Luc Nicolaï illumine l’arène en feux d’artifices

Le stade Demba Diop a vécu l’ambiance des grands jours pour le gala que Luc Nicolaï a consacré au cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal. Cet événement était sans doute à la dimension de l’aura de ce combat opposant deux plus populaires lutteurs de la banlieue dakaroise.

Mais au-delà des deux acteurs que son Balla Gaye n°2 et Modou Lô, le spectacle a été au rendez-vous hier, dans un stade Demba Diop, pris d’assaut dés les première heures de la journée par les supporters de deux camps .

Les débordements et violences tant redoutés par les organisateurs ont toutefois été circonscrits par les agents de sécurité qui ont déployé d’importants moyens pour sécuriser les lieux.

Le spectacle pouvait bien débuter en attendant l’arrivée des deux principaux acteurs. Balla Gaye 2 est le premier à arriver sur les lieux. A la manière des lutteurs de Fass, le Lion de Guédiawaye passe par la tribune découverte et accède à la pelouse à 16h 27 sous forte escorte.

Le temps de faire des ablutions, il lâche aussitôt des pigeons. Les huées et jets de projectiles provenant des supporters adverses ne l’ébranlent point. Il va exécuter sa chorégraphie « touss » tout en se payant quelques sprints sur la pelouse de Demba Diop qui renseignent davantage sur la forme physique et surtout sur la grande confiance qui l’animent.

Modou Lô ne tarde pas à faire son entrée et franchit le portail du stade Demba à 17h04 min. Drapé d’un pagne noir, le Parcellois est porté sur le dos par un de ses accompagnateurs.

L’ambiance est à son comble lorsqu’il lâche à son tour son pigeon blanc avant d’y aller également de son « touss » des plus endiablé. Baboye qui a guidé les premiers pas de Modou Lô dans la lutte, fait son apparition .

Il se dirige vers le camp de Rock Energie et en profite pour apporter ses encouragements à son poulain. Balla Gaye 2 sera encore le premier à entrer dans l’enceinte flanqué de son ami Lac de Guiers n°2 venu également lui prêter main forte et le prodiguer des conseils. Tel une fauve en cage, le Lion de Guédiawaye fait des allées et retours qui montrent une fois de plus, son empressement à en découdre au plus vite avec son vis à vis.

La bataille psychologique et autres intimidations font rage et commencent lorsque le lutteur des Parcelles assainies accourre dans le cercle afin de faire les derniers réglages d‘ordres mystiques. Le regard du père Double Less n’est pas loin.

Balla Gaye 2 reçoit ses prières et les recommandations de son ami Lac de Guiers. Le tout sur fond d’une belle chorégraphie présentée par les danseuses « amazones » d’Oumi Sow, des percussions de Sing Sing rythme et des notes musicales de la fanfare de la police nationale . Le clou du gala sera certainement le cercle de feu et feux d’artifices qui ont illuminé le stade, précédant le coup d’envoi du combat.

Ce spectacle son et lumière est une innovation originale à mettre sur le compte de de l’organisateur Luc Nicolaï. Ce que l’arène n’avait jamais vécu jusqu’ici.