Les femmes qui s’intéressent à la mécanique essaient de s’imposer dans une profession dominée par les hommes qui n’acceptent pas toujours cette ‘’intrusion’’.
Domaine longtemps réservé aux hommes, la mécanique attire aujourd’hui nombre de femmes. Celles-ci considèrent que c’est « un métier comme un autre ».
Une philosophie qui remet en cause la division du travail dans la société sénégalaise, fortement traditionaliste.
Naguère confinées aux tâches ménagères, les femmes font bouger les lignes. Toutefois, elles estiment qu’il est difficile de se faire une place au soleil dans ce « milieu d’hommes ».
Trois mécaniciennes de la structure « Femme Auto », créée en 2006 par Mme Ndèye Coumba Mboup, éclairent sur leur travail. Sophie Diallo, la trentaine, en est l’assistante technique. Elle est venue à cette profession par curiosité. Un métier qu’elle trouve dur. Mue par le souci de bien maîtriser son domaine, elle s’est inscrite dans une école de formation. Son parchemin en poche, elle a rejoint « Femme Auto ». Aujourd’hui, elle est l’une des têtes pensantes de cette structure. Une position qui n’est pas sans conséquence. « Les hommes, surtout au Sénégal, n’apprécient pas d’être dirigés par une femme. Ils vous font des remarques méchantes », note-t-il. Mais elle ne se laisse pas faire.
«L’essentiel, c’est de s’imposer et de se faire respecter, tout en restant aimable», affirme-t-elle.
Cadette du trio, Marième Seck a embrassé la profession en 2010, après avoir échoué au Bfem. Elle apprend ce métier sous l’aile protectrice de Ndèye Coumba Mboup. Toutefois, la cadette dit ne pas avoir de problèmes avec les hommes du garage.
« Nous nous entendons bien ; les garçons m’apprécient», confie-t-elle. Après 2 années à «Femme Auto », elle compte passer son diplôme en 2012.
Comme Anna Guèye Bangoura, la doyenne du groupe, qui a obtenu son diplôme de mécanique générale en 1997.
« FEMME AUTO » : Quand les mécaniciennes bousculent les hommes
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