Abou Houraïra rapporte que l’Envoyé d’Allah a dit : “Quiconque se tient debout en prière et en adoration durant la Nuit du Destin , avec une foi complète et l’espoir sincère d’obtenir une récompense, aura tous ses péchés antérieurs pardonnés.”
COMMENTAIRE
Dans le hadice sus-mentionné : ” se tenir debout ” fait allusion à la prière, mais inclut également toute autre forme d’adoration, comme par exemple le Rappel d’Allah (Zikroullah), la lecture du Qour’aan etc… La phrase : ” avec l’espoir sincère d’obtenir une récompense ” signifie que notre intention devrait être pure et que l’on devrait se tenir debout devant Allah en parfaite humilité et sincérité ( et non par ostentation ou autre mauvaise intention ).
Suivant Khattabi r.a., cela signifie que l’on devrait se tenir debout avec joie et la certitude de la récompense, et non comme pour un fardeau ou à contrecœur.
Après tout, il est connu que lorsqu’on cultive de hautes aspirations et que l’on désire obtenir une grande récompense, en même temps que l’on a en soi la certitude d’obtenir celle-ci, on multiplie également les adorations pour atteindre ce but, qui devient alors chose facile. C’est la raison pour laquelle ceux qui se sont élevés au regard d’Allah, trouvent aisé de rester en état d’adoration la majeure partie de leur temps.
Il faut noter que lorsque les ahaadith parlent des péchés antérieurs pardonnés, les savants disent que ce pardon
(comme il est mentionné dans le hadice ci-dessus et dans d’autres) concerne seulement les ” petits “. En effet, comme indiqué dans le Qour’aan, les grands péchés ne sont pardonnés qu’après un repentir sincère, avec l’intention de ne jamais retomber dans de telles actions. Ainsi, chaque fois que le hadice fait allusion aux péchés pardonnés, les savants le prennent comme signifiant seulement les ” petits “. Mon défunt père (Qu’Allah le bénisse et lui accorde Sa Lumière dans sa tombe) avait l’habitude de dire que pour deux raisons le mot ” petit ” n’avait pas été mentionné dans les ahaadith. Premièrement, disait-il, chez un véritable musulman, il ne devrait subsister aucun grand péché, car chaque fois qu’il aura commis une telle action, il ne pourra trouver le repos ou être en paix tant qu’il ne se sera pas sincèrement repenti devant son Seigneur.
Deuxièmement, durant des jours et des nuits aussi grands et bénis, lorsqu’il se tient debout devant son Seigneur en prière ou en adoration, ayant l’espoir d’obtenir une récompense, un profond sentiment d’affliction est suscité en lui en raison de ses péchés – ce qui est la condition essentielle du repentir de même que la résolution de ne pas retourner à de tels actes. Ainsi, en de tels jours et nuits, l’adorateur se repent sans aucun doute des grands péchés qu’il a commis. Il est meilleur pourtant lorsqu’arrive une nuit comme ” Laïlatoul Qadr ” que l’on se repente avec sa langue aussi bien qu’avec son cœur, avec le désir sincère d’être pardonné, de façon à ce qu’Allah, dans Son Infinie Miséricorde, nous efface toutes formes de péchés.
Et lorsque vous ferez cela, souvenez vous de moi, pauvre malheureux, dans vos sincères invocations !
HADICE 2
Anas (radh rapporte qu’une fois, le mois de Ramadhan était arrivé et l’Envoyé d’Allah dit : ” Un mois vient certainement de vous arriver dans lequel se trouve une nuit meilleure que mille mois. Quiconque manquera une telle nuit aura été, en vérité, dépourvu de tout bien et nul n’en est privé sauf celui qui est vraiment malchanceux. ”
COMMENTAIRE
Qui pourra douter de la malchance de la personne qui est dépourvue ou qui se prive elle même du grand bien contenu dans ” Laïlatoul Qadr ” ? Il existe des gens qui, à cause de leurs fonctions et durant leur service, restent éveillés la nuit tout au long de l’année ( comme les employés de chemin de fer par exemple ) ; combien il pourrait être ainsi facile, dans l’espoir de pouvoir gagner la récompense de plus de quatre-vingts années d’adoration, de rester éveillés pendant un mois, au service d’Allah !
A cause du manque d’enthousiasme, nos cœurs sont dépourvus de zèle ; si cet enthousiasme existait, des milliers de nuits passées dans l’adoration d’Allah deviendraient extrêmement faciles. C’est ce zèle et ce désir que nous devrions susciter. Regardez notre Saint Prophète : il lui avait été promis, à maintes reprises, qu’il n’aurait rien à craindre dans l’au-delà et il avait reçu la bonne nouvelle de sa position exaltée et malgré tout, nuit après nuit, on le trouvait en état d’adoration, à tel point que ses pieds enflaient. Nous appartenons à sa communauté, et parmi nous se trouvent de nombreuses saintes personnes qui ont suivi cet exemple. Ils étaient eux aussi des êtres humains, et nul ne pourra dire qu’il nous est impossible d’avoir la même ardeur pour l’adoration. Ils sont devenus des modèles pour les autres et nul ne pourra plus dire également : ” Qui peut se mesurer avec le Prophète et qui peut avoir le courage de faire comme lui ? ” Tout ceci n’est qu’une question de conviction au fond du cœur, car pour ceux qui ont le désir de faire les choses, la tâche la plus difficile (comme de creuser une rivière de lait dans une montagne par exemple) n’est pas impossible. Mais l’on ne saurait obtenir cela sans suivre une éducation spirituelle auprès des Machâïkh ( guides dans la voie qui mène à Allah ).
Un poème dit :
” Si tu veux obtenir la compassion du coeur
Tu dois rester au service des fouqarah (pauvres)
Car ce joyau ne peut être obtenu du trésor des rois.”
Ainsi, ce n’est pas sans raison que Oumar rentrait chez lui, après avoir accompli sa prière Icha et restait en prière tout au long de la nuit jusqu’au matin.
On trouve aussi l’exemple du pieux Khaliphe Othman qui, après avoir jeûné tout le jour, passait la nuit en prière après avoir dormi un peu durant la première partie et récitait le Qour’aan en entier dans une seule rakaate.
Dans le commentaire de ” Ihya Ouloumiddine “, Abou Taalib Makki r.a. mentionne ( d’après une source sûre ) le cas de quarante personnes parmi les Tabéïnes qui avaient l’habitude d’accomplir leur prière de l’aurore (fadjr) avec les mêmes ablutions que celles de la prière de la nuit (Icha).
Chaddad , quant à lui, était ce sahabi qui, au moment de s’allonger sur son lit, ne cessait de se retourner jusqu’à l’aube, et disait alors : ” O Allah, la crainte du feu de l’enfer m’a enlevé le sommeil ! ” Assouad bin Yazid quant à lui, excepté entre maghrib et Icha où il dormait un peu, passait toutes ses nuits de Ramadhan en état d’adoration. Quant à Saïd Ibné Moussayyib, pendant cinquante ans , dit-on, il accomplit la prière de Icha et de Fadjr avec les mêmes ablutions.
Il y a aussi l’exemple de Sila Ibiné Ashyam r.a. qui, après avoir passé toute la nuit dans l’adoration, s’adressait à Allah en ces termes : ” O Allah, je suis indigne de te demander le paradis et la seule chose pour laquelle je t’implore, c’est de me sauver de l’enfer ! ”
Qataadah avait l’habitude de terminer la récitation du Qour’aan toutes les trois nuits de Ramadhan et une fois dans toutes celles de la dernière décade. Il est bien connu que l’Imam Abou Hanifah r.a., pendant quarante ans, fit la prière de Icha et de Fadjr avec les mêmes ablutions ( et réfuter cela serait enlever toute crédibilité à l’histoire.) Lorsque ses compagnons lui demandaient d’où lui provenait cette force, il répondait : ” C’est par la bénédiction d’une invocation spéciale que j’ai adressée à Allah par l’intermédiaire de certains de Ses Noms “. Il dormait seulement un peu les après-midis en disant : ” Il nous a été recommandé, dans le hadice, de faire la sieste ” ( En d’autres mots, même dans son sommeil de l’après-midi, son intention était de suivre la sounnat. ) Il avait l’habitude de pleurer si fort en récitant le Qour’aan que ses voisins avaient pitié de lui. Une fois il pleura toute la nuit en répétant à maintes reprises ce verset :
” Non, mais l’heure sera leur rendez-vous. L’Heure, cependant, est chose très terrible et très amère. ” (Sourate la Lune – Verset : 46)
Ibrahim Ibn Adham r.a. quant à lui, ne dormait, durant le Ramadhan, ni le jour ni la nuit. L’Imam Shaafi r.a., durant ce même mois, récitait soixante fois le Qour’aan en entier durant ses prières de jour et de nuit.
A part le cas de ces quelques personnes, il existe encore des centaines de récits semblables au sujet de ceux qui ont pris en considération le verset :
” Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour M’adorer. ”
Tels sont les exemples de nos prédécesseurs. Même de nos jours, on peut encore trouver de nombreuses personnes qui font cela, même si elles n’atteignent pas ce degré de sacrifice, mais en considération de leur force et capacité, elles sont malgré tout des exemples vivants des ” Salafs ” (pieux prédécesseurs). Elles suivent réellement le noble exemple de l’Envoyé d’Allah et ne laissent pas leurs occupations mondaines ni leur confort matériel faire obstacle à cela.
Le Messager d’Allah a dit: : ” Allah a dit : “O fils d’Adam, consacre toi à mon adoration, je comblerai ton coeur de richesses et j’éloignerai de toi la pauvreté, sinon Je remplirai ta poitrine d’occupations et tu ne seras pas à l’abri de la pauvreté. ”
Combien de fois observons nous cette vérité dans les expériences quotidiennes !
Hadice 3
Anas (radhi allâhou anhou ) rapporte que l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit : ” Durant la nuit du Destin, Djibraïl (alayhis salâm) descend sur terre en compagnie d’un groupe d’anges, ( et ) ils invoquent la bénédiction pour chaque serviteur d’Allah qu’ils trouvent debout en adoration ou assis, ( et qui sont occupés) dans le souvenir d’Allah. Alors le jour de la Fête ( Aïd el Fitr ) Allah fait leur éloge auprès des anges ( car avant ils avaient critiqué les hommes ) et dit : ” O anges, quelle est la récompense de ce serviteur qui a pleinement accompli sa tâche ” ? Ils répondent : O notre Seigneur, sa récompense est qu’on lui donne son plein salaire. Allah dit alors : ” O mes anges, en vérité mes serviteurs et mes servantes ont accompli l’obligation qui leur avait été imposée et ils se dirigent ainsi ( vers le Mouçallah), en élevant la voix en invocation pour Moi. Je jure par mon Honneur, Ma Gloire, Ma Générosité, par Ma Grandeur et Ma Position élevée : J’accepterai certainement leurs invocations “. Puis Allah leur dit : ” Retournez, certainement, Je vous ai pardonné et J’ai transformé vos péchés en bonnes actions “. Puis, ils retournent (du Mouçallaa) pardonnés de tous leurs péchés “.
COMMENTAIRE
Dans le Qour’aan comme dans ce hadice, il est clairement mentionné que Djibraïl (alayhis salâm) descend avec les anges. L’auteur de Ghaaliyatoul Mawaaez signale de la part de Shaikh Abdoul Qâdir Djilaani r.a. que dans un hadice rapporté par Ibn Abbas (radhi allâhou anhou ), il est mentionné que Djibraïl (alayhis salâm) , après sa descente, ordonne aux anges de se rendre dans la maison de tous ceux occupés dans l’adoration et de les saluer. Alors les anges se répandent pour visiter chaque maison, petite ou grande, sur terre ou sur mer, dans la ville ou dans la campagne, dans laquelle se trouve un adorateur, pour le saluer. Pourtant certaines maisons ne sont pas visitées : la maison dans laquelle se trouve un chien ou un porc, de même que celle dans laquelle se trouve un homme en état d’impureté majeure à cause de l’adultère et la maison qui contient des représentations figurées. Comme il est malheureux que beaucoup de maisons de musulmans soient privées de la venue des anges simplement à cause de la présence d’images ! Ils se privent alors de la Bénédiction d’Allah, tout cela uniquement dans le but d’ajouter ce qui leur semble être un peu plus de ” décor “. Il suffit qu’une seule représentation ait été accrochée par un membre négligeant de la famille pour que toute la maison se trouve complètement dépourvue de la présence des anges de la bénédiction !
Hadice 4
Aïcha (radhi allâhou anhou ) rapporte que l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit :
” Recherchez ” Laïlatoul Qadr ” dans les nuits impaires des dix derniers jours du Ramadhan.”
COMMENTAIRE
Le hadice ci-dessus nous recommande de chercher la Nuit du Destin parmi les dix dernières nuits du Ramadhan. D’après la grande majorité des savants, les dix dernières nuits commencent à partir de la vingt et unième, que le mois comporte 29 ou 30 jours. On devrait donc la rechercher lors de la vingt et unième, vingt troisième, vingt cinquième, vingt septième ou vingt neuvième nuit. Même si le mois est de vingt neuf jours, cela ne change rien pour le calcul des dix derniers jours Akhir Asharah )
Ibn Hazm r.a. a pourtant une opinion différente, disant que le mot ” Asharah “, utilisé dans le hadice signifie : dix. Ainsi le calcul mentionné ci-dessus ne sera correct seulement lorsque le mois de Ramadhan comprendra trente jours. Au cas contraire, quand le mois est seulement de vingt neuf jours (comme cela arrive souvent), les dix derniers jours seront comptés à partir du vingt neuvième et commenceront, en fait la vingtième nuit. Suivant ce calcul cela signifie que les nuits impaires seront en fait, la vingtième, vingt deuxième, vingt quatrième, vingt sixième et vingt huitième.
Néanmoins toutes les autorités sont d’accord sur le fait que, dans sa recherche de la nuit du Destin, l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) ne commençait sa retraite spirituelle ( I’tikaaf ) que la vingt et unième nuit. En raison de cela, elles considèrent les nuits impaires, à partir de la vingt et unième comme plus propices à sa recherche. Cependant on devrait, malgré tout, passer chacune de celles-ci à partir de la vingtième, en adoration, de façon à être sûr de bénéficier des bénédictions de ” Laïlatoul Qadr ” ( qui peut également arriver dans les nuit paires ). Consacrer dix ou onze nuits de la sorte n’est assurément pas si difficile pour la personne qui espère en une récompense !
Hadice 5
Oubaadah bin Saamit (radhi allâhou anhou ) rapporte : ” Une fois l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) vint nous informer au sujet de la nuit du Destin, ( malheureusement à ce moment ) une querelle survint entre deux musulmans et il ajouta : ” j’étais venu de façon à vous dire quand était la nuit du Destin, mais telle et telle personne se sont disputées et ( l’attribution de sa date correcte ) fut retirée. Il se peut que cela soit meilleur pour vous. Ainsi recherchez celle-ci parmi la neuvième, septième et cinquième nuits. ”
COMMENTAIRE
Trois points importants sont mentionnés dans ce hadice. Premièrement, il est fait mention d’une dispute tellement mauvaise, qu’elle fut la cause de la suppression de la réelle connaissance de la date de Laïlatoul Qadr. En effet, les disputes entraînent toujours la perte de bienfaits. Une fois, l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) demanda aux Compagnons : ” Vous informerai-je d’une action qui est meilleure que la prière, le jeûne et les actes de charité ? ”
Les Compagnons (radhia allâhou anhoum) répondirent : ” Certainement. ” L’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) dit alors : ” Entretenir de bonnes relations entre vous est la meilleure chose, car, en vérité, les disputes éliminent ( rasent ) la religion.” C’est à dire que tout comme le rasoir rase les cheveux de la tête, les disputes éliminent la religion. Ne parlons pas des gens qui sont plongés dans les affaires de ce bas monde et ne sont pas au courant de la religion, mais même ceux qui sont occupés dans les longs tasbihs (formules du souvenir d’Allah) et qui proclament leur attachement au ” Dîne ” sont constamment impliqués dans des querelles entre eux. Je vous en prie, prenez en considération, la parole du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) et souciez-vous ensuite de ce ” Dîne ” que vous utilisez, par orgueil, comme moyen pour ne pas vous laisser aller à une réconciliation pourtant naturelle. L’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) avait dit qu’insulter un musulman était la pire catégorie de l’usure. Pourtant, au milieu de nos disputes, nous n’épargnons ni l’honneur de notre frère, ni ne retenons nos insultes, ne tenant ainsi aucun compte des injonctions d’Allah et de Son Bien-Aimé Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam).
Allah Lui-même dit : ” Et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force, et soyez endurants car Allah est avec les endurants. ” ( Al Anfâl verset 46 )
Il est maintenant du devoir de ceux qui cherchent toujours querelle et qui salissent l’honneur et la dignité des autres, de s’asseoir un instant dans la solitude et de réfléchir à quel point ils sont en train de porter atteinte à leur propre dignité, et combien ils sont en train de se déshonorer aux yeux d’Allah ainsi qu’à ceux d’autrui.
L’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit que celui qui coupait les relations avec son frère musulman plus de trois jours et qui mourait dans cet état, irait directement en enfer. Dans un autre hadice, il est dit que chaque lundi et jeudi, les actions des hommes sont présentées devant Allah. Ensuite, par Sa Miséricorde ( et dû à certaines bonnes actions), Il accorde Son Pardon, excepté aux idolâtres.
Quant aux deux personnes qui se sont disputées et qui ont coupé leurs relations, il leur sera dit : ” Laissez-les tant qu’elles ne se seront pas réconciliées. ” Un autre hadice affirme que lorsque les actions sont présentées devant Allah, les lundis et jeudis, le repentir de celui qui se repent est accepté de même que le pardon de celui qui le demande. Quant à ceux qui se sont disputés, ils seront tenus à l’écart.
Un autre hadice nous enseigne plus loin que durant la quinzième nuit du mois de Chabaane, la Miséricorde d’Allah descend sur toutes les créatures et que Son Pardon est accordé à tous, sauf à deux catégories de personnes. La première : une personne mécréante ( Kâfir ) et la seconde : celle qui entretient de mauvaises relations avec une autre .
Dans un hadice il est dit : ” Il y a trois sortes de personnes dont la prière ne dépasse pas plus d’une coudée au dessus de leur tête ( en vue de son acceptation ). Parmi elles, figure celle des gens qui se disputent “. Arrivé à ce point, je n’ai pas regroupé tous les ahaadith à ce sujet mais je n’ai cité ces quelques traditions qu’une fois après avoir constaté que l’élite et les personnes considérées comme pieuses et saintes ( ne parlons pas du commun des mortels ) étaient remplies de tels actes abominables.
” A Allah appartient ma doléance et c’est Lui dont on implore le Secours. ”
Une deuxième chose qu’il faut noter aussi est que le fait de se quereller et de couper toute relation avec autrui soit considérée comme un crime et quelque chose de mauvais dans l’Islam, surtout s’il provient de la haine et de l’inimitié ayant pour origine les choses de ce monde. Autrement il est autorisé de rompre les relations avec quelqu’un à cause de ses mauvaises actions ou pour certains motifs religieux ( lorsque celui-ci se trouve impliqué dans l’erreur et les choses blâmables ).
Une fois, Ibn Omar (radhi allâhou anhou ) cita une parole de l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam), au sujet de laquelle, son fils émit une réflexion qui extérieurement semblait la contredire. Le résultat fut que Ibn Omar (radhi allâhou anhou ) n’adressa plus jamais la parole à son fils aussi longtemps qu’il vécut. On raconte plusieurs incidents semblables au sujet des Sahaabas (radhia allâhou anhoum).
Mais en ce qui nous concerne, Allah connaît mieux et Lui Seul est au courant de l’état de nos coeurs et Il sait quelles relations ont été rompues à cause de Dîne et lesquelles à cause de notre propre honneur, fierté et dignité. Car chacun peut faire passer sa haine et sa rancune au nom de ” Dîne “.
Le second point sur lequel ce hadice attire notre attention est le fait qu’on devrait être satisfait et accepter avec bonne grâce la sagesse des décisions d’Allah. Par exemple, bien qu’apparemment, la perte de la connaissance de la date exacte de Laïlatoul Qadr soit une chose très sérieuse, on devrait tout de même l’accepter comme provenant de la part d’Allah. Pour cette raison l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit : ” Peut-être que cela est préférable pour vous.”
Nous devrions beaucoup méditer sur ce point et en tirer de grandes leçons. A chaque instant, Allah se montre Miséricordieux et Généreux envers ses serviteurs. Si quelqu’un est touché par une difficulté quelconque en raison de ses mauvaises actions, il lui suffit de se tourner vers Allah et de reconnaître ses faiblesses pour qu’aussitôt la Miséricorde divine ne le recouvre et que son épreuve devienne alors pour lui la cause d’un plus grand bien. Et pour Allah, rien n’est difficile !
Les savants ont mentionné quelques autres avantages en notre faveur, du fait de la méconnaissance de la date précise de Laïlatoul Qadr. Tout d’abord, si nous avions eu la connaissance de cette nuit bénie beaucoup de gens négligents auraient cessé de faire des actes d’adoration durant les autres nuits. Or, dans l’état actuel des choses, ” ceux qui recherchent ” ont la possibilité de rester éveillés plusieurs nuits en adoration dans l’espoir que ce soit Laïlatoul Qadr.
Deuxièmement, il existe parmi nous une catégorie de personnes qui n’arrive pas à s’abstenir du mal. Combien il aurait été dangereux pour ce genre de personnes, qu’en dépit de leur connaissance de la nuit du Destin, elles aient eu l’audace de faire le mal.
Une fois, l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam), vit, en entrant dans la mosquée, un de ses Compagnons en train de dormir. Il dit à Ali (radhi allâhou anhou ) : ” Réveille-le afin qu’il puisse faire ses ablutions “. Ce que fit Ali (radhi allâhou anhou ), puis il s’adressa au Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) ainsi : ” O Messager d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam), vous qui vous empressez toujours de faire le bien, pourquoi ne l’avez-vous pas réveillé vous-même? ”
Le Saint Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) répondit alors : ” J’ai eu peur que cet homme refuse, et le refus de ma parole est équivalent au koufr (infidélité) . Tandis que s’il avait refusé de suivre la tienne, cela n’aurait pas été du koufr. ” Ainsi, Allah, dans Sa miséricorde, ne veut pas qu’en dépit de sa connaissance de Laïlatoul Qadr, un musulman passe cette nuit dans le péché.
Troisièmement, si cette nuit avait été fixée et que quelqu’un l’avait laissé passer sans le vouloir, alors il serait fort probable qu’ensuite, pendant le reste du Ramadhan, il ne passerait plus, par frustration, aucune autre nuit en adoration, alors qu’il en reste encore quelques unes ; tandis que maintenant, combien de nombreuses personnes parmi nous ont la possibilité de passer une, deux ou trois nuits en Ibadaat(alors qu’elles ignorent sa date exacte)!
Quatrièmement, chaque nuit passée en Ibadaat à la recherche de Laïlatoul Qadr entraine une récompense spéciale.
Cinquièmement, nous avons vu que durant le Ramadhan, Allah vantait auprès de ses anges les croyants qui s’évertuaient dans les actes d’adoration. Maintenant, en de telles occasions, pour obtenir l’Agrément d’Allah, ils passent, à Son service, nuits après nuits, en dépit du manque de connaissance de sa date exacte, augmentant ainsi les éloges qu’Allah fait à leur sujet. Si tel est leur zèle dans cette condition, alors combien d’autres efforts auraient-ils entrepris s’ils en avaient eu connaissance !
Il peut exister également d’autres avantages. Il est connu qu’Allah garde souvent certaines choses de grande importance secrètes, comme par exemple l’l’smoul A’zam ( Le plus grand nom d’Allah par lequel Il répond aux invocations ), de même que par exemple, un certain moment où, le jour du Djoum’ah (Vendredi), les doua’s sont acceptés. Il existe encore de nombreuses choses de cette sorte. Il est possible qu’à cause de cette dispute, la détermination de cette nuit ait été enlevée pendant ce mois de Ramadhan précis et que par la suite, elle ait été effacée pour toujours, pour les autres raisons sus-mentionnées.
Le troisième point mentionné dans ce hadice est le fait que l’on devrait rechercher Laïlatoul Qadr parmi les trois nuits suivantes : la neuvième, septième et cinquième. En faisant le rapprochement avec les autres ahaadith, on arrive à comprendre qu’il est ici fait allusion aux dix dernières nuits de Ramadhan. Ainsi pour déterminer de quelles nuits il s’agit, en commençant à compter à partir de la vingtième (en remontant ), on tombera sur les trois nuits du 25, 27 et 29.
Si au contraire, on commence à partir de la vingt-neuvième, en redescendant ( au cas où le mois soit de 29 jours ), celles-ci tomberont le 21, 23, 25, mais si le mois est de 30 jours ce seront la vingt-deuxième, vingt-quatrième, vingt-sixième nuit. On voit ainsi combien il existe d’incertitude au sujet de cette date et l’on trouve en fait, parmi les grands savants, environ cinquante opinions différentes. A cause de cela quelques savants ont dit que Laïlatoul Qadr ne tombait pas la même nuit chaque année. Si telle année c’était une nuit particulière, une autre, c’était une nuit différente.
A certaines époques, le Saint Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) recommandait à ses Compagnons de la rechercher parmi un certain nombre de nuits alors qu’à d’autres, il insistait sur une nuit particulière.
Hazrat Abou Houraïrah (radhi allâhou anhou ) rapporte, qu’une fois, au cours d’une assemblée avec les compagnons (radhia allâhou anhoum) on fit mention de Laïlatoul Qadr et l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) demanda : ” Quelle date sommes-nous aujourd’hui ? ” Ils répondirent : ” Le 22 Ramadhan “. Le Saint Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) dit : ” Recherchez-la au cours de la nuit qui vient. ”
Hazrat Abou Zar (radhi allâhou anhou ) raconte: ” Je demandai une fois au Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) si Laïlatoul Qadr serait accordée seulement durant la vie de l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) ou si elle continuerait après lui. L’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) répondit : ” Elle continuera jusqu’au jour du jugement. ” Je lui demandai alors : ” A quel moment du Ramadhan a-t-elle lieu ? ” Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) répondit : ” Cherchez-la au cours des dix premiers et des dix derniers jours. ” Puis le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) parla d’autre chose. J’attendai et, trouvant une autre occasion, je lui demandai : ” Dans quelle partie de ces dix jours se trouve Laïlatoul Qadr ? ” Sur ce, l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) se mit en colère après moi, comme il ne l’avait jamais fait auparavant et dit : ” Si cela avait été la Volonté d’Allah, alors ne nous l’aurait-il pas fait savoir, recherchez-la parmi les sept dernières nuits et ne me posez plus de questions! ”
On signale à nouveau, dans un autre hadice que l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) dit à un Compagnon que Laïlatoul Qadr était la vingt-troisième nuit. Hazrat Ibn Abbas (radhi allâhou anhou ) raconte : ” Une fois, alors que je dormai, quelqu’un me dit dans un rêve : ” Lève-toi, c’est Laïlatoul Qadr. ” Je me réveillai et me rendis avec hâte auprès de l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) et le trouvai en prière. C’était la vingt-troisième nuit.
Dans d’autres versions, c’est la vingt-quatrième qui est mentionnée. Hazrat Abdoullah Ibn Mass’oud (radhi allâhou anhou ) dit : ” Celui qui passe chaque nuit de l’année en adoration (ibadaat) pourra trouver Laïlatoul Qadr (En d’autres mots, cette nuit bénie se déplace tout au long de l’année et ne tombe pas nécessairement durant le Ramadhan.) Quand on mentionna ceci à Hazrat Oubay bin Kaa’b (radhi allâhou anhou ) , il dit : ” Ibn Mass’oud veut dire par là que les gens ne doivent pas seulement se contenter de chercher Laïlatoul Qadr durant une seule nuit. ”
Ensuite, il jura par Allah que celle-ci tombait la vingt-septième du Ramadhan. Ceci est également le point de vue de nombreux Sahabas (radhia allâhou anhoum) et Tabéines r.a. Ce qu’ont voulu dire Hazrat Ibn Mass’oud et Oubay (radhia allâhou anhoumâ) , c’est que la personne qui restait en ibadaat toutes les nuits de l’année trouverait certainement celle-ci ( Comme on le voit dans un hadice dans Dourré Mansour ). Il existe parmi les Imams une opinion bien connue de Abou Hanifah r.a. disant que Laïlatoul Qadr variait au cours de l’année. Il existe également un autre de ses points de vue disant qu’elle se déplaçait tout au long du Ramadhan. Ses célèbres disciples et étudiants, quoiqu’il en soit, pensaient que celle-ci tombait une nuit particulière (inconnue de nous), durant le mois sacré de Ramadhan. Alors que les Shafii’s pensent que, très probablement, elle a lieu la vingt et unième nuit.
L’Imam Ahmad et l’Imam Malik r.a., eux, partagent le point de vue qu’elle tombe durant les dix dernières nuits impaires du Ramadhan, variant d’année en année et qu’elle n’est pas fixée. Mais la vaste majorité des Oulama considèrent qu’elle a lieu, le plus probablement, chaque année, la vingt-septième nuit du Ramadhan.
Le maître des Arifines(personnes ayant accédé à la connaissance d’Allah), Ibn Arabi r.a., a dit : ” A mon opinion, le point de vue de ceux qui pensent que Laïlatoul Qadr se situe en des nuits différentes, variant tout au long de l’année, est vraisemblablement le plus correct, parce que, deux fois, je l’ai vue durant le mois de Cha’baane – lors de la quinzième nuit et lors de la dix-neuvième – et deux fois dans le milieu de la deuxième décade du Ramadhan, durant la treizième et dix-huitième nuit. Et je l’ai vue également dans toutes les nuits impaires de la dernière décade.
C’est pourquoi j’ai la certitude que cette nuit se situe dans différentes nuits de l’année bien que, le plus souvent, on la trouve dans le mois béni de Ramadhan . ”
Hazrat Shah Walliyoullah Delhawi r.a. pensait qu’il y avait deux ” Laïlatoul Qadr ” chaque année :
a) Une Laïlatoul Qadr qui correspond à la nuit durant laquelle descendent les décrets divins et qui est également celle pendant laquelle le saint Qour’aan descendit du “Law al Mahfouz” (La table gardée). Elle n’est pas spécifique au Ramadhan mais varie et peut survenir n’importe quelle autre nuit de l’année. Néanmoins, la nuit particulière où fut révélé le Qour’aan eut lieu pendant le Ramadhan.
b) La seconde Laïlatoul Qadr est celle ou ” la spiritualité ” se répand d’une façon particulière et où les anges descendent en grand nombre tandis que les démons sont retenus et que les invocations sont exaucées. Cette nuit n’arrive que pendant le Ramadhan, lors des différentes nuits impaires des dix derniers jours. (Ce dernier point de vue de Shah Waliyoullah r.a. était celui que mon père r.a. préférait.)
De toute façon, qu’il y ait deux Laïlatoul Qadr ou une, chacun devrait la rechercher suivant ses propres forces et son courage, et s’il ne le peut tout au long de l’année, alors, au moins durant le Ramadhan, ou si ce n’est pas possible, au cours des précieux dix derniers jours.
Si cela aussi lui parait un ” peu trop “, alors au moins dans les nuits impaires de la dernière décade, et au cas où l’on ne puisse passer également celles-ci (Qu’Allah nous en préserve!), alors on devrait considérer la nuit du vingt-septième comme une autre précieuse occasion. De cette façon, si par la grâce d’Allah, quelqu’un a la chance de passer cette nuit en adoration, alors cela vaudra mieux que tous les conforts et les délices de ce monde ! Et même si quelqu’un n’arrive pas à trouver cette nuit tant recherchée, alors au moins, recevra-t-il une récompense pour son adoration. Finalement, on devrait s’efforcer de pratiquer toute l’année les prières Icha et Maghrib en djamaate (groupe), car au cas où par chance ce soit ” Laïlatoul Qadr “, la récompense pour ces deux prières sera multipliée.
C’est une grâce immense de la part d’Allah que lorsqu’on entreprend un effort à des fins religieuses et que celui-ci n’est pas couronné de succès, on soit tout de même récompensé pour cet effort. Mais malgré cela, combien de gens courageux parmi nous sont attachés au Dîne (religion), meurent-ils pour elle ou se sacrifient ?
Par contre, en ce qui concerne les affaires de ce monde, quand des efforts ne portent pas de fruits, alors on les considère comme vains. En dépit de cela, combien de gens détruisent leur vie et leurs biens pour des raisons matérielles ou dans l’acquisition des choses futiles et sans consistance !
Hadice 6
Oubaadah bin Samit (radhi allâhou anhou ) rapporte qu’il a questionné le Saint Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) au sujet de Laïlatoul Qadr. Il répondit : ” Elle se situe dans le Ramadhan, durant les dix derniers jours, dans une nuit impaire, soit la vingt-et-unième, vingt-troisième, vingt-cinquième, vingt-septième, la vingt- neuvième ou encore dans la dernière. Quiconque passe cette nuit en Ibadaat avec une foi sincère et de fermes espoirs d’obtenir une récompense, ses péchés antérieurs lui seront pardonnés. Parmi les signes de cette nuit il y a le fait qu’elle soit sans nuage, brillante, tranquille, la lune y resplendit ( à cause de la présence de lumière ), elle n’est ni chaude ni froide et les chayâtine ne sont pas frappés par les étoiles filantes (météores) durant cette nuit là ; et cela jusqu’à l’arrivée de l’aurore. Un autre signe est qu’au lever du jour, le soleil se lève sans aucun rayon, ressemblant davantage à la lune quand elle est pleine. En ce jour, Allah interdit aux chayâtine de sortir en même temps que le soleil. (Contrairement aux autres jours où ils apparaissent à cet endroit.)
COMMENTAIRE
Un partie de ce qui a été mentionné dans ce hadice a déjà été traitée précédemment. Quelques signes sont évoqués ici au sujet de cette même nuit. Ces signes sont clairs et ne nécessitent pas d’explication supplémentaire. Il en existe d’autres en outre, comme il est mentionné dans les ahaadith ou les récits de ceux qui ont eu la chance de trouver cette nuit là. Le signe le plus spécifique dans ce hadice est le lever du soleil sans aucun rayon. Les autres signes ne sont pas nécessairement toujours présents. Un Sahabi (radhi allâhou anhou ) : Abda bin Abi Loubaaba dit :” La nuit du vingt-septième, j’ai goûté l’eau de la mer et je l’ai trouvée tout à fait douce. ” Ayoub Bin Khalid (radhi allâhou anhou ) dit : ” Une fois j’ai eu besoin de prendre un bain dans la mer et en la goûtant, je trouvai que l’eau était douce. C’était lors de la vingt-troisième nuit. ” Quelques mashâïkhs écrivent que durant la nuit du Destin, chaque chose se prosterne devant Allah, à tel point que les arbres se courbent vers le sol, pour retourner ensuite dans leur position normale, mais ces signes sont , de toute façon, des phénomènes spirituels de ” Kachf ” ( dévoilement ) qui ne sont pas visibles par tout le monde.
Hadice 7
Aïcha (radhi allâhou anhou ) rapporte : ” J’ai dit ( une fois ) : ” O Messager d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) dis-moi, s’il m’arrivait de trouver Laïlatoul Qadr, quelle invocation devrai-je faire ? ” Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) répondit : ” Dis : ” O Allah, Tu es Celui qui pardonne les péchés, Tu aimes le pardon, pardonne moi.”
COMMENTAIRE
Ce doua’ est certainement une invocation à la signification très large, car, si Allah, par Sa Bonté et Sa Grâce, nous soulage des comptes de l’au-delà, alors que pourrait-on espérer de plus ?
Je ne demande pas l’acceptation de mes ibaadates (actes d’adoration)
mais que mes péchés soient pardonnés. (Poème)
L’Imam Soufiane Thauri r.a. avait l’habitude de dire que le fait de se consacrer, en cette nuit, aux invocations, était meilleur que toute autre forme d’adoration. Ibné Rajab r.a. dit qu’on ne devrait pas seulement rester occupé dans le doua, mais que l’on devrait prendre part également à toute autre forme d’ibadaat, telles que la récitation du Saint Qour’aan, la prière, la contemplation (Moraqabaat) etc… Cette dernière opinion semble plus correcte et plus proche de ce qu’a dit l’Envoyé d’Allah (sallallâhou alayhi wa sallam) comme cela a déjà été mentionné dans les ahaadith précédents.
Source: Icfaonline.com