Ca y est, c’est fait, Pierre Goudiaby Atepa, conseiller spécial du Président Wade a bruillament rendu le tablier, mais apparemment n’a pas rompu les amarres avec son ancien patron. « Je ne suis plus conseiller spécial mais je suis l’architecte du président ». C’est ces termes qu’il a lâché l’information devant la presse.Que s’est-il réellement passé pour que le plus droit des conseillers du Président soit poussé vers une porte de sortie du Palais? Est la révolte des jeunes chrétiens qui a précipité les choses. Et pourquoi maintenant ? Aurait-il fallu qu’il soit forcé de quitter le bureau du président pour comprendre que sa place n’est pas au palais, mais sur un chantier.Cet homme riche matériellement, financièrement et peut être sprituellement est connu pour son franc parlé. Des qualités qui en politique dérangent énormément. Pierre est peut-être l’une des rares personnes qui a plus donné au Président Wade qu’il n’a reçu de lui. Même ses ennemis sont unanimes à reconnaître cela. Il ne fait aucun doute que cet architecte qui fait encore la fierté des africains, a marqué de sa truelle, pratiquement tous les grands projets du Président sénégalais. Il n’hésite pas à mettre la main à la poche si cela est nécessaire ou mettre à la disposition du Président son riche carnet d’adresse pour trouver des fonds. Comme il n’hésite pas non plus à dire haut et fort qu’il ne reçoit aucun franc du président, » d’ailleurs il n’en a pas besoin. La réussite sociale d’un homme ne suffit plus pour ne pas être un sujet. Le proverbe diola dit que l’argent ne sert qu’à acheter une bicyclette. Ce que beaucoup reprochent, à tort ou à raison à Pierre, c’est parfois son manque de modestie. » Seules ses idées lui suffisent » lui reprochent souvent ses camarades de l’Association des cadre casamançais. Autrement, il ne se donne pas suffisament de recule quand il aborde certains problèmes liés au chef de l’Etat. C’est le cas dans la sortie maldroite du Président à propos de l’église. Il ne fait aucun doute que Pierre n’a nullement l’intention de nuire, mais comme les oreilles du chef sont souvent rabattues vers l’avant, l’interpeller de par derrière est interpréter comme une trahison. Cela, le maçon de Baila le sait. Il a été ridiculisé ! Mais ce que Pierre ignore peut-être c’est que le ridicule ne s’arrêtera pas à sa seule personne, mais à tous ceux l’admirent dans sa verte Casamance. Quant à ses problèmes avec Farba Senghor, qu’il retienne ce vieux proverbe Diola: » l’aveugle n’a jamais peur du lion, l’aveugle craint de congner un cailloux ». |
