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Rick Perry, clone de George W. Bush?

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Ils ont le même accent du Texas, la même démarche de cow-boy prêt à dégainer. Mais le gouverneur du Texas Rick Perry se défend de n’être qu’un clone de son prédécesseur à Austin, George W. Bush, dont il voudrait répéter le succès sur la scène nationale en se faisant élire à la Maison-Blanche. «Je suis Rick Perry. Il est George W. Bush. Nos feuilles de route sont très différentes», a déclaré lundi aux journalistes le nouveau prétendant républicain, qui avait annoncé deux jours plus tôt sa candidature à l’investiture de son parti en vue de l’élection présidentielle de 2012. N’en déplaise à Rick Perry, les comparaisons ne font que commencer…

Ressemblances

1 À l’université, ses notes étaient celles d’un étudiant médiocre, pour ne pas dire un cancre. Peut-être a-t-il passé trop de temps à s’entraîner au sein de l’équipe de meneurs de claque de Texas A&M ou à jouer des tours pendables à ses camarades de classe.

2 Certes, Rick Perry n’est pas allé à Yale, mais son parcours universitaire est en plusieurs points identiques à celui de George W. Bush. Après ses études, il a été pilote dans l’armée de l’air, un rôle que Dubyah a joué (ou prétendu jouer) dans la Garde nationale du Texas.

3 Perry partage également avec Bush un faible pour les bottes et les chapeaux de cow-boy, de même que pour la vie de ranch. Élevé dans la foi méthodiste, il s’identifie aux chrétiens évangéliques, tout comme son prédécesseur à Austin, qui a le même nombre d’enfants que lui: deux.

4 Sur le plan politique, les deux hommes partagent les mêmes opinions sur plusieurs sujets, dont l’avortement, la peine de mort, le mariage homosexuel, l’immigration, l’environnement et la fiscalité. Ils ont également vécu dans la même région du Texas.

Différences

1 Rick Perry? C’est un «Bush sous stéroïdes». Cette boutade, entendue à maintes reprises ces jours-ci, donne une idée de la principale différence entre les deux Texans. L’actuel gouverneur du Texas semble en effet exprimer et défendre ses positions avec encore plus de ferveur et de passion que son prédécesseur.

2 La question de la religion est un exemple. George W. Bush n’a jamais caché l’importance que la prière jouait dans sa vie. Mais il n’aurait jamais osé organiser des journées de prière pour tenter de régler les problèmes de son pays ou de ramener la pluie au Texas, comme Perry l’a fait.

3 Il y a aussi la question des armes à feu. Bush a toujours défendu le droit des citoyens de porter des armes. Mais il n’a pas, comme son successeur, porté lui-même une arme dissimulée. Perry l’a fait, et s’est même servi un jour de son arme de poing pour abattre un coyote qui, a-t-il plus tard expliqué, avait menacé son chien.

4 Enfin, la hantise de Rick Perry vis-à-vis du gouvernement fédéral lui aurait fait rejeter plusieurs propositions de George W. Bush, dont sa réforme du système éducatif.

Trois jours après avoir lancé sa campagne, Rick Perry s’est hissé en première place parmi les candidats à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2012, selon un sondage Rasmussen. Le gouverneur du Texas récolte 29% d’appuis chez les républicains, contre 18% pour l’ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney, et 13% pour la représentante du Minnesota, Michele Bachmann. Perry a toutefois été critiqué hier pour avoir dit que la mise en place de nouvelles mesures de relance économique avant l’élection constituerait une action «déloyale et sournoise» de la part du président de la Fed. «Au Texas, nous le traiterions assez mal», a-t-il ajouté en parlant de Ben Bernanke.

cyberpresse

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