DIOURBEL : BRAS DE FER ENTRE PROPRIETAIRES DE « JAKARTA » ET TAXIS URBAINS
Vers une journée « ville morte » ce mercredi
Le regroupement des chauffeurs et transporteurs de Diourbel a décide de décréter ce mercredi 10 août une journée « ville morte ». Le bureau du regroupement des chauffeurs réuni ce lundi 08 août à la gare routière de la dite localité fustige la présence des mototaxis dans le transport urbain.
Le bras de fer entre les propriétaires de moto-taxis communément appelés «Jakarta» et les chauffeurs de taxis de Diourbel est loin de Jakarta son épilogue. La présence de ces engins il y a de cela un mois constitue une véritable menace pour les taxis urbains qui ont vu leurs chiffres d’affaire en baisse .Une bagarre rangée avait éclaté une première fois entre ces différents acteurs. Une dizaine de moto taxis avaient été saccages et un chauffeur avait été interpelle puis libéré après une intervention des autorités du bureau du regroupement des chauffeurs.
Cela n’a pas permis de calmer les ardeurs car la tension est toujours vive entre les propriétaires de moto taxi et chauffeurs de taxi urbains. Réunis en assemblée générale le dimanche 07 août, Safoude Faye le président des propriétaires de moto taxis de déclarer que « ils n’accepteront pas d’être les victimes des chauffeurs de taxis urbains sous prétexte qu’ils sont concurrence. Nous sommes lances dans le transport avec nos motos taxis pour gagner notre vie. Nous n’avons pas choisi de voler ou de partir en Espagne .Des plaintes ont été déposées au commissariat pour que justice soit rendu car une dizaine de moto y compris la mienne avaient été endommagées ».
Et de poursuivre que « nous allons nous battre et nous mettrons le prix de notre vie». Apres cette déclaration le regroupement des chauffeurs et transporteurs de Diourbel a organise une réunion de crise pour examiner la situation. La structure lance un ultimatum aux autorités locales de Diourbel. Si la situation n’est pas résolue par le préfet du département et le commissaire urbain, « nous allons décréter une journée ville morte ou les taxis urbains seront gares et la gare routière fermée jusqu’à la satisfaction de nos doléances. Nous avons fait nos investigations au niveau de la direction du transport terrestre et nous sommes rendus que les moto « Jakarta » ne doivent être utiliser pour faire dans le transport urbain. C’est pourquoi nous n’accepterons pas que ces moyens de déplacement soient utilises dans la commune de Diourbel » martèle Serigne sall.
Le regroupement des chauffeurs et transporteurs accuse le préfet du département de Diourbel d’être à l’origine de cette situation. Selon lui, le préfet a autorisé la circulation des motos-taxis. « Nous avons accordé un temps au chef de l’exécutif départemental, le temps de convoquer une réunion sur la question. Depuis lors il n’a pas convoqué ». Les populations sont partagées sur la présence des motos-taxis. Si certains pensent qu’il faut les interdire car elles occasionnent beaucoup d’accidents de la circulation, d’autres n’y voient aucun inconvénient puisqu’elles sont à la portée de toutes les bourses. Les tarifs pour ces engins varient entre 200 F Cfa et 300 F Cfa contre 600 F Cfa pour les taxis urbains.