Sa carrière d’artiste, Gallo Thiello l’a débuté, il y a bien longtemps. Mais il confie que sa vie d’éleveur est antérieure à celle d’homme d’art. «Tout le monde ne peut pas me connaître. Mais j’ai débuté dans l’élevage. Je liais ma vie d’artiste avec l’élevage. J’avais des moutons, des chevaux, des bœufs et des pigeons même des lapins», confie-t-il avant de dire qu’il a pris du recul côté comédie pour évaluer ce qu’il était en train de faire. «Mais je suis le Gallo Thiello de tout le monde», lâche-t-il en martelant : «Mais en réalité, je n’ai pas pris ma retraite dans l’art. Parce que, quand chacun se lance de manière désordonnée, il faut se retirer un peu pour mieux appréhender les choses».
Pourquoi Gallo a mis sa vie d’artiste en stand-by ?
Pour plus de précision, Gallo de souligner : «Il y a beaucoup de gens qui se lancent dans la comédie, aujourd’hui. N’importe qui est artiste. Peut-être que si on assainissait le secteur, il y aurait moins de désordre. Car être artiste, ce n’est pas un jeu. Quand on sort un produit, il doit être de très bonne qualité pour qu’il puisse faire plaisir aux gens. On doit revoir le milieu. N’importe qui ne peut pas se lever est être artiste. On voit des gens sortir des Cd qu’on n’écoute même pas, pendant un mois. On doit respecter l’art parce que c’est une source de revenus. Des gens comme Youssou Ndour, Thione Seck, Baba Maal, etc, ils vivent de leur art. Parce qu’ils font des choses qui plaisent aux gens».
«Des années et des années durant, j’ai vendu des béliers à Serigne Saliou Mbacké»
Au-delà de l’artiste, Gallo Thiello, c’est aussi cet éleveur de moutons de race réputée. Car Gallo est un businessman et il révèle aussi être doublé du statut de «couturier». «J’ai une ferme avec une bergerie. Ce n’est donc pas que la veille de Tabaski que je vends des moutons. Chez mes grands parents où je suis né, j’ai trouvé des moutons. Serigne Seydi Djamil a été le premier à prier pour moi et pour mon élevage de moutons. Des années et des années durant, j’ai vendu des béliers à Serigne Saliou Mbacké. C’est vous dire que c’est un commerce que j’ai commencé tôt. Les moutons que je vends, il y en a que j’achète et d’autres qui naissent au cours de l’élevage», renseigne-t-il.
Pour ce qui est du prix des béliers qu’il vend, Gallo Thiello révèle que «le plus gros de mes béliers fait à peu près 150 kg. Parfois, j’en ai qui font 180 kg ou 160. Et tout dépend de la manière dont ils ont été nourris. Pour cette Tabaski certains de mes béliers coûtent 1,5 million de francs Cfa. Mais j’ai aussi des béliers de 700 000, 800 000 francs».
Des béliers de 150 à 180 kg
Contraire à ceux qui pensent que les moutons de gros calibres vendus par Gallo ne trouvent pas acquéreur facilement, lui soutient que tel n’est pas le cas. «Les moutons que j’ai, j’en ai déjà vendu beaucoup. Pour vous dire, j’ai même amené d’autres moutons pour renforcer mon stock. Mes moutons sont prisés par les autorités, les marabouts et tous ceux qui aiment les bonnes choses. Car ce sont des moutons de très bonne qualité. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont préférés par les autorités et les gens qui aiment les bonnes choses quand même», affirme-t-il en récusant être un fournisseur de moutons uniquement pour Vip. «Ce n’est pas le cas. J’ai des moutons pour toutes les bourses. J’ai même des moutons qui coûtent 70 000 francs Cfa. C’est dire que, qui veut, peut se payer un bélier de qualité chez Gallo», avance-t-il.
«Mes moutons, un investissement»
Mais Gallo n’est pas du genre pingre ou celui qui ne profite pas de ces moutons. C’est tout à fait le contraire, si on se fie à ce qu’il en dit. «Je rends grâce à Dieu, je vis bien en tout cas. J’ai des publicités, bien sûr, qui me rapportent de l’argent, tout comme mes moutons m’en rapportent beaucoup. Mais mes moutons, c’est un investissement. Car pour avoir de si gros et beaux béliers, c’est beaucoup de dépenses. Et comme charité bien ordonnée commence par soi-même, je tue un gros bélier et je n’en tue pas un seulement. Même quand je baptise mes enfants, j’en tue de très gros parce que je suis né dans cette tradition», conclut Gallo Thiello.