Son opposant Winston Tubman a décidé de boycotter l’élection, c’est donc en toute logique la présidente Ellen Johnson-Sirleaf qui est réélue à la tête du Liberia. La président sortante a obtenu 90,8 % des suffrages exprimés au second tour, après le dépouillement de 86 % des bureaux de vote. Son opposant a, lui, obtenu 9,2 % des suffrages exprimés.
Boycott oblige, le taux de participation s’est effondré pour atteindre 37,4 %. Pour preuve, au premier tour, il tournait autour de 70 %. « Malheureusement, l’élection a été entachée par un boycott de l’opposition, la violence à la veille du vote et la faible participation », estime le Carter Center – une ONG créée par l’ancien président américain et Prix Nobel de la paix Jimmy Carter, chargée de surveiller le bon déroulement du scrutin.
UN SCRUTIN DANS UN CLIMAT TENDU
En revanche, les observateurs dépêchés sur place par le Carter Center jugent que le scrutin « s’est déroulé conformément au cadre juridique général », au droit libérien et international.
Les Libériens ont voté dans un climat tendu. La veille, des policers anti-émeutes ont réprimé, dans le sang, un rassemblement des partisans de Winston Tubman, qui dénonçait des fraudes, après le premier tour.
Ces différents événements, ainsi que la fermeture de médias privés par le gouvernement « montrent qu’il reste d’importants défis pour la consolidation de la démocratie au Liberia », estime le Carter Center.
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