Le tribunal des flagrants délits de Dakar vient de condamner le secrétaire général de « Convergence socialiste », Malick Noël Seck, à deux ans de prison ferme. Le procureur avait requis contre lui 5 ans de prison ferme et une privation de ses droits civiques lors du procès qui s’est tenu ce mardi 18 octobre.
Le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar a finalement décidé de maintenir Malick Noël Seck en prison. Le patron de « Convergence socialiste » vient, en effet, d’écoper une peine ferme de deux ans. Le juge a estimé qu’il est coupable des faits qui lui sont reprochés.
En effet, le jeune socialiste, à la tête d’un groupe de militants, s’était rendu au siège du Conseil constitutionnel puis au domicile du président de cette institution, Cheikh Tidiane Diakhaté, pour organiser un sit-in et lui remettre une lettre dans laquelle il écrivait : « Nous sommes venus vous rappeler aujourd’hui, le serment tacite que vous avez fait au peuple sénégalais en acceptant votre statut de membre du conseil constitutionnel. Vous avez juré de fidèlement remplir vos fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique, de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence du Conseil. Il nous semble aujourd’hui que vous avez manqué à vos engagements et à votre parole, et que vos séminaires, vos rassemblements, ne sont que les signes avant-coureurs d’une forfaiture annoncée. »
Des faits constitutifs, selon le Procureur, des délits « d’outrage à magistrat » et de« menaces de mort ». C’est ainsi que, après avoir initié une enquête confiée à la Brigade des affaires générales (Bag) de la Division des investigations criminelles (Dic), le procureur avait placé le jeune socialiste sous mandat de dépôt avant d’enrôler son dossier.
Le patron de « Convergence socialiste » était ainsi devenu pensionnaire de la chambre 37 de la prison centrale de Rebeuss.
Lors de son procès, mardi dernier, Malick Noël Seck avait soutenu qu’il n’a ni outragé, ni menacé ou offensé personne. Il a soutenu que le commanditaire de sa lettre, n’est personne d’autre que son fils de… 15 mois, nommé Mamadou Seck dont il craint pour son avenir.
Il a ajouté qu’il a écrit la correspondance pour sensibiliser le Conseil constitutionnel et le peuple sénégalais sur l’immoralité de la candidature de Wade.
Des arguments qui n’ont pas convaincu le tribunal de son innocence.