XALIMANEWS-Ce mardi 10 décembre 2024, le Parti socialiste (PS) tiendra une réunion pour faire le bilan de sa participation aux législatives et discuter des perspectives politiques sous la direction de Serigne Mbaye Thiam, secrétaire national chargé des élections. Entre 30 et 40 socialistes impliqués dans le processus électoral analyseront les résultats des législatives de novembre et débattront sur l’avenir incertain du parti fondé par Léopold Sédar Senghor.
L’accent sera également mis sur les conséquences du soutien jugé catastrophique apporté au candidat de la Nouvelle Responsabilité. Un renfort socialiste qui n’a pas produit les résultats attendus, menant à l’élection d’une seule députée « verte », Mme Rokhaya Camara. Cette dernière doit sa place à la parité, puisqu’elle figurait en deuxième position sur la liste nationale de Jamm ak Njariñ.
Le constat est amer : le PS a connu ce que certains qualifient de « bérézina historique », une véritable débâcle politique. Des voix au sein du parti avaient déjà dénoncé leur marginalisation lors des investitures orchestrées par Amadou Ba, les excluant en grande partie du processus électoral.
La réunion statutaire de la Commission électorale prévue ce mardi promet d’être un moment clé pour le PS. « Les positions du parti divergent sur les responsabilités de l’échec des législatives. Depuis l’élection présidentielle de mars, de profondes divergences subsistent au sein du parti quant à la feuille de route. Une forte frange reproche à l’actuelle secrétaire générale les échecs successifs, et exige qu’elle quitte ses fonctions avec la vieille garde du parti », a confié une source interne au journal Le Témoin.
« Une autre frange du parti attribue les échecs à des problèmes liés à la gouvernance démocratique depuis 2012, particulièrement après la présidentielle de 2019, ainsi qu’aux ambiguïtés autour de la question du troisième mandat. Le PS, en alliance avec BBY, a souffert des choix politiques de la coalition. Cependant, ces défaites concernent également l’AFP, l’APR, le PIT, et l’URD. Pointer uniquement le PS est injuste et reflète des règlements de comptes internes. La transformation structurelle du parti est indispensable pour en faire une alternative crédible à ce régime populiste », poursuit cette même source.