Une fois passés l’intérêt et la surprise en apprenant le choix d’Idrissa Seck, porté sur Léna Sène comme directeur de campagne pour l’élection présidentielle à laquelle il concourt, les Sénégalais découvrent le personnage et son pedigree, lequel est le fruit d’une éducation et aussi d’une filiation. [xalimasn.com] Léna Sène est la fille d’Ibrahima Sène, acteur majeur du PIT et de la vie politique sénégalaise. Cette parenté donne envie d’en savoir plus, et dessine un paradoxe que l’idéologue du parti d’Amath Dansokho n’essaie pas de lever. Au contraire, cette trajectoire de sa fille est normale, voire naturelle.
L’engagement de Léna Sène, fille de son communiste de père, auprès du très libéral candidat Idrissa Seck, en a étonné et intrigué plus d’un. La rumeur vogue sur le fait qu’il aurait pu ou voulu s’opposer à cette union professionnelle entre sa fille et Idy. « Il n’en n’est rien, confie Ibrahima Sène à dakaractu. Léna m’a demandé mon avis, m’a consulté, comme on consulte son père à la veille de prendre une décision importante. Quand elle m’a fait part des éventualités de collaboration avec Idrissa Seck, et qu’elle souhaitait avoir mon avis, je n’y ai trouvé aucune objection, me contentant de faire confiance à celle que j’ai éduquée dans le goût de la rigueur et l’exigence de la responsabilisation. » Ibrahima Sène et son épouse ont toujours tenu à laisser à leurs trois enfants la latitude de leurs choix et de leurs décisions. Donc, il n’a pas un instant été réfractaire à cette idée. Et ajoute : « J’ai certes une fois, au détour d’une boutade à Idrissa Seck, charrié ce dernier en lui disant ‘’touche pas à ma fille !’’, d’autant qu’il m’avait déjà ‘’emprunté’’ ma nièce Ndèye Penda Tall, qui n’est autre que la fille de mon cousin Arona Tall. Mais je n’ai jamais été hostile à la collaboration que ma fille pouvait avoir avec le candidat de Rewmi à la présidentielle de 2012. » Quid de ses amis politiques et complices du PIT ? Ces communistes convaincus, « ne m’ont fait que des compliments pour la carrière de ‘’leur’’ fille, si tant est que dans ce genre d’aventures collectives et politiques, on a tendance à prendre les enfants des amis pour les nôtres. Maguette Thiam m’a félicité de vive voix, Amath Dansokho m’a appelé depuis Paris où il se repose pour me dire sa fierté que Léna connaisse une telle entrée en politique. » Certes Ibrahima Sène a pu s’inquiéter de la différence des sensibilités politiques entre sa fille et Idy, mais à la réflexion, il a pu penser que le parti démocrate américain où elle avait fait ses classes n’était pas si éloigné du parti libéral sénégalais. Les démocrates américains seraient les libéraux sénégalais. Pas un gouffre entre eux deux à surmonter, pensa-t-il. « Travailler à la Maison Blanche du temps de Georges Bush nous avait bien plus dérangé idéologiquement parlant, mes camarades et moi, mais sans plus. Je n’ai pas trouvé d’objections non plus à ce que ma fille s’engage avec un leader de la droite sénégalaise, mais intimement, j’en était plutôt bluffé, lui trouvant une opportunité de commencer une carrière politique au Sénégal à ce niveau-là, tout en reconnaissant au passage à Idrissa Seck un certain courage politique pour avoir nommé une femme, pas militante et de surcroît issue de la diaspora, à une telle responsabilité. »
Cette attitude de tolérance s’explique aisément. C’est dans cette atmosphère qu’ont été éduqués ses trois enfants, c’est dans ce climat que la famille Sène a vécu entre l’Ukraine, patrie de son épouse, et bien des contrées du Sénégal qu’ils ont eu à arpenter du fait de leurs affectations comme ingénieurs agronomes de profession. Il a vite intégré le fait qu’épouser une femme étrangère induisait que ses enfants soient de double culture, et qu’ils soient libres de leurs choix. « Et puis, la tolérance, je connais, assure-t-il. Imaginez plutôt que moi de gauche, et ma femme de droite, ça discutait ferme entre nous, mais toujours constructivement surtout à l’époque des engagements qui avaient tendance à être dogmatiques. Je suis communiste, fils d’un imam réputé. J’ai connu tolérance, ouverture et diversité au contact de mes propres parents qui avaient déjà des chapelles différentes, mon père étant un partisan du RND de Cheikh Anta Diop et ma mère étant une militante du Parti socialiste de Senghor. Une telle maisonnée vous sculpte les esprits les plus ouverts, et vous convainc que toutes les questions se discutent. »
Ibrahima Sène, pour faire de sa maison un havre d’indépendance et de liberté, pas de permissivité, ne pas confondre, s’est frotté au mariage avec exigence, traversant 41 années de ménage, consolidé par une épouse qui, selon lui, en a tout le mérite, celui de l’avoir aidé à traverser une vie heurtée, entre obligations professionnelles, engagement syndical, et vie politique exigeante et prenante. A entendre Ibrahima Sène, « mon épouse y est pour beaucoup, elle a toujours été là pour bien éduquer mes enfants et leur inculquer des principes solides. » Il répète à l’envi, que pour évaluer la réussite de ses enfants, il faut aller chercher dans les qualités de la femme.
Quand on évoque les possibilités d’un antagonisme entre sa fille Léna Sène et lui, qui pourrait naître de l’adversité dans le combat politique, il balaie l’argument d’un revers rhétorique en disant qu’à chacun ses arguments et le peuple tranchera. En cas de victoire de Idrissa Seck à la présidentielle qui entraînerait des positions importantes de pouvoir pour sa fille, quelle serait son attitude ? Il tranche net : « il n’ y a aucun lien, je suis et reste politique. Je suis au PIT, mais je ne vais pas passer toute ma vie dans un combat pour la liberté et la démocratie, et faire preuve d’ostracisme ». Ce serait effectivement un comble. Léna Sène peut aller tranquille, les coups ne viendront pas de son père, mais rien ne dit que ceux qui lui en donneront ne subiront pas ses foudres à lui son Ibrahima de père. Même si on est en politique.
L’engagement de Léna Sène, fille de son communiste de père, auprès du très libéral candidat Idrissa Seck, en a étonné et intrigué plus d’un. La rumeur vogue sur le fait qu’il aurait pu ou voulu s’opposer à cette union professionnelle entre sa fille et Idy. « Il n’en n’est rien, confie Ibrahima Sène à dakaractu. Léna m’a demandé mon avis, m’a consulté, comme on consulte son père à la veille de prendre une décision importante. Quand elle m’a fait part des éventualités de collaboration avec Idrissa Seck, et qu’elle souhaitait avoir mon avis, je n’y ai trouvé aucune objection, me contentant de faire confiance à celle que j’ai éduquée dans le goût de la rigueur et l’exigence de la responsabilisation. » Ibrahima Sène et son épouse ont toujours tenu à laisser à leurs trois enfants la latitude de leurs choix et de leurs décisions. Donc, il n’a pas un instant été réfractaire à cette idée. Et ajoute : « J’ai certes une fois, au détour d’une boutade à Idrissa Seck, charrié ce dernier en lui disant ‘’touche pas à ma fille !’’, d’autant qu’il m’avait déjà ‘’emprunté’’ ma nièce Ndèye Penda Tall, qui n’est autre que la fille de mon cousin Arona Tall. Mais je n’ai jamais été hostile à la collaboration que ma fille pouvait avoir avec le candidat de Rewmi à la présidentielle de 2012. » Quid de ses amis politiques et complices du PIT ? Ces communistes convaincus, « ne m’ont fait que des compliments pour la carrière de ‘’leur’’ fille, si tant est que dans ce genre d’aventures collectives et politiques, on a tendance à prendre les enfants des amis pour les nôtres. Maguette Thiam m’a félicité de vive voix, Amath Dansokho m’a appelé depuis Paris où il se repose pour me dire sa fierté que Léna connaisse une telle entrée en politique. » Certes Ibrahima Sène a pu s’inquiéter de la différence des sensibilités politiques entre sa fille et Idy, mais à la réflexion, il a pu penser que le parti démocrate américain où elle avait fait ses classes n’était pas si éloigné du parti libéral sénégalais. Les démocrates américains seraient les libéraux sénégalais. Pas un gouffre entre eux deux à surmonter, pensa-t-il. « Travailler à la Maison Blanche du temps de Georges Bush nous avait bien plus dérangé idéologiquement parlant, mes camarades et moi, mais sans plus. Je n’ai pas trouvé d’objections non plus à ce que ma fille s’engage avec un leader de la droite sénégalaise, mais intimement, j’en était plutôt bluffé, lui trouvant une opportunité de commencer une carrière politique au Sénégal à ce niveau-là, tout en reconnaissant au passage à Idrissa Seck un certain courage politique pour avoir nommé une femme, pas militante et de surcroît issue de la diaspora, à une telle responsabilité. »
Cette attitude de tolérance s’explique aisément. C’est dans cette atmosphère qu’ont été éduqués ses trois enfants, c’est dans ce climat que la famille Sène a vécu entre l’Ukraine, patrie de son épouse, et bien des contrées du Sénégal qu’ils ont eu à arpenter du fait de leurs affectations comme ingénieurs agronomes de profession. Il a vite intégré le fait qu’épouser une femme étrangère induisait que ses enfants soient de double culture, et qu’ils soient libres de leurs choix. « Et puis, la tolérance, je connais, assure-t-il. Imaginez plutôt que moi de gauche, et ma femme de droite, ça discutait ferme entre nous, mais toujours constructivement surtout à l’époque des engagements qui avaient tendance à être dogmatiques. Je suis communiste, fils d’un imam réputé. J’ai connu tolérance, ouverture et diversité au contact de mes propres parents qui avaient déjà des chapelles différentes, mon père étant un partisan du RND de Cheikh Anta Diop et ma mère étant une militante du Parti socialiste de Senghor. Une telle maisonnée vous sculpte les esprits les plus ouverts, et vous convainc que toutes les questions se discutent. »
Ibrahima Sène, pour faire de sa maison un havre d’indépendance et de liberté, pas de permissivité, ne pas confondre, s’est frotté au mariage avec exigence, traversant 41 années de ménage, consolidé par une épouse qui, selon lui, en a tout le mérite, celui de l’avoir aidé à traverser une vie heurtée, entre obligations professionnelles, engagement syndical, et vie politique exigeante et prenante. A entendre Ibrahima Sène, « mon épouse y est pour beaucoup, elle a toujours été là pour bien éduquer mes enfants et leur inculquer des principes solides. » Il répète à l’envi, que pour évaluer la réussite de ses enfants, il faut aller chercher dans les qualités de la femme.
Quand on évoque les possibilités d’un antagonisme entre sa fille Léna Sène et lui, qui pourrait naître de l’adversité dans le combat politique, il balaie l’argument d’un revers rhétorique en disant qu’à chacun ses arguments et le peuple tranchera. En cas de victoire de Idrissa Seck à la présidentielle qui entraînerait des positions importantes de pouvoir pour sa fille, quelle serait son attitude ? Il tranche net : « il n’ y a aucun lien, je suis et reste politique. Je suis au PIT, mais je ne vais pas passer toute ma vie dans un combat pour la liberté et la démocratie, et faire preuve d’ostracisme ». Ce serait effectivement un comble. Léna Sène peut aller tranquille, les coups ne viendront pas de son père, mais rien ne dit que ceux qui lui en donneront ne subiront pas ses foudres à lui son Ibrahima de père. Même si on est en politique.
quel bel exemple de tolèrance, si tous les hommes politiques sénégalais avaient cet idéal, la vie politique serait plus courtoise et plus démocratique : le peuple jugera
en tout cas ta fille ne va jamais le regretter elle a fait un tres bon choix.C’est le meilleur candidat actuellement sur ts les plans.