Au sortir de son bureau politique de ce jeudi, l’Afp s’insurge contre ce qu’il qualifie de «fraudes, en amont du scrutin» à quoi viennent s’ajouter, dit-il, «les nombreuses manipulations du pouvoir relatives à la candidature irrecevable de M. Wade». C’est ainsi que Moustapha Niasse et Cie soulignent «la curiosité et l’incohérence préméditée qui caractérisent ce malheureux débat sur le dossier d’une candidature de Wade à un 3ème mandat».Les progressistes révèlent que ce séminaire a été organisé aux frais du contribuable sénégalais
Pour le bureau politique de l’Afp, «les arguties juridiques et autres prétextes ne pourront jamais transformer deux mandats en un». Révélant que le séminaire sur la recevabilité de la candidature de Me Wade a été organisé aux frais du contribuable sénégalais, le bureau de l’Afp situe «l’acharnement» inacceptable dont fait l’objet Malick Noël Seck, condamné à deux ans de prison ferme, avec à la clé, un transfèrement arbitraire à Tambacounda, dans ce contexte de tripatouillage juridico-moral car, poursuit-il, «la rigueur pompeusement convoquée dans ce dossier est aux antipodes de l’empressement qui a présidé à la libération des assassins de Me Babacar Sèye». Aussi, dénonce-t-il, «cette prise d’otage qui tente désespérément de briser l’élan populaire contre la candidature frauduleuse de Wade».
Face à toutes ces dérives et manquements, les progressistes invitent les militants et les responsables du Parti à conjuguer leurs efforts avec ceux de Benno Siggil Sénégal et de toutes les forces vives du pays, pour prendre le dessus sur le réflexe totalitaire, avec le viatique des conclusions des Assises nationales.
En effet, face à ce qu’il appelle «l’appétit vorace d’un Etat qui refuse de diminuer son train de vie, tout en pressurisant les entreprises et les citoyens, le bureau politique de l’Afp soutient que les travailleurs ne sauraient accepter de supporter les conséquences de choix désastreux pour notre pays. «Il en est de même des braves membres de la diaspora sénégalaise qui subissent les conséquences de la taxe inqualifiable sur les appels entrants, alors qu’ils étaient, déjà, frappés de plein fouet par les retombées négatives de la crise financière internationale. En plus, la Sonatel est menacée dans sa viabilité par la baisse drastique du trafic chiffrée déjà à -11%, en un mois. La réciprocité, appliquée au Sénégal par les pays de l’Uemoa, a entraîné l’augmentation des tarifs à hauteur de 47 %, c’est dire qu’il revient plus cher d’appeler en Gambie qu’en Chine. Et cette taxe entraînera, forcément, une baisse du P.I.B. de notre pays que certains estiment déjà à 0,8 %», se désole le Bp progressiste.
A propos de la situation délétère qui prévaut dans la région sud de notre pays avec son cortège de morts, Moustapha Niasse et ses camarades y voient la résultante directe des improvisations et de la mal gouvernance avérée, dans la gestion de ce dossier hautement stratégique pour notre pays.
S’agissant du rejet jugé inacceptable du bulletin de vote unique, après l’accord unanime de toutes les parties prenantes à la revue du code électoral, les progressistes jugent que cela ne fait qu’«instaurer un climat malsain déjà introduit par un manque de transparence dans des étapes décisives. Parce qu’elle n’a été au rendez-vous ni dans la période de révision des listes, ni dans la gestion de la carte électorale, parasitée par des découpages partisans, annonciateurs de la confiscation programmée de la carte d’électeur de centaines de milliers de citoyens».
Sékou Dianko DIATTA