Talla Sylla a eu raison sur ses camarades de Bennoo

La montagne a finalement accouché d’une souris. Et sans surprise. La rencontre extraordinaire de la Conférence des leaders de Bennoo Siggil Senegaal, d’avant-hier, qui était très attendue, en ce sens que le candidat de l’unité et du rassemblement de cette coalition politique devait être divulgué, n’a rien donné. La frange la plus représentative de l’opposition restant dans sa logique de dilatoire : annoncée, pour la première fois, pour le 15 octobre 2011, la date butoir fixée pour connaître le nom de celui qui devrait porter tous les espoirs du Bennoo avait été reportée au 31 octobre dernier avant d’être à nouveau renvoyée à une date ultérieure.
À quoi joue Bennoo se demandent, aujourd’hui, les Sénégalais ? Surtout à moins de quatre mois de cette cruciale présidentielle de février 2012.
Une chose est sûre, le syndrome de la Coalition populaire pour l’alternative (Cpa) guette fortement Bennoo Siggil Senegaal.
De tâtonnement en tergiversation, ces opposants sont en passe de faire dans le «Wax waxeet». Une tare qui avait poussé Talla Sylla à claquer la porte de cette coalition pour porter sur les fonts baptismaux Bennoo Taxawal Senegaal. Et aujourd’hui, l’histoire semble donner raison à cet irréductible opposant de Wade qui fut un des chantres de la candidature unique de l’opposition, en direction de la présidentielle du 26 février prochain.
Lors du séminaire de Bennoo Siggil Senegaal du 6 juin 2010, Talla Sylla, comme s’il avait une prémonition, avait boudé la fin du conclave, en compagnie de ses camarades, après que des composantes de cette coalition se sont opposées à ce que la candidature unique figure sur le communiqué final.
Quelque temps après, pour mettre davantage la pression sur ses alliés dans la voie de l’unité, Talla Sylla avait pris la résolution de geler ses activités au sein de l’entité politique susnommée.
Finalement, il allait franchir le Rubicon, le 25 juillet 2010, à l’occasion du Conseil national de l’Alliance Jëf-jël tenu à Guédiawaye.
La vérité est que la querelle de préséance entre Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng continue de miner Bennoo Siggil Senegaal, nonobstant les «retrouvailles définitives» entre le «grand-frère» et le «petit-frère». Une querelle historique entre deux héritiers de Léopold Sédar Senghor et d’Abdou Diouf.
Barka Isma BA