Le gouvernement envisage de privatiser davantage l’organisation du pèlerinage aux lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite, et procéder à une limitation du nombre des pèlerins, a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères Me Madické Niang.
‘’Si par la grâce de Dieu nous restons encore là, nous allons réorganiser les choses en pensant à limiter le nombre de pèlerins’’, a dit Me Niang dans un entretien publié par le quotidien L’Observateur (privé).
Pour ce faire, le gouvernement compte privilégier les pèlerins ne s’étant jamais rendus à La Mecque. ‘’Nous allons donner la priorité aux pèlerins qui partent pour la première fois, qui seront privilégiés et encadrés, en plus de bénéficier de l’assistance de l’Etat’’, a-t-il précisé.
Aussi a-t-il évoqué une privatisation accrue de l’organisation du pèlerinage. ‘’La privatisation est un processus déjà enclenché. Nous devons y aller doucement’’, a poursuivi Me Madické Niang, ajoutant que ‘’l’année prochaine, nous voulons atteindre un chiffre de plus de 70% de pèlerins pour les [voyagistes] privés’’.
Selon le ministre des Affaires étrangères, pour l’édition 2011 du haj, plus de 60% des pèlerins sont partis à la Mecque par des compagnies mobilisées par le secteur privé.
‘’Sur les 110 agences de voyage agrées par le gouvernement du Sénégal cette année, seules 65 ont convoyé des pèlerins à l’Arabie Saoudite’’, avait dit à l’APS El Hadj Ousseynou Dia, président de l’Union nationale des organisations privés pour la haj et la oumra (UNOFOM), lors du pèlerinage.
Le haj coûte cher à l’Etat du Sénégal, avait souligné M. Dia. ‘’L’Etat subventionne le tiers des pèlerins à hauteur de un milliard de francs CFA, alors que ce sont les privés qui contrôlent le gros du lot’’, avait-il signalé.
Le commissaire général El Hadj Mansour Diop a annoncé que la privatisation est une priorité pour le gouvernement, qui devrait se contenter de la supervision.
Aps.sn