XALIMANEWS-Lors de son discours d’ouverture de la Conférence des administrateurs et managers publics (CAMP), qui a débuté ce lundi matin au Centre international de conférences Abdou Diouf à Diamniadio, le chef de l’État a dressé un bilan rigoureux de l’état de l’administration publique. Il a insisté sur l’urgence d’opérer une rupture afin de bâtir une administration moderne et performante, capable de répondre efficacement aux besoins des citoyens.
« Nous avons une administration républicaine certes, mais qui manque de cohérence et est souvent figée dans des schémas dépassés », a-t-il fait constater. Ce constat, selon lui, se base sur les observations des neuf premiers mois de son mandat : « Au regard de nos 9 mois de pouvoir, il faut reconnaître que le constat est alarmant. Nous faisons face à un État contraint, dont les marges de manœuvre financières et budgétaires n’existent quasiment plus. Nous avons une administration républicaine certes, mais qui manque de cohérence et est souvent figée dans des schémas dépassés », a-t-il souligné.
Le chef de l’État a également mis en lumière les défis auxquels l’administration doit s’adapter : « Alors même que la réalité socio-économique évolue rapidement, marquée notamment par la transformation numérique et l’essor de l’intelligence artificielle. » Il a ensuite évoqué les difficultés liées au secteur parapublic, qu’il considère comme un frein à la bonne marche de l’administration : « Puis, un secteur parapublic qui fait souvent face à l’administration centrale, budgétivore, et dont la contribution aux dividendes de l’État reste trop faible. » Enfin, il a dénoncé la complexité et le coût des services publics, qu’il juge peu adaptés à l’efficacité attendue des politiques publiques : « Enfin, des services publics complexes et coûteux qui limitent l’efficacité des politiques publiques », a-t-il déclaré.