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La CPI a des « contacts informels » avec Saïf Al-Islam Kadhafi

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Le procureur de la Cour pénale internationale a assuré vendredi 28 octobre avoir des « contacts informels » avec Saïf Al-Islam « via des intermédiaires ». « Le bureau du procureur a signifié très clairement [au fils de Mouammar Kadhafi aujourd’hui en fuite] que s’il se rendait à la CPI, il aurait le droit d’être entendu devant la cour, il sera innocent jusqu’à preuve du contraire », a déclaré le procureur Luis Moreno-Ocampo, cité dans un communiqué.
Recherché pour crimes contre l’humanité, à savoir meurtre et persécution, commis depuis le début de la révolte qui a balayé le régime de son père, Saïf Al-Islam fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI et de notices rouges d’Interpol.

De leur côté, les autorités libyennes de transition ont réaffirmé leur volonté de juger Saïf Al-Islam Kadhafi sur leur territoire. « S’il est attrapé en Libye, la loi libyenne prévoit qu’il soit jugé ici. Mais un procès équitable lui sera garanti », a assuré Mohammed Al-Allagy, le ministre de la justice du Conseil national de transition (CNT).

FUITE AU NIGER

Successeur officieux de l’ancien « Guide » libyen, Saïf Al-Islam se serait rendu mardi à la frontière du Niger pour y chercher refuge, selon un responsable touareg. Le quotidien sud-africain Beeld a assuré jeudi qu’un groupe de mercenaires sud-africains se trouvait toujours en Libye pour tenter de l’exfiltrer.

« Nous avons en outre appris par des voies informelles qu’un groupe de mercenaires a offert de transférer Saïf dans un Etat africain qui n’est pas un Etat partie au statut de Rome », le traité fondateur de la CPI, a ajouté M. Moreno-Ocampo. « Le bureau du procureur explore également les possibilités d’intercepter tout avion dans l’espace aérien d’un Etat partie pour procéder à une arrestation », a souligné le procureur argentin. La CPI avait rappelé mercredi que le Niger, Etat partie au statut de Rome, avait l’obligation de coopérer avec la Cour pour arrêter Saïf Al-Islam s’il venait à se trouver sur le territoire nigérien.

Egalement visé par un mandat d’arrêt de la CPI, l’ex-chef des services secrets militaires libyens, Abdallah Al-Senoussi, serait passé du Niger au Mali avec quelques-uns de ses hommes, selon des sources sécuritaires nigérienne et malienne.

avec lemonde.fr

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