spot_img

Santé de la reproduction,1720 femmes meurent chaque année au Sénégal en donnant la vie:Une hécatombe sous silence

Date:

1720 femmes meurent chaque année au Sénégal en donnant la vie,  soit cinq décès par jour du fait essentiellement de la pauvreté, des conditions d’accouchements dans nos structures sanitaires et de l’inaccessibilité des soins. En raison de la très faible part du budget alloué à la santé de la reproduction, plusieurs conséquences ont été soulevées par l’ASBEF qui vient de tenir un conclave pour susciter un intense lobbying afin que ce domaine très sensible de la santé soit mieux pris en charge.

La modicité du financement alloué à certaines activités de santé pose toujours problème. Seuls 20 % du budget des dépenses publiques sont affectés à la santé de la reproduction au cours des dernières années, la communication, facteur essentiel ne représentant que 2 % de l’enveloppe. Plus grave, notre pays dépend toujours des partenaires au développement pour l’achat des produits contraceptifs. 1720 femmes mourraient chaque année au Sénégal en donnant la vie,  soit cinq décès par jour du fait essentiellement de la pauvreté, des conditions d’accouchements dans nos structures sanitaires et de l’inaccessibilité des soins. C’est ce constat inquiétant qui a été dégagé hier à l’occasion d’une rencontre avec la société civile, les représentants du secteur de la santé et la presse. Si l’on se fie à l’étude réalisée dans ce contexte, l’origine de l’hécatombe se traduit littéralement par la modicité du financement que les autorités accordent à la santé de la reproduction

Le Docteur Hassane Yaroudou, directeur des programmes d’Asbef qui s’exprimait hier sur la question face à la presse, n’a pas cessé de rappeler les conséquences de ce sous financement dont souffre la santé de la reproduction. Et, selon lui, il y a urgence d’agir pour que notre pays ne soit pas à la queue du peloton des Omd et des engagements internationaux et pour une meilleure prise en charge de la santé de la mère. D’où l’initiative de mener des concertations et échanges pour attirer l’attention sur la nécessité de revoir le financement de ce secteur dont les besoins tournent au tour de 33 à 40 %.

Démarré à l’endroit de la presse, avant les parlementaires et les membres de la société civile, cette série de concertation a pour objectif final  de conduire les décideurs politiques à définir de nouvelles  stratégies. Dans ce sens,  le Dr Yaroudou a longuement plaidé la cause de la mère et de l’enfant qui doit être « hissée en  priorité ».  Pour le directeur des programmes d’Asbef,  les enjeux sont énormes avec la sexualité mal maitrisée, la multiplication des grossesses non désirées, le taux de contraception qui est de 10.3 alors que la feuille de route internationale a été fixée entre  33 % à 40 %. Le déficit de ressources humaines lui a fait également déplorer le chômage des sages femmes,  des gynécologues et tant d’autres personnels qualifiés  dans le secteur.

Après cette introduction hautement justificative, d’autres intervenants ont apporté leur contribution à ce nouveau débat qui commence à agiter le monde des professionnels de la santé. Spécialiste des questions de population, le journaliste El Bachir Sow du Soleil est revenu largement sur la sensibilisation médiatique par une production de qualité de la presse sur les défis de la santé de reproduction. A l’issu des débats, un plan d’action suivie a été établi en vue de mieux sensibiliser les populations et les autorités sur ces enjeux actuels.

1 COMMENTAIRE

  1. Il est temps que le monde reflechisse sur le problème qui guête les femmes et filles en situation de guerre en RDC plus paticulièrement dans les zones Est où celles ci subissent des attrocités et des viols.
    La situation de la pauvreté qui constitue un risque pour être de plus en plus vulnérable.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE

Ecroué pour escroquerie et blanchiment : Les dessous de l’affaire «Amir» Abo

XALIMANEWS- Libération révélait dans sa dernière livraison que Abo...

Finances publiques : L’Etat du Sénégal sur la piste du rachat de la filiale locale d’une banque française à Dakar

XALIMANEWS- Dans un mouvement historique de souveraineté bancaire, le...

Crise dans le secteur de la santé : Les engagements du Dr Ibrahima Sy

XALIMANEWS- Le ministre de la Santé et de l’Action...

Les délits reprochés à Moustapha Diakhaté après son audition

XALIMANEWS- Le sort de Moustapha Diakhaté est entre les...