La validation de la candidature de Wade par les juristes mobilisés par la coalition Fal 2012 ne semble pas avoir une crédibilité chez les progressistes. Pour l’Alliance des forces de progrès, « les arguties juridiques et autres prétextes ne pourront jamais transformer deux mandats en un. »
Réagissant sur le séminaire organisé par la coalition Forces alliées pour la victoire (Fal 2012), l’Alliance des forces de progrès (Afp) estime qu’une « incohérence préméditée caractérise le débat sur la recevabilité de la candidature, Me Abdoulaye Wade ».
« L’intéressé, en étant l’auteur exclusif des modifications apportées à la Constitution, dans la période située entre 2000 et 2008, nourrissait le secret espoir d’ouvrir la voie à des interprétations des dispositions nouvelles de la Constitution, en sa faveur », soulignent Moustapha Niasse et ses camarades lors de la réunion du bureau politique de leur parti. Les progressistes estiment que « les arguties juridiques et autres prétextes ne pourront jamais transformer deux mandats en un ».
« L’organisation onéreuse d’un conclave aux frais du contribuable sénégalais, autour d’une évidence selon le mot des thuriféraires de service qui sont tombés dans l’ingérence, relève de l’absurde », lit-on dans le communiqué rendu public mercredi 23 novembre.
Le Bureau politique de l’Afp rend hommage à tous les constitutionnalistes sénégalais et étrangers qui, selon la note, « ont honnêtement donné leurs avis, sans chercher à plaire à un prince qui rêve obstinément de piétiner la Constitution et la souveraineté populaire, pour assouvir ses desseins dynastiques ».
Sur un autre plan, l’Afp soupçonne le pouvoir de préparer des fraudes à la présidentielle. Pour preuve, les progressistes invoquent le refus de Me Wade d’accepter l’utilisation du bulletin unique aux prochaines élections. « Le rejet inacceptable du bulletin de vote unique, après l’accord unanime de toutes les parties prenantes à la revue du code électoral, instaure un climat malsain déjà introduit par un manque de transparence dans des étapes décisives », dénoncent-elle.
L’Afp indique « la transparence n’a été au rendez-vous ni dans la période de révision des listes, ni dans la gestion de la carte électorale parasitée par des découpages partisans, qui annoncent la confiscation programmée de la carte d’électeur de centaines de milliers de citoyens ».
Samba NDIAYE