Le Trésor s’inquiète de la prolifération des chèques sans provisions qui ont un impact désastreux sur l’économie et aussi sur la trésorerie étatique. Par ailleurs, le directeur général du Trésor, qui se prononçait, en marge des états généraux des commissaires, à Saly, ce week-end, a montré que l’objectif de 460 milliards de recettes douanières, peut être dépassé.
SALY – Non sans s’en inquiéter, le Trésor public, dernièrement, a noté une «prolifération» des chèques sans provisions. Le Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor, Mamadou Sarr a sonné l’alerte, samedi dernier, face aux commissionnaires en douanes, lors du conclave de ces derniers, pour attirer l’attention sur ce phénomène aux conséquences désastreuses. «On note, depuis quelque temps, une recrudescence d’émission de chèques sans provisions, phénomène destructeur de notre économie et de nos performances qui met dans l’insécurité les transactions commerciales», a prévenu M. Sarr avant d’indiquer que «la dépénalisation de l’émission de chèques sans provisions a adouci les peines encourues par les auteurs de ce délit».
Ce qui cause un «gros risque d’abus et de dérives dont les conséquences économiques peuvent être catastrophiques en matière de paiement des droits de douanes», selon M. Sarr qui participait, à Saly, aux états généraux des commissionnaires des douanes, ce week-end.
Et parlant de ces conséquences, le Directeur général du Trésor révèle d’abord que «ce phénomène fausse les règles de la concurrence, dans la mesure où il permet à son auteur d’enlever la marchandise et de le vendre sans payer les droits et taxes dus». Pis, avec cette prolifération des chèques sans provisions, «l’Etat est privé de la Trésorerie nécessaire pour faire face à ses engagements et n’a qu’une alternative : soit ne pas honorer ses factures et accumuler les arriérés de paiement créant ainsi une chaîne d’illiquidité pouvant affecter toute l’économie, soit emprunter sur les marchés de capitaux avec le risque d’augmentation, voire d’explosion de la dette publique avec toutes les conséquences qui peuvent en découler». D’où la nécessité de pallier ce phénomène qui «s’aggrave de jour en jour». Car, indique-t-il, avec le dépénalisation, «si les gens ne sont pas suffisamment armés de valeurs morales, cela peut les amener à émettre des chèques sans prévisions».
Le président de l’Union sénégalaise des entreprises de transit et de transport agréés (Usetta), Mactar Diallo, estime que cela est dû au fait que «quand il y a eu la dépénalisation, il n’y a pas eu de mesures d’accompagnement». «L’Etat devait prendre des mesures par rapport aux usagers des chèques. Maintenant, on donne des chèques à gauche et à droite et il n’y a pas de sanction. Au début, on avait des moyens de coercition. La police et la gendarmerie forçaient nos débiteurs à nous payer. Maintenant, on a perdu tous ces moyens de coercition», a-t-il regretté.
La douane tout près de dépasser son objectif de 460 milliards de recettes
Sur un tout autre plan, le Directeur général de la Douane, Matar Cissé a, par rapport à l’atteinte de l’objectif de la douane, montré qu’il y a des possibilités de dépassement des objectifs antérieurement fixés. «L’année dernière, on était à 459 milliards de recettes. Cette année, on nous demande 466 milliards. Aujourd’hui, on n’est pas loin de 420 milliards. Donc je crois qu’en fin décembre, on atteindra l’objectif. Je prie secrètement pour le dépasser parce que le Sénégal a besoin de ces ressources», dit-il.
Youssouf SANE (Envoyé spécial)
Lepopulaire
Allez vous plaindre devant celui qui a depeinalise l’emission de cheque sans provision : le GRAND MANITOU , ABLAYE WADE .
Je disais tantot que les lois ont un but ; allez lui demander de faire du » wakh-wakheet » . Il s’est bien plante ce jour-la .
attention au directeur de l,agence senitours des parcelles assainies et yoff il s,appel oumar diallo sa femme cocote tous les cheques qu,ils ont est sans provisions