Les crimes et délits contre les musulmans ont augmenté de près de 50% de 2009 à 2010, alors que dans le même temps, les autres violences raciales et religieuses ont légèrement baissé ou peu progressé, selon les statistiques du FBI rendues publiques lundi.
Selon ces chiffres, le nombre total des violences perpétrées contre les musulmans est passé de 107 en 2009 à 160 en 2010, soit 49% d’augmentation, contre une progression de 13% des violences contre les catholiques, une baisse de 4% des infractions contre les juifs et une hausse globale de 14% des crimes et délits anti-religieux.
Le nombre total de «crimes de haine» a très légèrement augmenté à 6628 cas, dont 47,3% motivés par des différences de race et 20% par des différences de religion, selon le FBI.
«Après un déclin en 2009, il est perturbant de voir ces crimes et délits augmenter de nouveau», a souligné l’organisation des droits de l’homme Human Rights First, «l’augmentation des violences antimusulmanes est particulièrement significative», a ajouté l’organisation dans un communiqué.
«Human Rights First a longtemps souligné que les violences contre les musulmans, ainsi que toutes les formes de crimes haineux, doivent être considérées comme une grave violation des droits de l’homme», ajoute un des responsables de l’organisation, Paul Legendre.
«Le gouvernement américain peut et doit faire davantage pour s’attaquer à ces abus», ajoute-t-il, estimant que cela pourrait passer par une amélioration des rapports de police sur les «crimes de haine».
Le «crime de haine» dans le droit fédéral américain est un héritage de l’époque de la lutte pour les droits civiques. Cette législation avait été adoptée après la mort de Martin Luther King pour punir les violences liées à la race, la couleur de la peau, la religion, l’origine et maintenant l’appartenance sexuelle.