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Le Bcg, après analyse du séminaire du Conseil constitutionnel : C’est «une mascarade programmée»

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Jean-Paul Dias, Premier secrétaire du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg) et ses camarades, réunis en Bureau politique, ont vertement critiqué la méthode utilisée récemment par le Conseil constitutionnel qui a tenu un séminaire, en excluant les partis politiques et les constitutionnalistes qui se sont pourtant illustrés dans le débat en cours. Pour le Bcg, tout cela révèle d’une «mascarade programmée» et par conséquent, il n’y a rien à attendre des cinq «Sages». Le Bcg ne comprend pas comment le Conseil constitutionnel, en tant que «juge politique», peut organiser un séminaire avec des juges divers, mais sans les partis politiques, mais aussi les constitutionnalistes qui ont eu à s’illustrer dans le débat en cours. Il l’a fait savoir dimanche dernier en faisant, dans un communiqué, l’économie de sa réunion tenue, le 8 septembre. Or, relèvent Jean-Paul Dias et ses compagnons, «aucun des 5 «Sages» n’est constitutionnaliste». Après avoir indiqué cette incongruité, ils sont persuadés que «si le Conseil constitutionnel décidé d’envoyer les conclusions de son séminaire à Abdoulaye Wade, c’est bien parce que c’est Wade qui a suggéré la tenue de ce séminaire et qui l’a financé» pour en tirer profit. Le Bcg semble déçu de l’attitude de porte-porte du Conseil constitutionnel joué par «Madani Sy, ancien professeur de droit et ancien ministre de la Justice», à qui «il se permet de rappeler respectueusement, que le président de la République n’est pas le seul acteur ayant l’initiative des lois tandis que les députés ont, non seulement, l’initiative des lois mais, à travers l’Assemblée nationale détiennent seuls le pouvoir de voter la loi». Or, selon le Bcg, la neutralité aurait voulu que l’on saisisse «l’Assemblée nationale qui peut seule modifier, éventuellement, la loi organique sur le Conseil constitutionnel (une fois de plus on ne laissera pas toucher à la Constitution)». Donc, indiquent M. Dias et ses compagnons, «le rapport aurait dû être dirigé vers  l’As­sem­blée nationale, les députés des partis politiques qui y siègent à défaut de toute la classe politique», au lieu d’en donner la priorité à Wade.

A propos de la compétence des cinq Sages à se prononcer sur la recevabilité ou de la candidature de Wade, le Bcg relève que le Conseil constitutionnel n’a fait qu’«affirmer, seulement aujourd’hui, ce que tout le monde a toujours dit, ce que le Code électoral lui permet à travers les articles LO 116 et LO 118, ce que le raisonnement le plus élémentaire lui impose, à savoir qu’il a compétence» en la matière. Et le Bcg d’en tirer une conséquence : «S’il faut un séminaire pour reconnaître l’évidence, la classe politique a raison de désespérer de ce Conseil-là au moins sur cette question, car on le voit venir valider cette candidature unanimement rejetée. On n’attendra pas le Conseil constitutionnel sur cette question.» Le Bcg considère que tout cela, de la part du Conseil constitutionnel, est «une mascarade programmée». Pour lui, les Sénégalais et notamment le M23 doivent «poursuivre le combat pour que Wade ne soit pas candidat, car il a fait 2 mandats d’autant que, politiquement, socialement, du point de vue de la sagesse et de l’efficience, un vieillard de 92 ans (en 2012) ne peut être admis à se présenter pour un mandat de sept ans à la tête de l’Etat». Sur la réforme concernant le Conseil constitutionnel pour en faire une «juridiction citoyenne», le Pre­mier secrétaire du Bcg rappelle avoir fait déjà la proposition en 1999.

A propos de la caution à la Pré­si­dentielle fixée à 65 millions, elle pla­ce, indique le Bcg, le Sénégal sur «le  podium des cautions les plus exorbitantes d’Afrique francophone». Ce parti «dénonce cette décision du ministre des Elections», qui perd ainsi «le préjugé favorable» que le Bcg lui accordait. Quant à l’argumentaire d’une «condition de représentativité» défendue par le ministre, le Bcg lui fait remarquer que «ce con­cept n’existe ni dans la Constitution ni dans le Code électoral». D’où sa proposition consistant «à ajouter dans l’article LO111 ou LO 112 du Code électoral (…) que nul ne peut être admis à la candidature s’il n’a été ou n’est un élu (conseiller rural, municipal, régional, député, sénateur élu) ou s’il n’a siégé au Conseil des ministres comme membre du gouvernement».

Concernant la taxation des appels entrants, le Bcg a manifesté «sa solidarité avec la Sonatel et ses travailleurs à propos du holp-up de Wade», en vue de «remplir son trésor de guerre, à l’approche des prochaines élections».
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