Le Chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade et ses proches ont du mal à cacher le malaise qui existe entre lui et le patron de la Maison Blanche. Les relations entre Wade et Obama sont exécrables. Cette situation a une origine et des explications. Dans nos investigations, nous avons trouvé un document secret intitulé «Senegal: Background and U.S. Relations». Ce document déposé sur la table d’Hillary Clinton révèle des choses graves sur le pouvoir de Wade.
L’auteur de ce document se nomme Alexis Arieff qui est une Analyste des Affaires africaines mandatée par le Congrès américain à Dakar. Cette dame a vécu plusieurs mois dans la capitale sénégalaise. Elle a diné ou déjeuné dans les restaurants dakarois avec des journalistes, des leaders de l’Opposition, des hommes du pouvoir proche de Wade, des leaders de la Société civile… Les autorités américaines, sur la base de ce document et d’autres informations qu’elles ont reçues, croient réellement que le Sénégal est un pays corrompu, une plaque tournante du trafic de drogue etc. Pour vous, nous faisons la synthèse de ce document classé top secret… C’est le 16 août 2010 que Mme Alexis Arieff a déposé son rapport au Département d’Etat américain auprès de Mme Hillary Clinton. Ce document secret a été remonté jusqu’à la Maison Blanche.
L’auteur de ce document est parti de la victoire du Président en 2000. «Après sa victoire électorale en 2000, le Président Wade a été réélu en 2007. Cependant, il ya un mécontentement public face à la privation économique et au chômage» dit le document d’Alexis Arieff. Selon l’auteur du document, «la corruption et le népotisme sont érigés en règle dans la gestion des affaires publiques». Sur le plan politique, l’américaine mandatée au Sénégal dit avoir constaté que le président sénégalais «gouverne de manière unilatérale».
«En 2008, les coupures de courant ont engendré une colère populaire sans compter le chômage, la hausse des prix des denrées alimentaires. Les protestations face aux coupures de courant sont de nouveau devenues violentes en juillet 2010 occasionnant un mort», a révélé l’Américaine. Cette dernière déclare dans son rapport que «le président sénégalais a l’intention de se présenter à la présidentielle de 2012 alors qu’il aura 86 ans. Or ceci est une violation de la Constitution qui limite les mandats à deux».
Alexis a quand même pris en compte l’avis des partisans du président sénégalais sur la candidature de leur leader. Elle écrit : «les partisans du président ont soutenu que le premier mandat de Wade prend fin en 2012 selon la Constitution voté en 2001. Ce mandant a commencé en février 2007». Dans son rapport, la dame a également mentionné que «des segments de la population ont manifesté contre la candidature du président en 2012». De l’avis de l’américaine, des analystes politiques ont estimé que ce mécontentement des populations est due «à une crise de légitimité» après le boycott des législatives de 2007 par l’opposition.
«Aux élections municipales de 2009, l’opposition dite significative a gagné la majorité des grandes villes du pays et presque toutes les zones urbaines. L’opposition a aussi battu le fils de Wade, Karim, dans la course pour la mairie de Dakar. Après il est nommé à la tête d’un nouveau Ministère de Coopération Internationale, la Planification nationale, du Transport aérien et des Infrastructures. Cette nomination renforce l’idée de la succession dynastique décriée par l’Opposition» raconte Alexis dans son rapport.
Sur le rapport remis au Congrès, son auteur a déclaré que «des leaders d’opposition, des constitutionnalistes et des diplomates ont exprimé leurs préoccupations devant l’autoritarisme croissant, le népotisme et les abus de pouvoir des hauts fonctionnaires de l’Etat sénégalais». Selon la dame toujours, en 2009, Freedom House a dévalorisé le classement du Sénégal sur les libertés civiques et politiques. «Des organisations de sociétés civiles, les médias et l’opposition exercent mieux leur liberté d’expression sous l’ère Wade, comparé aux autres pays dans la sous région» a écrit la dame qui reconnaît ici un aspect positif du régime de Wade.
Mais dira-t-elle, «les intentions de se faire succéder par son fils, prêtées à Wade, ont créé une colère au sein des populations». Le projet culturel de Wade a été au cœur de ce rapport. «En 2009, le projet de construction du Monument de la Renaissance avait suscité d’énormes contestations. Ce projet a coûté 27 millions de dollars » a-t-elle rapporté. Selon elle, la presse sénégalaise «dans sa majorité et l’opposition étaient contre cette statue».
«Sur le plan politique, la Constitution a donné des pouvoirs excessifs au Chef de l’Etat. Conformément à la constitution du Sénégal, le Premier ministre est nommé par le président, qui peut le renvoyer quand il le souhaite. Le président nomme aussi les juges de la Cour d’appel la plus haute du pays et le Conseil constitutionnel» a-t-elle écrit.
«En 2006, le président crée un Sénat dans lequel 65 des 100 membres sont choisis par lui-même. Des membres de la Société civile avaient crié au scandale en parlant du retour du parti unique au Sénégal » mentionne-t-elle.
En 2008, poursuit-il, «le président sénégalais a introduit un amendement constitutionnel prolongeant le mandant présidentiel de cinq (05) ans à sept (07) ans». Reprenant la position des tenants du pouvoir, elle rapporte que «le changement ne s’applique pas au mandat actuel de Wade, on s’attend à ce que cela entre en vigueur». Dans le rapport Alexis a souligne «qu’en 2008, les partis d’opposition ont organisé une série de conférences nationales dans le cadre des Assises nationales, qui ont réconcilié des partis politiques et des organisations non gouvernementales pour discuter des problèmes économiques, politiques et sociaux du pays». Ce sont les Assises nationales
LA CORRUPTION AU SENEGAL
Le Département d’État a annoncé en 2009 que «la corruption et l’inefficacité à tous les niveaux du gouvernement, particulièrement au niveau national, augmentent». «Le rang de 25 Sénégal sur l’Index(Indice) de Perceptions de Corruptions de Transparence International a baissé ces dernières années, tombant de 71 en 2007 à 99 en 2009, sur 180 pays évalués. Comparé aux autres pays comme le Mali, le Bénin et la Sierra Léone, le Sénégal est mieux classé » rappelle la dame.
Selon Mme Alexis, «plusieurs scandales de corruption ont négativement affecté la réputation du gouvernement du Sénégal». Et comme exemple, elle écrit «des officiels sénégalais ont essayé d’extorquer 200 millions de $ d’une société de télécommunications Millicom». Elle se rappelle également de l’Affaire Ségura. «En septembre 2009, 200,000 $ en espèces ont été donnés au représentant sortant du Fonds monétaire international (FMI) lors d’un dîner. Cet argent a été donné comme «un cadeau d’adieu».
Selon elle, «les mécanismes de corruption varient censément de petits dessous de table aux pots-de-vins contractuels et aux détournements. Quelques analystes allèguent que l’administration de Wade a créé des occasions pour la corruption grâce à la privatisation et à la création d’agence comme l’agence de télécommunications nationale et l’édification d’agences spéciales, l’Agence pour des Investissements et l’Agence nationale pour l’Organisation de la Conférence Islamique confié au fils de Wade».
A propos de Karim Wade, le rapport a rappelé que le fils du président «a surveillé les grands projets d’infrastructures publics pour l’accueil par le Sénégal de l’Organisation du sommet de Conférence Islamique en 2008». «Le gouvernement a pris des mesures pour combattre la corruption comme les audits, les commissions d’anti-corruption et l’autorité indépendante pour surveillance des marchés» poursuit-elle dans son rapport.
RELATION AVEC LE MOYEN-ORIENT ET L’IRAN
«Le Sénégal entretient des liens économiques et culturels avec un certain nombre d’états arabes comme l’Iran qui est un membre actif de l’Organisation de la Conférence Islamique» souligne-t-elle dans son texte. «Au sommet de 2008, le Sénégal a profité de l’aide d’infrastructure substantielle d’agences humanitaires arabes. Selon l’OCDE, l’aide de développement officielle nette des Pays arabes au Sénégal s’est élevée à 43.7 millions de $ en 2007 et 19.7 millions de $ en 2008 » souligne-t-elle dans le document.
Sur les relations entre Dakar et Téhéran, elle soutient que «les liens entre l’Iran et le Sénégal ont été réchauffés ces dernières années. Les officiels iraniens et sénégalais seniors ont fait des visites multiples dans chaque capitale. Et les deux pays ont promis de se renforcer sur le plan économique, diplomatique et culturel».
Pour rappel Arrief a rappelé qu’en novembre 2009, lors d’une visite du Président iranien Mahmoud Ahmadinejad à Dakar, à propos du programme nucléaire de l’Iran, Wade avait dit «le président iranien me dit que son pays développe simplement l’uranium pour des moyens paisibles».
RELATION DAKAR-WASHINGTON
Dans son rapport la dame reconnait que «le Département d’État considère le Sénégal comme «un associé stratégique » des Etats-Unis. Ses relations avec les sénégalais sont «excellentes». Les Présidents Bill Clinton et George W. Bush ont effectué une visite au Sénégal pendant leurs mandats». Selon elle, «le Président Wade a été reçu par George Bush à la Maison Blanche en juin 2001. Quelques officiels américains ont néanmoins critiqué les pratiques des autorités sénégalaises».
L’incident entre le président Wade et Mercia Bernicat a été rappelé sur le rapport. «En mai 2010, l’Ambassadeur américain au Sénégal suggéré dans une déclaration que le Sénégal devrait réduire la corruption pour atteindre les objectifs du Millénaire. La réponse publique du président Wade a été sévère contre l’ambassadrice des Usa à Dakar».
très honnêtement . je ne supporte pas Wade mais je trouve inacceptables que ces occidentaux veuillent se conduire comme des gens importants dans notre vie .
je m’en fiche pas mal de leurs avis . ils ne sont que des opportunistes , des requins et des situationnistes .
le Sénégal n’est pas leur propriété.
qu’ils aillent au diable ces occidentaux
L' »occident » constitue le réel frein à la marche du monde. Pour renverser la tendance, il faut fouler au pied leur croyance et exigence et s’ancrer solidement dans nos valeurs.Et quand les braves gens l’ayant compris se démarquent, ils sont liquidés, parfois avec l’aide de leur propre concitoyens.C’est le cas du Colonel Khadafi, le sage.C’était lui qui au moins en Afrique était sur la bonne voix mais ces soit disant « occidentaux » refusant un quelconque progrès de l’Afrique ne lui ont pas permis. Courage mon général. Votre situation a montré à la face du monde qu’en Afrique, nous n’avons que des subordonnés de l’occident, des gens qui n’ont aucune initiative et qui ne se contente que d’obéir.