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Justification du cumul de ministères par Karim Wade : Tanor Dieng corrige Abdou Diouf

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usmane Tanor Dieng ne qualifie pas la sortie de Abdou Diouf, il y a deux semaines, se comparant à Karim Wade relativement à son super ministère. Le Premier secrétaire du Parti socialiste, en visite à Madrid la semaine dernière, précise qu’à l’époque «les différents gouvernements étaient composés entre 10 et 15 ministres». Par conséquent, «les deux situations ne sont en rien comparables». Nous vous livrons, ci-dessous, l’entretien qui s’est déroulé la semaine dernière. Bennoo n’a pas toujours de candidat à moins de 5 mois de la Présidentielle. Comment appréciez-vous cette situation? 
Je suis optimiste. Actuellement, le groupe de facilitation est au travail et pendant ces deux semaines, ils vont s’évertuer à rencontrer les candidats pour discuter avec eux pour, comme nous le souhaitons, qu’il y ait des désistements. Tout  le monde y travaille. J’ai bon espoir qu’on parviendra à avoir un candidat de l’unité et du rassemblement. J’ai bon espoir que le groupe des sages de Bennoo trouvera la formule appropriée pour que nous ayions à la date du 31 octobre un candidat de l’unité et du rassemblement.

Peut-on avoir une idée sur la nature des discussions que vous avez eues avec le groupe des sages de Bennoo?

Je suis désolé, mais ces discussions ne peuvent pas être révélées au public à l’état actuel des choses. La nature de ces discussions est secrète. Elles permettent aux sages de réfléchir sur les mécanismes appropriés afin de trouver un candidat de l’unité et du rassemblement.

Est-ce que vous êtes prêt à vous effacer pour un candidat de la société civile qui serait choisi par Bennoo?

La société civile a déjà des candidats déclarés. Nous n’avons pas de candidat de la société civile dans le cadre de Bennoo. Pour le moment, nous n’avons que deux candidats, à savoir Moustapha Niasse et moi-même. Sauf s’il y a eu en mon absence un autre candidat. Dans le cadre de Bennoo Siggil Senegaal, nous sommes en train de suivre notre procédure. Nous consultons la sociéte civile, de même que les Assises nationales et j’espère que nous trouverons une solution. Certes, ce n’est pas facile, mais «c’est difficile qui est le chemin», comme disait Abdou Diouf. De toutes les façons, nous trouverons une formule dans l’intérêt du pays.

Récemment, Abdou Diouf a fait une sortie pour dire qu’il comprend la taille du ministère de Karim Wade, et certains ont vite fait de trouver à travers cette prise de position une animosité contre son ancienne formation politique. Qu’en pensez-vous ?

Je n’ai pas cette lecture des déclarations de Abdou Diouf. La période dont il fait allusion était une période pendant laquelle les différents gouvernements étaient composés entre 10 et 15 ministres. Et dans ces conditions, c’est tout à fait normal que des ministres occupent des secteurs importants et puissent même cumuler des portefeuilles. Mais les temps ont changé et dans un gouvernement où il y a plus de 40 ministres, c’est vraiment étonnant, voire incongru, qu’un seul ministre occupe autant de secteurs, surtout qu’il s’agit du fils du Président. Les deux situations ne sont en rien comparables.

Quelle sera la nature du régime que Bennoo compte mettre en oeuvre  en cas de victoire à l’é­lection présidentielle de 2012 ?

Le régime que nous envisageons de mettre en place est un régime d’inspiration parlementaire, mais pas un régime parlementaire classique. Nous avons tenté d’équilibrer les pouvoirs, à savoir le Législatif, l’Exécutif et le Judiciaire. A l’intérieur du pouvoir exécutif, il y aura aussi un équilibre entre le pouvoir présidentiel et celui du Premier ministre. Ce qui est notable dans ce régime, c’est que ce n’est pas un régime hyperprésidentiable. Ce ne sera pas la même chose avec ce régime de l’Alternance où Abdoulaye Wade est l’alpha et l’omega de la chose politique. C’est cela que nous voulons éviter, car cela conduit à un régime où le pouvoir est considéré comme une chose personnelle. Nous voulons une équipe dans laquelle le capitaine et le reste de l’équipe vont travailler solidairement pour l’intérêt du pays. C’est tout à fait nouveau et nous allons tout faire pour ne pas reproduire le régime patrimonial de Abdoulaye Wade.

Qui seront les hommes sur lesquels vous allez compter et quelle sera votre manière de gouverner ?

Nous allons compter sur l’ensemble des hommes et femmes de Bennoo Siggil Senegaal. L’equipe que nous allons mettre en place sera une équipe dans laquelle tout le monde se retrouvera. On va réfléchir ensemble dans une démarche participative, et on prendra toutes les décisions ensemble et de manière solidaire. C’est cela qui est nouveau et si l’on y parvient, le Sénégal aura fait un pas important dans la démocratie.

On parle de plus en plus de négociations secrètes entre Bennoo et Macky Sall d’une part, et entre Bennoo et Cheikh Bamba Dièye, d’autre part. Qu’en est-il exactement ?

C’est évident que si on va au deuxième tour, les différents pôles de l’opposition vont négocier afin qu’il y ait un soutien au candidat le mieux placé. Mais ces négociations ne peuvent pas être entamées alors qu’on n’a pas encore de candidat dans le cadre de Bennoo.

Donc vous démentez l’existence de négociations entre Ben­noo et les autres candidats déclarés ?

Il n’y a pas de négociations pour le moment entre Bennoo et les autres candidats déclarés. Il faut d’abord attendre que Bennoo ait un candidat de l’unité et du rassemblement pour que nous discutions des voies et moyens d’aller en campagne. C’est seulement à partir de ce moment qu’on peut voir quels accords signés, et quelles alliances nouées avec les autres candidats au deuxième tour.

Si la candidature de Abdou­laye Wade est validée par le Conseil constitutionnel, que comptez-vous faire?

La candidature de Abdoulaye Wade ne sera pas validée par le Conseil constitutionnel qui ne peut pas prendre une décision contraire à la position de presque l’ensemble des constitutionnalistes de ce pays. La majorité des constitutionnalistes sont d’avis que Abdoulaye Wade ne peut pas solliciter un troisième mandat. Alors, je vois mal le Conseil constitutionnel aller à l’encontre  de ces experts en Droit constitutionnel.

Et si Wade utilisait des subterfuges pour reporter, voire même annuler la Présidentielle de 2012, quelle serait la réaction de Bennoo ?

Nous nous y opposerions avec la dernière énergie. Les élections doivent avoir lieu à date échue, prévue par la Constitution. Nous nous opposerons de manière ferme et vigoureuse à toute formule tendant à vouloir reporter ou à annuler la Présiden­tielle de 2012. Pour Bennoo, il est hors de question que la Présidentielle soit reportée ou annulée.

L’actualité, c’est aussi l’affaire Malick Noël Seck. Ne pensez-vous pas que le Ps est débordé aujourd’hui par la fougue de sa jeunesse ?

On a une jeunesse très déterminée, tres engagée qui fait des choses de son âge. C’est tout à fait normal et il ne faut pas dramatiser outre mesure cette situation, car comme beaucoup l’ont rappelé, Abdoulaye Wade en tant que leader de l’opposition a fait pire que Malick Noël Seck. Aussi en tant que président de la Republique, il a écrit de sa propre plume une lettre pour remettre en cause une décision prise par le Conseil constitutionnel. Les membres du Conseil constitutionnel ont été menacés. Tout cela, on l’a vécu avec Abdoulaye Wade. C’est dire que ce que Malick Noël seck a fait est insignifiant par rapport à ce qu’a fait Abdoulaye Wade. Donc, il faut gérer de manière équilibrée et apaisée cette situation et non la dramatiser.

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