L’Université Gaston Berger de Saint-Louis compte désormais quatre nouveaux maîtres de conférence agrégés. Parmi eux, figure Mame Penda Bâ, première femme agrégée en sciences politiques au Sénégal.
(Correspondance) – Elle vient de rallonger la liste des enseignantes-chercheurs agrégées. Mais sa particularité reste le rang qu’elle occupe. Elle, c’est Mame Penda Bâ, première femme agrégée au Sénégal. Mame Penda Bâ dit être animée par un sentiment de bonheur pour ‘avoir franchi cette étape très importante dans la carrière d’un enseignant chercheur’. Ce nouvel agrégé en Sciences politiques avoue également évoluer, désormais, avec ‘un sentiment de responsabilité envers ma structure porteuse qu’est l’Ugb, envers son Ufr et ma section’. Selon la première femme agrégée en Sciences politiques au Sénégal, ‘cette section mérite d’être bien connue pour toutes les solutions qu’elle peut mettre en œuvre pour aider au développement du pays’.
Revenant sur le parcours qui a abouti à ce résultat, Mame Penda Bâ pense que ‘c’est un parcours de combattant. Ca a été terriblement dur. L’agrégation se tient en deux semaines, mais, en réalité, les préparations se font entre deux voire quatre ans’. A l’en croire, c’est un travail de qualité qui permet de franchir la première étape. ‘C’est un cadre très sélectif. Il faut y aller en ayant des travaux de très grande qualité’, ajoute cette ancienne pensionnaire du lycée John Fitzgerald Kennedy.
Mère de trois enfants, cette femme de taille moyenne et teint clair a intégré l’Institut d’études politiques de Rennes où elle a soutenu sa thèse de doctorat en 2007. Elle rejoindra l’Ugb un an plus tard.
Mame Penda Bâ a été admise au 15e concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) en section Sciences politiques. Idem pour trois autres de ses collègues universitaires. Mouhamadou Moustapha Aïdara (Droit public), Mouhamadou Fall (Sciences économiques) et Birahim Guèye (Sciences de Gestion). Ce qui hisse l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis à la quatrième place sur 20 universités africaines présentes à ce concours d’agrégation des Sciences juridiques, Politiques, économiques et de Gestion du Cames qui s’est déroulé du 14 au 22 novembre en Côte d’Ivoire. Ainsi, l’Ugb se met en jeu égal, et pour une première, avec les Universités de Yaoundé II (Cameroun), de Cocody (Cote d’Ivoire), Abomey-Calavi (Bénin) et celle de Dakar.
‘Je suis convaincu que dans les années à venir l’Université de Saint-Louis va gagner ses lettres de noblesse et atteindra son objectif qui est d’être notamment un grand centre d’encadrement’, a laissé entendre le recteur Mary Teuw Niane, lors de la cérémonie en faveur des agrégés.
Un effectif de 20 universités africaines représentant 12 pays étaient en lice, cette année, pour le concours d’agrégation du Cames. Des 115 candidatures enregistrées, un effectif de 33 a été retenu pour l’agrégation, dont deux femmes. Le professeur Samba Traoré qui assurait l’encadrement des candidats de l’Institut auprès, notamment, du professeur Felwine Sarr, présage une meilleure place pour l’Ugb.
A côté de ces quatre nouveaux maîtres de conférences, l’Ugb note trois nouvelles inscriptions sur la Lafma (Conseil africain et malgache pour l’enseignement). Il s’agit de Boubacar Diallo (Droit privé), El Hadj Abdoul Aziz Ndiaye (Sciences économiques) et Mathurin Founanou (Sciences économiques).
Aïda Coumba DIOP
