C’est EnQuête qui révélait ce mardi que le marché de la propreté, avec la création d’une nouvelle société dénommée Société pour la Propreté du Sénégal (SOPROSEN) allait désormais échapper aux collectivités locales pour atterrir dans la besace d’Awa Ndiaye, à la tête du Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de vie. Si le projet arrive à terme, c’est non seulement d’un gros ministère que va hériter cette dernière, mais c’est en plus un pactole de près de 100 milliards qui tombe dans sa tirelire.
Les premières victimes, ce sont évidemment l’Entente Cadak-Car regroupant les collectivités locales des départements de Dakar et de Rufisque, née des cendres de la communauté urbaine de Dakar et l’Agence nationale de la Propreté du Sénégal (Aprosen) dirigée par Cheikh Dieng. Awa Ndiaye aurait ainsi en charge un gros ministère presque de la taille de Karim Wade, non pas en termes de longueur dans la dénomination, mais plutôt de poids financier. Une mégastructure en charge de la gestion des ordures que l’Etat justifie par le fait que « la gestion des ordures est devenue un enjeu majeur de la politique nationale, notamment en matière d’environnement et de santé publique » Et déjà les spéculations vont bon train. On y voit une volonté de contrôler les collectivités locales perdues lors des élections de 2009 ainsi qu’en toile de fond, l’enjeu que constitue la prochaine présidentielle. Un projet presqu’acquis du fait de la majorité mécanique dont dispose le parti au pouvoir à l’Assemblée nationale, à moins que les collectivités déjà très pauvres n’opposent leur véto. Mais en attendant, c’est Awa Ndiaye qui doit bien se frotter les mains. NETTALI.NET –
