Nirvana. Devant le célèbre night-club des Almadies, plusieurs dizaines de jeunes, filles et garçons, font le pied de grue. Par question pour eux de se faire raconter cette soirée anniversaire de Viviane Chedid. Surtout quand elle est accompagnée de trophées arrachés avec brio aux Etats-Unis. Mais il n’était pas question de se présenter devant les lieux pour participer à la fête. Il fallait avoir le mot de passe qui était à 5 000 francs Cfa.
A l’intérieur, on voulait la toucher, communier avec elle dans l’ambiance d’une soirée anniversaire. Mais on ne pouvait pas l’empêcher de prendre sa canette de «Red Bull», histoire de se «doper», après un long trajet New York-Dakar, le même jour. Le Nirvana était plein à craquer et il fallait avoir toute son énergie pour faire plaisir à ces nombreux fans. «Je n’ai jamais vu tant de fans sauf à la Voile d’or», s’émeut-elle, sirotant toujours sa boisson à l’aide d’une paille, qu’elle tient à la main, avant de monter sur scène. «Merci Vivi !», lance avec enthousiasme les membres du club Vivi.
Au même moment des tests de sonorisation sont assurés par les techniciens de la boîte, ainsi que des chaînes de télévision locales installant leur matériel. Des sonorités et slogans publicitaires sont délivrés par le Dj du jour. Les posters de la chanteuse composent, entre autres, le «paysage» du Nirvana. Sur un fond de décor coloré qui rappelle une crèche lumineuse, le public s’agrandit au milieu de l’espace en cercle de la scène du Nirvana.
Pendent ce temps, des sonorités du Dj du jour retentissent pour combler le temps. Il faisait deux heures du matin passées de quelques minutes. L’assistance nombreuse a patiemment attendu une quinzaine de minutes de plus, pour voir la reine du Djolof band s’avancer sur la piste. Il n’y avait plus une place où piquer une épingle au Nirvana quand, vêtue d’une robe courte, Viviane s’est montrée sur la scène.
Commençant par surchauffer le public sur le ton moderne de l’animateur habitué au langage des stars du Rnb. Un «yeah !» du choriste Ibrahima Mbaye revenait souvent. Le public est ainsi introduit dans l’ambiance générale dans une conception scénique qui a permis à Vivi d’avoir une meilleure communication avec le public. Une communication di-recte, sans grande nuance. La communication totale entre la chanson, le son, le geste, le message, les remerciements et la participation du public ont marqué cette soirée anniversaire.
Cette soirée a été l’occasion pour d’autres artistes de venir féliciter Viviane Chedid. C’est le cas de l’humoriste Per bou khar qui, sur son registre bien connu et apprécié des Sénégalais, a rejoint le groupe pour gratifier le public d’anecdotes et de pas de danse comiques.
GANGSTA WOMEN EN SCENE
Alors que leur idole donnait le meilleur d’elle-même, des filles n’ont rien trouvé de mieux que d’essayer de marquer leur territoire dans ce milieu de la jet-set. C’est ainsi qu’une méchante bagarre entre deux «gangs rivaux» de jeunes filles a explosé en plein concert. La chanteuse a vu se déclencher une bagarre sur la piste du Nirvana. Celle-ci a pris de plus en plus d’ampleur, au point que même le service de sécurité a eu du mal à calmer les jeunes filles. C’est la reine du Djolof Band elle-même qui, voyant que les choses ne se calmaient pas, a dû interrompre son concert pour apaiser la tension. La chanteuse Viviane Chedid n’a pas hésité à jouer les chevaliers. Et la reine du Djolof band a été plutôt furieuse à l’idée que l’on perturbe ainsi sa soirée anniversaire. Elle a demandé à son public d’arrêter de se battre. «On fait la fête et vous vous battez», se désole la reine du Djolof band, menaçant de mettre fin au spectacle si le public ne respectait pas les normes d’un concert.