Plus de 900 milliards d’euros sont partis en fumée en Bourse en deux jours aux Etats-Unis et en Europe, selon les estimations des analystes de Dexia Securities, la filiale de courtage de la banque franco-belge Dexia.
La facture de la tempête qui s’est abattue vendredi et lundi sur les places financières s’élève au total à 917 milliards d’euros pour les entreprises sur les deux rives de l’Atlantique, précise ce document, qui parle du « coût des grandes peurs de l’an 2011 ».
Le vendredi 5 août, les Bourses européennes avaient chuté en raison de craintes entourant l’économie américaine et des inquiétudes sur une contagion de la crise de la dette en zone euro. Ce jour-là, Londres avait lâché 2,71%, Francfort 2,78% et Paris 1,26%. Sur la semaine, la Bourse de Francfort avait perdu 13%, celle de Londres près de 10%, et celle de Paris près de 11%.
Lundi 8 août, les places financières avaient été prises de panique après la dégradation historique de la note de crédit des Etats-Unis. La Bourse de New York avait chuté de 5,55%, sa pire journée depuis décembre 2008. En Europe, Francfort avait plongé de 5,02%, Paris de 4,68% et Londres de 3,39%. « Comme on peut le voir, l’addition est lourde », a commenté à l’AFP Jean-Paul Pierret de Dexia Securities.
3400 milliards perdus en 6 mois
Sur sept mois, c’est environ 3.400 milliards d’euros qui sont partis en fumée, ce qui représente près d’un tiers du Produit intérieur brut des Etats-Unis (14.500 milliards de dollars), selon M. Pierret. Ces estimations prennent en compte les pertes de 500 entreprises américaines regroupées dans l’indice boursier SP 500 et 600 entreprises européennes recensées par l’indice DJ Stoxx 600, précise Dexia Securities.
Tous les secteurs de l’économie sont représentés, des services à la finance en passant par la santé, le transport, le luxe et la consommation. On retrouve ainsi les groupes énergétiques américain ExxonMobil, français Total, britannique BP, les banques américaines Citigroup et Goldman Sachs, la française BNP Paribas, la britannique Barclays, l’espagnole Banco Santander, l’allemande Deutsche Bank et les laboratoires pharmaceutiques Merck et Sanofi.
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