Des peines de prison allant de quatre mois à six ans ont été prononcées ce vendredi par la justice tunisienne contre 23 proches du président déchu Zine el-Abidine Ben Ali. Son ex-chef de la sécurité, le général Seriati, a été acquitté.
Ali Seriati, l’ancien chef de la sécurité du président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali a été acquitté vendredi par la justice qui le jugeait pour complicité et falsification de passeport aidant à la fuite de Ben Ali et de sa proche famille, a constaté l’AFP.
Le tribunal a prononcé des peines de prison allant de quatre mois à six ans contre 25 membres de la famille Ben Ali et de son épouse Leïla Trabelsi, dont 22 étaient présents à ce procès pour tentative de fuite et possession illégale de devises.
Homme clé de la sécurité sous l’ancien régime, le général Sériati fait l’objet par ailleurs de poursuites pour des chefs d’inculpation beaucoup plus graves tels que complot contre la sécurité intérieure de l’Etat, incitation à commettre des crimes et provocation au désordre, pour lesquels il sera jugé ultérieurement.
Un neveu de Leïla Trabelsi, Moez, a été condamné par contumace à six ans de prison, deux de ses soeurs, Jalila et Samira, ont été condamnées respectivement à dix-huit et quatre mois d’emprisonnement.
Imed, le neveu préféré de l’ex-première dame, déjà condamné à quatre ans de prison pour détention de drogue, a écopé de deux ans de prison. Sa mère Najia Jridi a été condamnée à huit mois de prison.
Un des frères de Leila, Moncef, a été condamné à 18 mois de prison.
Outre le général Sériati, six inculpés ont bénéficié d’un acquittement, dont la veuve de Moncef Ben Ali, frère aîné de l’ex-président condamné en France en 1992 pour trafic de drogue dans l’affaire dite « couscous connection ».
Durant le procès ouvert le 26 juillet, les prévenus ont nié les faits qui leur étaient reprochés. Le procureur avait demandé l’application de la « peine maximum », allant de six mois à cinq ans de prison.
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