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planification familiale: « Tant qu’il y a une seule femme avec des besoins non satisfaits, nous n’aurons rien fait »

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Trois questions à …Faustin Yao, directeur du Bureau Sous Régional, Afrique de l’Ouest et du Centre

Quelle évaluation faites-vous de l’implication des bailleurs de fonds dans la planification familiale ?

Au milieu des années 80 lorsque le sida était devenu un problème mondial, le directeur du fonds des Nations unies pour la population disait ceci : « Pour la première fois les étoiles sont bien alignées ». Nous sommes en train de revivre cela avec cette réunion où tous les partenaires financiers et techniques sont au fait des problèmes et ont décidé d’accorder leur violon et de travailler en synergie pour pouvoir apporter un appui dans le domaine de la planification familiale dans les pays qui en ont le plus besoin et en Afrique particulièrement. C’est une grande première et cet engagement est très significatif.

Est-ce que les données chiffrées reflètent aujourd’hui toute la contribution des organismes internationaux ?

Il faut tout de même accepter que par rapport à ce qu’il y avait trois, cinq, dix ans derrière, nous sommes dans une bien meilleure situation. Il y a beaucoup d’interventions, d’opportunités et des résultats concluants en quelques années. Malgré ces succès, il toujours des problèmes liés à la logistique, aux infrastructures. Ce n’est pas du pessimisme mais tant qu’il y a une femme qui a des besoins non satisfaits, naturellement nous n’aurons rien fait. Et on sait qu’il y en a beaucoup. Donc je dirai encore que, malgré les efforts, nous ne sommes pas allés bien loin.

La majorité des financements est partagée entre très peu de programmes dont le sida, le paludisme, la tuberculose. Qu’est-il prévu pour corriger cette disproportion ?

Des actions auxquelles les gouvernements ont donné leur accord sont prévues. Il y a le programme d’actions d’Accra qui est la suite de la déclaration de Paris et cela connaitra encore des modifications. L’idée est très simple : nos pays (récipiendaires) ont des structures avec leurs mécanismes et nous devons passer par elles pour résoudre les problèmes et éviter qu’un bailleur vienne dire : « moi je ne donne mon argent que pour les préservatifs, pour le sida… ». Il faudrait que l’argent vienne aux gouvernements qui ont identifié leurs problèmes, discuté avec les partenaires et indiqué leurs priorités.

Papa Adama TOURE

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