maires tombent du ciel. Leurs administrés ignorent leur parcours professionnel et politique. Ceux qui vous ont connu  chante votre éloquence avec un parcours important. 

Pouvez vous revenir sur votre parcours professionnel et politique  ?

Merci de beaucoup à xalima de m’avoir accordé cette interview.  Pour ce qui est de mon parcours professionnel, j’ai fait une formation à l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée (ENEA) aujourd’hui devenue École Supérieure d’Economie Appliquée de Dakar (ESEA). De là-bas j’ai obtenu mon diplôme d’Ingénieur en Aménagement du territoire et gestion urbaine. Par la suite j’ai fait un DESS en décentralisation développement territorial . Ensuite j’ai fait mon master à l’ESP de Dakar. 

Par la suite j’ai exercé la fonction de Ingénieur à la Direction du Développement Urbain de la Ville de Dakar. J’ai exercé plusieurs stages avant de devenir professionnel en  avril 2014

Par rapport à mon militantisme, mon engagement citoyen, depuis mon plus jeune âge, je me suis engagé aux côtés de ma localité sur des activités citoyennes. A l’université, je me suis aussi engagé aux côtés de mes frères étudiants avec l’Amicale des Étudiants de Ndiagne pour défendre la cause estudiantine. 

Par la suite, étant étudiant, je n’ai pas accepté  l’injustice subie par Khalifa Sall dans l’affaire de la caisse d’avance. Lors des législatives de 2017, j’ai soutenu Khalifa Sall, en prison à l’époque, pour dénoncer la liquidation d’un adversaire politique par le régime de Macky Sall. 

J’ai pas accepté la liquidation de Khalifa Sall dans une affaire purement politique. Je me suis toujours opposé à Macky Sall. Je n’avais pas confiance en lui. En 2012, lors du deuxième tour, j’ai décidé de voter bulletin nul pour ne pas le choisir. 

Voilà ce qui m’a poussé à entrer en politique. J’ai toujours combattu l’injustice. 

Les élections législatives arrivent dans quelques jours. Dans une note reçue par la rédaction de xalima, vous avez annoncé votre soutien au parti Pastef du Premier ministre Ousmane Sonko ?

  Qu’est ce qui a motivé cette décision ?

Pour ce qui est des élections législatives, après une large concertation avec ma base politique, mes amis et proches, nous  avons pris la décision, à l’unanimité et sans condition, de soutenir la liste Pastef. 

Le Sénégal a opéré un changement lors de la dernière présidentielle et nous nous sommes battus pour ce changement. Nous avons toujours combattu le régime autoritaire de Macky Sall, ses dérives, sa mauvaise gestion des affaires. Les sénégalais ont choisi un autre président. Ce qui est une victoire pour nous membres de l’opposition après de longues années de lutte pour le départ de Macky Sall et sa bande 

Nous devons respecter le choix des sénégalais. Nous devons donner tous les moyens, tous les outils nécessaires au nouveau régime pour lui permettre d’opérer les changements nécessaires.

Notre soutien au parti Pastef est en parfaite cohérence avec notre démarche politique de rupture pour un changement dont la conséquence a été l’accession au pouvoir du Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar FAYE et de son Premier ministre, Monsieur Ousmane SONKO

Pourquoi vous n’avez pas soutenu la collation choisie par Khalifa Sall dont Barthélemy Dias est la tête de liste ?

Dans au autre angle aussi,le choix de mon ancienne appartenance politique de s’allier avec l’ancien régime lors des prochaines législatives, a motivé mon départ. 

Pour moi il est impossible de s’allier avec Macky Sall qui a fait beaucoup de mal aux sénégalais et à l’opposition.

C’est ce qui m’a poussé à choisir Pastef qui incarne la rupture. 

Le gouvernement a lancé le programme de développement ‘’Sénégal 2050”,  une initiative collective qui va ‘’au-delà des clivages politiques selon le Président de la République.

Pensez vous que ce projet critiqué par l’opposition est la solution pour un Senegal meilleur ?

Effectivement, le Sénégal dispose aujourd’hui d’un référentiel, le programme qui tend vers l’horizon 2050. Une initiative mise en place par le régime actuel à travers tous ses services qui ont mis pris le temps de diagnostiquer avec précision les dysfonctionnements de notre système, de consulter, d’analyser et, surtout, de formuler des solutions robustes pour une transformation en profondeur. 

Un pays ne peut pas être gouverné sans un référentiel, un tableau de bord fixé dans un horizon temporel bien déterminé. 

Comme l’a bien souligné le Président de la République, ce programme est notre boussole. Il est le fruit d’une réflexion collective, ancrée dans nos réalités et ouverte sur l’avenir. Il traduit notre ambition de rompre avec les schémas du passé, de dépasser les défis auxquels nous avons trop longtemps été confrontés, pour faire émerger une nation résolument ancrée dans le futur. 

En 2022, vous êtes arrivé à la tête de la commune de Ndiagne. On vous décrit comme l’un des plus jeunes maire du Sénégal.

Pouvez-vous revenir sur vos premiers jours en tant que édile de la Commune de Ndiagne et les difficultés rencontrées ?

Effectivement, je suis le maire de Ndiagne le 23 janvier 2022. Je suis maire dans des conditions particulières. Je suis arrivé dans une commune gouvernée pendant plusieurs années par l’ancien système qui n’était pas prêt à partir. En 2022 sous une large coalition de l’opposition, qui avait réuni tous les partis politiques et mouvements, j’ai été investi. Et là j’ai réussi à remporter les élections en gagnant tous les bureaux de vote. Et depuis, satisfaire mes administrés est mon quotidien mais avec des ressources un peu limité. 

Vos réalisations et projets futurs pour le développement de la commune de Ndiagne

Nous avons trouvé un système d’éclairage qui faisait défaut. Nous avons tout repris pour la sécurité des populations. En collaboration avec l’Etat nous avons mis en place une brigade . Nous avons réalisé aussi avec des partenaires la première case des touts petits de la commune, destinée à la petite enfance. 

Par rapport à la santé et l’éducation, nous faisons un accent particulier.  Nous avons mis des moyens forts pour l’accès à la santé et à l’éducation 

Il y’a une forte présence des écoles coraniques dans la commune de Ndiagne. On peut citer 14. Nous faisons de notre mieux pour les accompagner à s’inscrire sur les mutuels de santé pour permettre aux « talibé » de se soigner gratuitement. En collaboration avec la communauté, associations et autres, nous avons  démarré les chantiers d’un nouveau Poste de santé. Les travaux avancent à grand pas. D’ici 2025, le nouveau poste de santé sera mis à la disposition des populations. 

Pour ce qui est  devant nous, des projets sont mis en place pour embellir le cadre de vie.

Nous avons décidé d’aménager des espaces publiques pour plus d’attractivité pour permettre aux populations d’être dans de bonnes conditions. D’ici l’année prochaine, des ressources seront réunies, pour la réalisation de ce projet. 

Nous accompagnons aussi l’ensemble des établissements scolaires de la commune à travers des constructions de nouvelles salles de classe, réfection des murs et la prise en charge des élèves dans le besoin. Et ça va se répéter l’année prochaine. 

L’accès à l’eau potable dans la commune de Ndiagne fait parti de nos projets. Nous avons établi un projet qui sera bientôt mis à la disposition du ministre de l’hydraulique pour qu’il accompagne la commune pour la construction d’autres forages dans le but de satisfaire le soif des habitants. 

L’eau est un peu salée ici. Notre commune interpelle l’Etat du Sénégal, à travers le projet de transformation d’eau, de satisfaire cette veille doléance des habitants de Ndiagne qui rêve tant d’avoir accès à une eau propre et pure. 

Votre mot de la fin Mr le maire

Je termine par appeler tous les sénégalais à accompagner nos nouvelles autorités pour qu’elles puissent répondre à leurs attentes, leurs aspirations. Cela demande l’implication de tous les citoyens pour un Sénégal stable, développé. 

Je lance aussi un appel à la jeunesse du pays de rester au pays. Certes il y a un problème réel d’emploi au Sénégal, mais les nouvelles autorités ont pris  d’importantes décisions pour résoudre le problème de l’emploi. Je conseille aussi à la jeunesse de se focaliser sur l’entreprenariat . Nous avons un gouvernement qui croit à l’entreprenariat et a décidé d’accompagner les PME

J’appelle tous les Sénégalais,  et plus particulièrement la population des localités de Ndiagne et du département de Louga, à se mobiliser massivement pour donner une large majorité à la mouvance présidentielle, afin de parachever  la volonté du peuple sénégalais exprimée le 24 mars 2024. 

Xalima le 18 octobre 2024,

PID

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