Les sénateurs, qui ont émis des inquiétudes par rapport à l’avenir des agents du secteur du nettoiement, ont fini par adopter le projet de loi portant création de la Société pour la propreté du Sénégal (Soprosen). Après l’Assemblée nationale, c’étaitt au tour du Sénat de voter hier le Projet de loi portant la création de la Société pour la propreté du Sénégal (Soprosen). Une société qui va prendre en charge la gestion, la collecte et la valorisation des ordures sur tout le territoire national.
Cependant, au cours des débats, les sénateurs ont exprimé leurs inquiétudes non seulement quant au sort des travailleurs du nettoiement, mais aussi sur le rôle que vont jouer les Collectivités locales avec la création de cette société. Le sénateur Meïssa Fall a estimé que les recrutés de cette société doivent être mis dans de très bonnes conditions, avec un bon salaire et une bonne prise en charge sociale. Au moment où le sénateur Souleymane Diédhiou, après s’être interrogé sur le rôle que vont jouer les Collectivités locales avec la création de cette société, dans son intervention, s’est demandé aussi l’utilité de cette société, dans la mesure où toutes les structures créées pour s’occuper des ordures ont «lamentablement échoué». Pour lui, l’Etat devrait remédier à ce problème au lieu de créer une autre structure.
Pour le sénateur Mamadou Abib Niass, la société Soprosen doit régler son système d’autofinancement en revalorisant les déchets.
Dans ses réponses, le ministre de la Culture, du Genre et du Cadre de vie, Awa Ndiaye, a donné des garanties pour les sceptiques sur le cas des anciens du personnel du nettoiement. «A cet égard, j’ai rassuré les sénateurs. Ce personnel restera dans la société. Ceux qui sont également au niveau des différentes Collectivités locales et qui sont destinés à la collecte des ordures seront intégrés ainsi que les Gie pour la collecte des ordures dans les différentes Collectivités locales», rassure-t-elle, avant d’ajouter que cette société va avoir un important recrutement pour arriver à collecter les ordures au niveau de chaque communauté du Sénégal. Aussi, Awa Ndiaye annonce que les Gie des charretiers vont être formalisés pour servir de relais pour la collecte des ordures dans toutes les zones comme cela se fait avec les concessionnaires.
Le ministre d’Etat a affirmé que l’Etat n’y va pas seul dans ce projet. «L’Etat et les Collectivités locales ont toujours été des partenaires privilégiés. Ils continueront toujours d’être des partenaires, particulièrement dans la gestion des ordures.»
Pour que la Soprosen ait une bonne assise financière, Awa Ndiaye a laissé entendre que les taxes sur les ordures ménagères et les taxes sur les pollutions seront reversées à Soprosen. A l’en croire toujours, la Soprosen peut générer 8 millions de francs Cfa par jour, si elle arrive à vendre aux investisseurs privés 3 000 tonnes d’ordures.
Par ailleurs, le ministre de la Culture, du Genre et du Cadre de vie a annoncé que la décharge des ordures de Mbeubeus sera fermée au mois de septembre prochain. Ceci va permettre d’ouvrir la décharge des ordures de Sindia au mois d’octobre 2011.
Awa Ndiaye a affirmé aussi qu’elle va rencontrer, le 9 septembre, les élus, les travailleurs et les concessionnaires, pour discuter des règles de fonctionnement de la société Soprosen.
[email protected]