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Affaire Diombass Diaw : l’appel du fric débute la Saison 2

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Diombass Diaw devra attendre le 22 août pour être édifié sur sa demande d’exécution provisoire de la décision du tribunal condamnant, en première instance, ses adversaires politiques et leur complice, Khadija Mbaye, à lui payer solidairement 10 millions de francs Cfa. Les deux parties, qui étaient hier devant la Cour d’appel, ne s’accordent pas sur l’appréciation du verdict livré en première instance. L’affaire Diombass Diaw n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Cette affaire, qui est un scandale politico-sexuel mettant aux prises des responsables du Pds à Dagana et qui avait fait les choux gras de la presse, a été encore jugée hier en appel. Et cette fois-ci, c’est pour la défense à exécution provisoire. En fait, c’est la partie civile qui réclame la somme qui doit lui être allouée par les prévenus et qui s’élève à 10 millions de francs Cfa.

Les deux parties étaient représentées à la barre par leurs conseils respectifs. Selon Mes Tounkara  et Moulaye Kane de la défense, leur cliente Khadija Mbaye n’est pas demandeur de la défense à exécution provisoire. Pour les avocats de la défense, l’appel est suspensif et qu’en matière pénale, plaident-ils, pour qu’il y ait exécution provisoire, il faut qu’il y ait urgence. Et celui qui exécute doit présenter, indiquent-ils, des garanties. C’est pour qu’au cas où la décision est infirmée qu’il puisse rembourser. A leur avis, les condamnés dans cette affaire sont des fonctionnaires de l’Etat. Alors que Diombass Diaw, lui, n’est qu’un simple agent de la Senelec qui n’a pas de quoi payer des millions, argumente la défense. Les avocats de la défense estiment ainsi que la contrainte par corps pourrait suffire largement dans cette affaire, en attendant qu’elle soit jugée par la Cour d’appel.

La partie civile dont  les intérêts  sont défendus par Mes Ousmane  Sè­ye et  Djiby  Diallo pense que les con­­damnés bénéficient de fonctions nominatives politiques. Ce qui, aux yeux de ces avocats, montre qu’il y a une volonté manifeste de vouloir  écraser un adversaire politique. Pour eux, l’appel n’est suspensif  dans cette affaire que sur les  dispositions pénales.

De l’avis de la partie civile, «l’appel concerne les dispositions pénales et non civiles». En matière pénale indiquent les avocats de la partie civile, «si la culpabilité est acquise, l’exécution provisoire est rete­nue d’office». C’est pourquoi ils ont demandé au juge de déclarer la défense à exécution provisoire irrecevable. Selon Me Ousmane Sèye, les condamnés vont payer de leur poche, puisqu’ils ont usé de l’argent de l’Etat pour faire leur «sale besogne». L’affaire est mise en délibéré jusqu’au 22 août.

Pour rappel, cette affaire communément appelée affaire Diombass Diaw a trait à un scandale politico-sexuel qui a impliqué les Libéraux de Dagana. En fait, Diombass Diaw et la dame Khadija Mbaye entretenaient des relations sexuelles alors que la dame filmait la scène avec son téléphone portable avant de publier les images sur le net. Un acte qu’elle déclare avoir posé sur ordre des adversaires politiques de M. Diaw.

Le tribunal, après avoir statué en première  instance dans cette  affaire de mœurs qui avait défrayé la chronique, a déclaré les prévenus Khadija Mbaye et ses complices (Abdou Salam Sarr, Ram­dane Dia et Pape Djiby Gaye) coupables et les avait  condamnés à six mois assortis de sursis et à payer solidairement la somme de 10 millions de francs à la partie civile.

Le ministre de l’Habitat, Oumar Sarr, dont les proches sont condamnés dans cette affaire où il est aussi un prévenu, avait été sauvé par son immunité ministérielle. Le tribunal avait aussi ordonné une exécution provisoire et une contrainte par corps au maximum.

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