Au Sénégal, les homosexuels sont sévèrement lapidés et marginalisés au sein de la Société. D’autres les protègent en évoquant la problématique de «défense des Droits humains et de la Liberté». Suite à la polémique installée entre la Cap 21 et le «M23», suivie d’une plainte contre Mame Makhtar Guèye, nous vous livrons des détails importants sur cette affaire qui a atterri dans les cours des Khalifes généraux des Mourides et des Tidianes.
L’affaire opposant Mame Makhtar Guèye, Vice-président de «Jamra», et les ONG de défense des Droits de l’Homme, est une vielle querelle entre organisations non gouvernementales (ONG). Dans le passé, l’ONG «Jamra» s’était farouchement opposée à la tenue du «gay prade» à Dakar. A l’époque, les organisations de gays avaient déjà fait des réservations dans certains hôtels dakarois. Toutes ces informations, jusqu’au plus petit détail, étaient tombées entre les mains des dirigeants de cette ONG religieuse. Toutes les personnes qui étaient impliquées dans cette affaire ont été identifiées au terme d’une enquête rigoureuse, diligentée par «Jamra», devenue depuis lors la cible des lobbies gays.
Cette guerre froide est passée à la vitesse supérieure lorsque «Jamra» a publiquement menacé les autorités sénégalaises, en cas de ratification de la Convention de Genève. Pour sensibiliser les religieux, les responsables de cette ONG avaient rendu visite à tous les Chefs des grandes confréries, Serigne Bara Mbacké, Serigne Mansour Sy ect. Tous les foyers religieux ont été informés et sensibilisés sur les risques, pour les Sénégalais, que comporte l’homosexualité, en porte à faux avec les enseignements coraniques. Et, selon des sources sûres, le chef de l’État aurait été saisi par ces religieux pour que la Convention ne soit pas ratifiée par le Sénégal. Cette sensibilisation a été suivie d’une campagne médiatique. D’ailleurs, le RDS (parti fondé par le défunt Latif Guèye), par la voix de son président Mame Makhtar Guèye, avait même menacé de quitter la Mouvance présidentielle, si le Sénégal dépénalise le délit d’homosexualité.
Les preuves de l’infiltration fournies au khalife des Mourides
Au début du mois d’août, une délégation de la Cap 21 s’était rendue à Touba pour rencontrer le Khalife général des Mourides, Serigne Sidy Makhtar Mbacé. Cette visite a eu lieu au lendemain de celle du M23, dirigé par Alioune Tine. Après les discussions et les prières, le Khalife a reçu le Professeur Iba Der Thiam et Mame Makhtar Guèye dans sa chambre personnelle. Au cours de ce tête-à-tête, Makhtar Guèye aurait montré au marabout des preuves irréfutables, qui confirment que le «M23» serait bel est bien infiltré par des homosexuels. Le Vice-président de «Jamra» aurait même donné des noms et montré des documents secrets au Khalife. «Il n’en croyait pas ses yeux», confie la source. Selon la même source, deux chefs de parti d’opposition auraient été contactés par les lobbies gays pour diriger la bataille contre la candidature d’Abdoulaye Wade à la Présidentielle de 2012. Ces mêmes groupes de pression auraient financé des organisations dans le même dessein.
Un bonus de 1,5 milliard FCfa
Du côté du «M23», cette information a été démentie par le président de la Raddho, Alioune Tine. Mieux, comme l’avait annoncé lesenegalais.net, une citation directe a été envoyée à Mame Makhtar Guèye, auteur d’une telle accusation contre ce mouvement né le 23 juin 2011.
L’autre fait suspect, c’est le cambriolage du bureau du Vice-président du «Jamra». Déjà, le vendredi 22 mai 2009, le président du RDS lançait un appel formel à l’endroit du chef de l’Etat pour que le Sénégal ne ratifie pas la Convention de Genève qui dépénalise l’homosexualité. Selon une source très au fait de ce dossier, «une structure cherche à tromper Wade, pour lui faire signer la pétition légalisant l’homosexualité, dans le but d’encaisser un bonus de 1,5 milliard FCfa».
Dans l’une de ses déclarations, le Vice-président de l’ONG «Jamra» avait déclaré que «les homosexuels se sont subitement mis à investir le champ public». Aujourd’hui, Makhtar Guèye semble convaincu que les lobbies gays sont derrière certaines agitations politiques contre la candidature du président Wade qui, de leur point de vue, «a commis l’erreur» de ne pas ratifier la Convention de Genève. «Depuis que Wade a refusé de signer cette Convention, ils se sont levés pour déstabiliser le pays. Et ils veulent l’empêcher de se présenter en 2012», estime Makhtar Guèye.
«Depuis des siècles, la communauté homosexuelle, au Sénégal, n’a jamais connu autant de frictions, par rapport au reste de la population. Mais, depuis quelques années, ils s’organisent, concoctent même des projets des Gay-prade (parades homosexuels), qu’ils avaient voulu tenir au Sénégal, en 2001, en partenariat avec leurs homologues européens. Mais, par la grâce de Dieu, nous avons réussi à déjouer leurs plans. Pour des raisons surtout de sécurité publique et de stabilité sociale», avait déclaré Makhtar Guèye.
Le Vice-président de «Jamra» disait ne pas comprendre ces intellectuels qui prétendent défendre les homosexuels. L’année dernière, une pétition circulait à travers le monde pour faire adopter, par l’organisation onusienne, une convention portant dépénalisation universelle de l’homosexualité. Les promoteurs de cette Convention de Genève avaient réussi à faire signer 66 pays, sur les 192 que compte l’Onu. Parmi ceux-ci, figurent cinq pays africains (Guinée-Bissau, Cap-Vert, Gabon, Centrafrique, Iles Maurice). Le Sénégal intéresse, au plus haut sommet, les lobbies gays qui souhaitent que l’homosexualité soit dépénalisée dans tous les pays du monde. Mais les organisations religieuses s’y opposent et l’État aussi…