XALIMANEWS-Il y a huit jours, les chefs d’État de la Cédéao ont annoncé le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de leur organisation, effectif à partir du 29 janvier prochain. Cette décision s’accompagne d’une période de transition de six mois, destinée à organiser les modalités de leur départ et à permettre la poursuite des négociations avec les régimes militaires au pouvoir dans ces pays.
Les autorités militaires des trois pays ont vivement critiqué cette décision, rejetant le délai de six mois proposé. Elles ont accusé directement la France d’être derrière cette manœuvre.
Pour les dirigeants des juntes, le délai de six mois imposé par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) représente une tentative de manipulation, visant à déstabiliser la région sous l’influence, notamment, des autorités françaises.
« La décision de prolonger pour six mois le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la Cédéao comme étant une énième tentative qui permettrait à la junte française et à ses supplétifs de planifier et de conduire des actions de déstabilisation contre l’AES », a affirmé le colonel Amadou dans ses propos relayés par le média hexagonal Radio France Internationale.
Bien qu’ils critiquent vivement la CEDEAO dans ce communiqué commun, les militaires au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso ne font aucune déclaration diplomatique, à l’instar du rappel de leurs fonctionnaires affectés à cette institution, a précisé RFI .