publication des listes des électeurs et fermeture de la période contentieuse
Les statistiques du ministère de l’Intérieur ont révélé l’enregistrement de 357 000 nouveaux inscrits, au terme de la période d’inscription sur les listes électorales qui a été bouclée le 15 août 2011. Ce taux record est le fruit d’un engagement sans précédent des organisations de la société civile, mais surtout de la grande mobilisation du mouvement Y EN A MARRE qui a su créer un déclic chez les jeunes à travers son Plan Daas Fanaanal, Ma carte mon arme.
La clôture de la phase d’inscription a été suivie de l’ouverture de la période contentieuse qui s’étend du 17 octobre au 07 novembre 2011. Cette période en réalité va s’arrêter le 06 novembre, le 7 étant le jour de la Tabaski. Son intérêt est pourtant de permettre aux électeurs inscrits de vérifier si leurs noms figurent sur les listes électorales et qu’il n’y a pas d’erreurs sur les données les concernant (omission, confusion, etc.).
A l’heure où intervient la fermeture de la période contentieuse, le mouvement Y EN A MARRE attire l’attention de l’opinion sur des informations fiables faisant état de nombreux cas d’omission, et d’erreurs sur les nouvelles listes. Cette situation prévaut dans un contexte où très peu de nouveaux inscrits détiennent l’information sur la période contentieuse, donc risquent de voir leur inscription annulée pour faute de réclamation.
En tout état de cause, toute personne déjà inscrite devrait être informée de la nécessité d’aller consulter les listes affichées au niveau des préfectures, sous-préfectures, mairies de ville ou mairies de commune d’arrondissement de son lieu de vote, afin de vérifier la conformité de sa demande.
Au cas où des omissions ou des erreurs seraient constatées par un électeur, la voie à suivre est de se rendre immédiatement au tribunal départemental, muni de son récépissé de dépôt. Sur place, il demande d’abord à faire constater l’anomalie par le tribunal et ensuite à se faire réinscrire sur les listes électorales par ce même tribunal.
Face aux manquements constatés, Y EN A MARRE redoute une situation frauduleuse d’annulation massive de l’inscription d’un certain nombre de citoyens. Une telle situation serait un recul déplorable pour le jeu démocratique engagé en direction du 26 février 2012. Elle ne manquerait pas de susciter de solides réactions d’indignation chez les individus et organisations ayant fait de la transparence de cette élection leur sacerdoce.
Le mouvement Y EN A MARRE interpelle la classe politique, notamment les partis d’opposition à assumer leurs responsabilités dans la sensibilisation des citoyens. Au-delà des divergences visiblement profondes qui prévalent entre ces partis, il convient de ne pas perdre de vue qu’une autre urgence s’est déclarée : dénoncer les pratiques malveillantes et en informer l’opinion publique et, en particulier, celle qui n’est pas rompue à la tâche de critique ou qui n’a pas accès à certaines sphères de fomentation de magouilles.
La période du contentieux est singulièrement déterminante dans une élection. En cela, il importe d’y veiller. Veillons aussi à la vérification du site des élections : http://www.elections.sn. Alors que ce site délivrait aux internautes des informations concernant le fichier électoral, la carte électorale, le lieu de vote de chaque personne inscrite, il ne semble qu’il n’est plus fonctionnel depuis un temps or aucune communication n’est faite sur ce problème. La vigilance est donc de mise. Des actions s’imposent.