Dix-sept ex-combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) ont manifesté hier devant le palais de la République.Ils dénoncent le non-respect des promesses du président Wade à leur endroit.
C’est à croire que les grilles du palais présidentiel sur l’avenue Léopold Senghor sont devenues un avatar dakarois du Mur des lamentations à Jérusalem. Nombre de citoyens y viennent assez régulièrement, en déjouant la vigilance de l’unité de police qui y est stationnée en permanence, exprimer leur courroux. Mais l’explosion de colère qui s’y est brièvement déroulée hier – la police a promptement embarqué leurs auteurs – n’est pas ordinaire.
Dix-sept ex-combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) ont voulu se rappeler aux bons souvenirs du président Wade. Celui-ci leur avait payé une formation en aviculture afin de faciliter leur retour dans la vie civile par l’entremise de Chérif Aïdara, son chargé de mission dans l’inextricable dossier casamançais. A l’issue de l’opération de recyclage, les repentis, qui se tournaient visiblement les pouces quelque part au Front de terre (un quartier de la proche banlieue dakaroise), n’ont donc vu ni boulot, perçu aucun signe du côté de la présidence.De telles pratiques sont monnaie courante dans la gestion de la rébellion sudiste.Ce qui, à en croire certains observateurs, compromet sa résolution.
Amadou Oury DIALLO
Encore des victimes de la politique de « waax waxeet » ? Abdoulaye WADE multiplie dangereusement les déçus de ses promesses. Il en paiera le prix un jour ou lautre