Les jeunes concrétistes estiment que les animateurs du mouvement ‘Y en a marre’ ne portent pas forcément la parole des jeunes sénégalais. Et le discours qu’ils jugent ‘injurieux’, prôné par ces rappeurs ne cadrent pas avec la logique d’échanges des jeunes du pays.
Le coordonnateur et en même temps porte-parole de la plateforme nationale des étudiants de la ‘Génération du concret’, Amadou Mactar Ndiaye a déclaré la guerre au mouvement ‘Y en a marre’, composé majoritairement de jeunes rappeurs. ‘Nous déclarons la guerre au mouvement Y en a marre. Nous allons les poursuivre jusque dans leurs derniers retranchements pour qu’ils sachent qu’ils ne sont pas représentatifs des jeunes pour parler en leur nom’, martèle, Amadou Mactar Ndiaye.
Le coordonnateur de la plateforme nationale des étudiants de la ‘Génération du concret’ en veut au mouvement ‘Y en a marre’ à cause de son discours jugé injurieux’. La preuve, dit-il, par l’interpellation d’un membre dudit mouvement par la Division des investigations criminelles pour insulte au chef de l’Etat, au lendemain des festivités du 23 juillet dernier. ‘Y en a marre n’a pas le droit de parler au nom de la jeunesse par leur discours injurieux et irresponsable’, proteste-t-il.
Et pour barrer la route au mouvement ‘Y en a marre’ qui a le vent en poupe, Karamba Soumano, étudiant, par ailleurs membre du cabinet politique de Karim Wade, déclare que son mentor a déjà rencontré des groupes de rap pour faire une contre offensive contre ‘Y en a marre’. A croire Soumano, ces groupes de rap vont opposer ‘une résistance à la hauteur de l’agression à Y en a marre’.
Par ailleurs, revenant sur la question de la recevabilité ou non de la candidature de Wade en 2012, qui fait couler beaucoup d’encre et de salive, Amadou Mactar Ndiaye est d’avis que celle-ci ne ‘souffre d’aucune irrégularité ni sur la forme ni dans le fond’. Mieux, il dénonce ‘une politisation à outrance du débat par des constitutionnalistes qui appartiennent à Bennoo et par une fausse société civile’.
Revenant sur la défection de Mes Doudou Ndoye et El Hadji Diouf, le porte-parole de la plateforme nationale des étudiants de la ‘Génération du concret’ les considère comme des ‘morts politiques ’ qui ne mobilisent que leur propre personne.
Mamadou SARR