«Ndayaan» (l’orpheline), est le titre éponyme du nouveau disque d’Omar Pène composé de onze titres et qui a été présenté, en live, le 2 décembre dernier à Paris. La salle du Cabaret Sauvage qui abritait le concert du Super Diamono s’est avéré trop petite pour contenir les mélomanes venus de tous les coins de la France, malgré une température glaciale.

Paris (France) – On le disait affaiblit par la maladie voire par le poids de l’âge. Il n’en est rien ! Mieux, Omar Pène, leader emblématique du Super Diamono de Dakar, est au meilleur de sa forme artistique et physique. L’homme de Banna Ndiaye l’a prouvé en France, d’abord en rejoignant son ami Baaba Maal sur la scène à Mantes-la-Jolie, en banlieue parisienne, le 12 novembre dernier, puis en se produisant lui-même au Cabaret Sauvage, à Paris, donnant, ainsi, un avant goût de ses prochaines sorties scéniques au plan international et national.

A Paris, Omar Pène était accompagné sur scène par une assemblée de jeunes musiciens virtuoses qui, également, ont fait le travail en studio du nouvel album «Ndayaan». C’est une demande exceptionnelle du nouveau producteur d’Omar Pène, compte tenu des contraintes budgétaire dues à la conjoncture actuelle en ces temps de crise économique mondiale. Ces musiciens, ce sont Alioune Wade (base), Hervé Sambe (guitare), Noumoukounda Cissokho (kora), Benjamin Petit (saxophone), Jean-Philippe Dray (clavier), et John Grandcamp (batterie), tous des Africains vivant en occident donc moins coûteux, d’une certaine manière, pour un producteur. Avec eux, dont la plus part ont une bonne connaissance de la musique et du style d’Omar Pène, le travail s’est effectué avec aisance et l’artiste a puisé dans son répertoire de vieux titres comme «Tikki Tiiki», «Biita Bann», «Métier», «Silmaxa», «Kwamé Krumah», entre autres, pour concocter une belle œuvre musicale universelle, digeste, avec des sonorités très ouvertes.

Le choix musical est osé mais nécessaire pour relancer la carrière internationale d’un artiste dont le talent et la grande classe ne fait plus de doute. Dans cette métamorphose musicale, Omar Pène a bien tenu compte dans sa conception des réalités commerciales incontournables pour se faire une place de choix dans le marché mondiale du disque. Il a su garder, néanmoins, son identité culturelle africaine. C’est ce qui fait le charme et l’originalité de l’album «Ndayaan» dont la sortie est pour  janvier 2012, sous le label AZTEC Records. Celui-là même qui a produit le précédent opus « Ndam ».

Le chef d’œuvre musical est succulent. Il est à déguster tout en douceur. Outre la chanson «Ndayaan», on y retrouve aussi des titres engagés comme «S’on est des fous», un cri du cœur pour la paix en Afrique et dans le monde, «Circulation», «Chômeur», «Togn Gama», «Soul».

Correspondance d’Ousmane Noël MBAYE