Selon les dires de la fille, elle a également été violée par Tamsir Samba qu’elle présente comme son ex-copain. Accusation battue en brèche par la famille des présumés coupables. La maman de Cheikh Bâ au bord du désespoir, donne sa version des faits en réfutant la thèse, selon laquelle, son fils a séquestré Ndèye Fatou Kandji. La voix empreinte de tristesse, elle explique : «La nuit du mercredi (jour des faits), la jeune fille est allée voir Lahat Sougou qui était absent. Elle a alors demandé à un ami du jeune Sougou du nom de Tapha Boye de l’héberger. Ce dernier craignant des remontrances de ses parents l’a conduite chez Cheikh Bâ, qui occupe une chambre dans un appartement où logent d’autres locataires. Après hésitation, le jeune homme accepte d’héberger la fille pour la nuit.» Et d’ajouter que son fils a regretté cet acte qu’il a fait par pur bonté, précisant que «Cheikh n’a jamais usé d’arme blanche pour commettre un forfait comme le raconte cette fille». La dame souligne que «c’est même impossible de séquestrer une personne dans un appartement où vivent d’autres personnes».
Une colocataire du jeune homme conforte les propos de la dame éplorée. Selon elle, le mercredi, vêtu d’une mini jupe, la fille est venue vers 20 heures voir le sieur Bâ, qui était absent. Elle a demandé à voir Cheikh mais la voisine du jeune homme l’a éconduite. «Si la fille était séquestrée ici, je l’aurais su forcément, vu que nos chambres sont contiguës», assure-t-elle, l’air désolé.
Chez la famille Samba, la désolation se lit sur les visages également. Meurtris par le séjour de leur fils en prison, les parents de Tamsir en veulent énormément à Ndèye Fatou Kandji. A leur avis, la jeune fille accuse leur fils à tort. «Son récit au tribunal est truffé de mensonges», lance la maman du jeune homme très en colère. La jeune fille a déclaré avoir eu des relations sexuelles avec Tamsir dans la chambre de ce dernier. Mais les parents du garçon ne sont pas convaincus par ses dires. D’après eux «Tamsir ne dormant pas seul dans la chambre, il est impossible qu’il puisse violer cette fille sans qu’une personne dans la maison ne soit au courant», soutiennent-ils. Selon toujours eux, si cette fille était la copine de Tamsir, ils l’auraient reconnue.
Même son de cloche chez les Sougou. La maman du jeune Lahat déclare que la seule erreur commise par leur fil, c’est d’avoir voulu aider une fugueuse.
Cette histoire rocambolesque qui entache la réputation des trois jeunes hommes désole leurs parents. De plus, ils reçoivent des menaces du père de Ndèye Fatou Kandji. Ce dernier, indiquent-ils, leur a dit par téléphone, que «les trois prévenus iront en prison où on fera d’eux des homosexuels». Et d’ajouter que «s’ils sont relaxés il les tuera un à un».
Cheikh Bâ, Tamsir Samb et Lahat Sougou, issuent de familles modestes, sont décrits par leurs proches, comme étant de jeunes gens sérieux et très respectueux des autres. Vivant difficilement ces accusations, leurs parents s’en remettent à Dieu. Ils espèrent une suite favorable pour leurs fils qui seront encore appelés à la barre demain, pour le verdict de c