Après avoir annoncé une réforme de la Cour des comptes qui dépouillerait cette institution de la plupart de ses pouvoirs, le président de la République a fait machine arrière. Il a pris en compte les observations faites à son Directeur de cabinet par rapport à cette réforme et qui « sont dans l’ensemble positives puisqu’elles permettant d’accroître l’efficacité du contrôle tout en assurant l’indépendance de l’institution ». Des observations qui, selon la presse, proviennent des bailleurs de fonds.
Le conseil des ministres a évoqué le projet de modification de la loi organique sur la Cour des comptes. En y mettant les formes, le président Wade vient de renoncer à sa volonté de vassalisation de cette juridiction. En effet, le chef de l’Etat « a donné lecture des observations adressées au ministre d’Etat, Directeur de cabinet du président de la République, relatives au projet de loi organique portant sur la Cour des comptes et adopté en Conseil des ministres », écrit « EnQuête ».
Selon « EnQuête », « Wade a fait machine arrière, en faisan porter la responsabilité au « Conseil (qui) a pris acte et considère que ces observations sont dans l’ensemble positives puisqu’elles permettant d’accroître l’efficacité du contrôle tout en assurant l’indépendance de l’institution ».
Selon « Le Quotidien », ce sont les bailleurs qui ont sauvé la Cour des comptes.
« La volonté de l’Exécutif de vider la Cour des comptes de l’essentiel de ses pouvoirs s’est heurté au refus des bailleurs de fonds, qui ont fait entendre raison au chef de l’Etat », écrit « Le Quotidien ».
Selon « Le Quotidien », « les bailleurs de fonds, conduits par les représentant de la Commission européenne, Mme Dominique Dellicour en tête, ont fini par lui (Wade) faire entendre raison ».