L’élément déclencheur de ces prises de mains est lié au refus opposé aux universitaires par les polytechniciens d’accéder au restaurant et au service médical de ladite école polytechnique.Lequel refus a soulevé la colère des universitaires qui s’en sont pris au restaurant qu’ils ont saccagé et au mur de clôture séparant les deux établissements.
(Correspondance) – L’espace universitaire de la cité du rail a été, hier, le théâtre de violents affrontements entre les étudiants de l’université de Thiès, les élèves polytechniciens.L’élément déclencheur de ces prises de mains est, dit-on, le refus opposé aux universitaires par les polytechniciens d’accéder au restaurant et au service médical de ladite école polytechnique.Lequel refus a soulevé la colère des universitaires qui s’en sont littéralement pris au restaurant qu’ils ont saccagé et au mur de clôture séparant les deux établissements. Un ‘obstacle’ que les universitaires avaient fini d’affubler du nom de ‘mur de la honte’. Ils s’en sont suivis de violents affrontements entre les assaillants et les polytechniciens tous décidés à empêcher le saccage des infrastructures de leur établissement. Des affrontements qui ont fait vingt blessés dont quatre graves. Lesquels ont été évacués à l’hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène où ils ont été admis en urgence. Aussi aura-t-il fallu l’arrivée des forces de l’ordre pour que la situation revienne au calme.
Ces affrontements dans l’espace universitaire de la cité du rail ne sont que la conséquence d’une situation que l’on a regardé pourrir et qui date de la création de l’université de Thiès. Laquelle université ne reposait que sur du virtuel parce ne disposant d’aucune infrastructure au moment de sa création. Aussi était-elle abritée par l’école polytechnique. La raison évoquée à l’époque était que les autorités voulaient partir de l’existant que sont l’Ept et l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (Ensa) pour bâtir un véritable pôle universitaire. C’est ainsi que le rectorat était logé au niveau du bâtiment administratif de l’école polytechnique.
La cohabitation ne durera que le temps d’une rose. Des difficultés ont vite commencé à opposer les deux administrations pour, de fil en aiguille, miner les relations entre les étudiants et les élèves polytechniciens. C’est ainsi qu’un site jouxtant l’école polytechnique a été mis à la disposition de l’université qui y a engagé des travaux. Un site que les polytechniciens ont tenu d’isoler de leur établissement par la pose d’un mur mitoyen que les étudiants ont fini de surnommer le ‘mur de la honte’ puisque les empêcher d’avoir accès à l’amphithéâtre et aux salles de cours. Quant au rectorat, il sera simplement délogé.
Aussi et même si des travaux ont été engagés sur le site de l’université, il demeure qu’ils traînent en longueur. La lenteur de ces travaux est d’ailleurs à la base de toutes les grèves qui ont secoué l’espace universitaire thiéssois depuis sa création. Toutes les plateformes revendicatives des étudiants ont tourné autour de l’achèvement desdits travaux, la restauration et l’hébergement. Pour dire l’urgence qu’il y a aujourd’hui de diligenter ces travaux ou à défaut de mettre un accent particulier sur l’achèvement et la mise en service du restaurant de mille places qui est actuellement en construction sur le site de l’université. Surtout quand on sait que les problèmes de l’hébergement et des cours sont quelques fois réglés avec la mise à disposition de l’Auberge des jeunes, de l’Hôtel du rail et le Palais des congrès. Lesquels sites ne demandent que quelques retouches pour être fonctionnels.
Sidy DIENG