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Les 10 points clefs du Sénégal

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Quarante-huit heures pour créer son entreprise, des institutions chargées d’aider les investisseurs, un commerce frontalier et international facilité…, le Sénégal a multiplié les efforts ces dernières années pour améliorer le climat des affaires. Le bureau de Dakar du cabinet de conseil Mazars donne les pistes pour réussir au Sénégal, ainsi que les clefs des codes culturels.

1. Une économie en pleine croissance

Le Sénégal a connu ces dernières années un taux de croissance soutenu – de l’ordre de 6,7 % en 2003, puis autour de 5 % en 2004 et 2005 – marqué par des fluctuations importantes lors des trois dernières années avec un taux de 2,5% en 2008. Ce ralentissement est en partie lié à l’environnement économique et financier international : une hausse du coût de la facture énergétique et un marché mondial des produits de base évoluant au gré d’une conjoncture internationale difficile.

Les secteurs moteurs de la croissance de l’économie du Sénégal sont les suivants : l’agriculture, qui représente près de 14 % du PIB, bénéficie d’une volonté de l’Etat de relancer la culture maraîchère et le riz; l’industrie, bien que n’ayant pas amorcé son développement, représente plus de 20 % du PIB. Après l’industrie, le Bâtiment et les Travaux Publics, constituent le second moteur de croissance de ce secteur; les télécommunications, les services et le tourisme connaissent un véritable embelli et représente plus de 60 % du PIB.

2. Une législation fiscale tournée vers la promotion des investissements

A travers l’Agence Nationale de la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX),, le législateur Sénégalais a mis en place un Code des Investissements qui offre un régime préférentiel aux projets d’investissements.

En effet, à travers l’APIX, les investisseurs peuvent bénéficier d’avantages comme l’exonération douanière et la suspension de la TVA pendant la période d’investissement qui n’excède généralement pas trois ans.

En sus, la société peut bénéficier d’une réduction de 50 % du bénéfice imposable sur une période de 5 ans jusqu’à hauteur de 40 % des investissements agréés, d’une exonération de la Contribution Forfaitaire à la Charge de l’Employeur (CFCE) sur une période de 5 à 8 ans suivant le nombre d’emplois créés, et la possibilité de conclure des contrats de travail à durée déterminée pendant une période limitée à 5 ans.

Une volonté affichée par le législateur de réduire le poids de la fiscalité sur la compétitivité des entreprises « made in Sénégal », notamment par la réduction de l’impôt sur les sociétés qui est passé de 35 % à 25 %. Par ailleurs, une réflexion est en cours pour réduire la fiscalité sur les salaires. A cela s’ajoute un taux d’imposition à la TVA uniforme à l’échelle communautaire de l’espace UEMOA.

3. Un coût du travail compétitif et l’existence de ressources humaines de qualité

A travers l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, le Sénégal bénéficie depuis son indépendance, d’un statut de pôle privilégié de compétence. Les disciplines enseignées  vont des métiers d’entreprises, de l’économie, de la finance, aux filières scientifiques et techniques.

Cette politique de l’enseignement supérieur et professionnel a considérablement contribué à la promotion des ressources humaines et à doter les entreprises et opérateurs économiques installés au Sénégal, d’un personnel qualifié à des coûts compétitifs.

Le nombre d’étudiant dans le supérieur est estimé environ entre 120 000 et 150 000 étudiants repartis entre cinq Universités publiques (Dakar, St-Louis, Thiès, Bambey et Ziguinchor et une quarantaine d’Instituts et d’Ecoles d’enseignement supérieur.

Le coût de la main d’oeuvre se mesure à travers le Salaire Minimum Interprofessionnel garanti (SMIG) fixé à un taux horaire de 209,10 FCFA soit 0,32 euro et en vigueur depuis 1996 et celui du Salaire Minimum Agricole Garanti (SMAG) fixé à un taux horaire de 182,95 FCFA, soit 0,28 euro.

4. Une harmonisation du droit comptable

L’harmonisation du droit comptable au niveau régional, et une volonté affirmée par la profession comptable de garantir la qualité de l’information financière fournie, constituent de précieux atouts pour sécuriser et pérenniser les investissements au Sénégal. La déontologie fait l’objet de nombreux groupes de travail. Que ce soit pour l’accompagnement des investisseurs dans leur projet de création d’entreprise, notamment dans les métiers d’assistance juridique et fiscale, d’expertise comptable, ou d’orientation stratégique et de conduite de changement, le Sénégal bénéficie d’une forte présence des cabinets de conseils et d’expertise comptable de renom.

5. Une économie tournée vers l’extérieur

A travers ses exportations, les principaux clients du Sénégal sont le continent Africain (51 %), en particulier les pays de Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) environ 47 %, suivi de l’Union Européenne (30 %). Quant à l’accès au marché des pays développés autres que l’Union Européenne, le système de production national actuel est conscient de l’impératif à s’adapter à la demande mondiale en alignant ses faibles coûts de production à ceux des marchés émergents. Les continents asiatique et américain représentent respectivement 10,4 % et 1,7 % des exportations en 2007 contre 9,7 % et 1,0 % en 2006. Les principaux fournisseurs du Sénégal sont l’Union Européenne (environ 50 %), les pays Asiatiques autour de 20 % et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) autour de 25 % des importations du pays. Le Sénégal importe des produits manufacturés de consommation courante, électroménager, produits informatiques, etc… et exporte du coton, des produits pétroliers, phosphates, poissons et certains produits manufacturés à destination de l’Inde, des Etats-Unis, du Nigeria, de la France et de l’Angleterre.

La Chine, l’Inde et même l’Iran, mais aussi les pays du Golfe sont les nouveaux acteurs sur qui il faut compter au Sénégal. 26,7 % des exportations sénégalaises sont destinées à l’Inde. Une banque Indienne a ouvert son bureau régional à Dakar en janvier 2008 afin de faciliter les relations commerciales entre les deux pays. La Chine est un partenaire grandissant comme en témoignent les sommets Chine-Afrique. En outre, Une centrale d’achat « Afrique Chine » a été créée pour faciliter de part et d’autre les contacts entre opérateurs chinois et sénégalais.

6. Un droit des affaires harmonisé

L’ouverture de l’économie Sénégalaise vers l’extérieur s’apprécie aussi à l’aune du droit des affaires harmonisé commun à tous les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre notamment l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) à travers ses Actes Uniformes relatifs au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique, au droit du commerce général, aux procédures simplifiées de recouvrement et au droit d’exécution,…

Les mutations internationales en matière de droit des affaires, de commerce et de cadre réglementaire trouvent aussi un écho favorable auprès des décideurs politiques et de la profession d’expertise comptable au sein de l’Union Economique Monétaire Ouest Africain (UEMOA).

7. Une tradition démocratique reconnue sur le plan international

Le vécu démocratique du Sénégal trouve ses racines au lendemain des indépendances des anciennes colonies Françaises, par une mutation du régime parlementaire de « parti unique » vers le multipartisme ayant abouti à la mise en place d’un système politique séparant le pouvoir exécutif, du pouvoir législatif.

Le dialogue démocratique et politique est une tradition et l’alternance politique qu’a connu le Sénégal en 2000 a été saluée par la communauté internationale et érigée en modèle de transition en Afrique.

La libéralisation de la presse écrite, parlée et audiovisuelle constitue un acquis démocratique que tout le monde s’accorde. Le pays compte 16 quotidiens !

Le vécu démocratique du Sénégal, lui confère le rôle de médiateur privilégié dans la recherche de solutions politiques des crises que traversent certains pays de la région d’Afrique de l’Ouest, du Centre et d’ailleurs.

8. Des réformes d’envergure initiées et encadrée

Conscient de la préoccupation des populations, les pouvoirs publics, de concert avec les partenaires au développement, ont défini un cadre stratégique de réduction de la pauvreté destiné à promouvoir une croissance accélérée axée sur la mise en oeuvre de politiques sectorielles.

Le cadre de la planification et la mise en oeuvre de la politique économique est régi par le pacte de création de l’UEMOA, concerté avec le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM), à travers l’exigence de respecter les critères de convergence notamment les principaux agrégats macroéconomiques (PIB, taux d’inflation, niveau de déficit budgétaire toléré,…).

9. Une stratégie de développement ambitieuse

Les pouvoirs publics affichent une forte volonté à développer le pays en initiant des projets ambitieux notamment :

– le renforcement de la mobilité urbaine par la mise en place d’infrastructures routières, principalement à Dakar et à Thiès avec notamment la construction de nouvelles routes et des échangeurs améliorant considérablement la mobilité urbaine, et la rénovation de certaines routes nationales (N1, N6 et N7).

– la construction d’une autoroute à péage, de 32 km entre Dakar et Diamniadio, qui a pour but d’améliorer considérablement les desserts entre Dakar et sa Banlieue.

– la construction d’un nouveau port et d’un nouvel aéroport international,

– la mise en place d’un programme de développement de la production d’électricité,

– le lancement du Programme de Millenium Challenge Account d’un montant de 450 Millions de dollars pour la promotion agricole dans la région du Fleuve Sénégal.

10. Un environnement financier en plein essor

Le secteur financier, régi par un cadre réglementaire communautaire de huit pays de l’Afrique de l’Ouest del’Union économique et monétaire ouest africainest placé sous l’autorité duConseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPM qui assure la régulation et la surveillance; et deux structures Centrales en l’occurrence lBourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et le Dépositaire Central/Banque de Règlement (DC/BR) qui ont en charge la promotion et le développement des activités du marché financier régional.

En pleine croissance, le marché financier régional est en quête d’innovation avec l’introduction très certainement de nouveaux instruments financiers destinés à promouvoir le refinancement des emplois bancaires par le mécanisme de la titrisation des créances hypothécaires au sein de l’UEMOA dont la place financière Sénégalaise constitue le fer de lance de la promotion du marché financier régional.

La capitalisation boursière au niveau de la BRVM, est dominée à hauteur de 60 % par les titres de laSONATEL/Lien (opérateur téléphonique dans le fixe et le mobile) et ETI (ECOBANK TRANSNATIONAL INCORPORATED, une banque panafricaine créée en 1985 sous forme de SA).

En ce qui concerne les agrégats monétaires et le secteur bancaire nous pouvons retenir :

Le taux directeur de laBanque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) continue de baisser, après un fort relèvement effectué au lendemain de la dévaluation du Franc CFA en janvier 1994.

Depuis le réaménagement des coefficients applicables aux banques, intervenu le 16 juin 2005, aucune modification n’a été apportée au dispositif des réserves obligatoires. En effet, le secteur bancaire au Sénégal et dans l’UEMOA reste globalement très liquide.

La réforme des concours de la BCEAO aux Trésors nationaux décidée en 2002 a conduit à la consolidation des concours monétaires directs.

Nombre de banques au Sénégal ont connu une forte progression à travers des opérations de fusion-absorption. Le Sénégal compte plus d’une quinzaine de banques tant commerciales, d’investissement, de développement, que de banque d’affaires.

Le dispositif prudentiel applicable aux banques est très suivi tant par la Commissions Bancaire que par le mandat du commissariat aux comptes.

lexpansion.com

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